
Avant de débuté la nomenclature des violences sexuelles dont j’ai été victime avant l’âge de 12 ans, j’aimerais vous parler du climat incestueux qui régnait en permanence au sein de la cellule familiale. Dans un autre article, j’analyse ce que c’est l’incestuel, ce mode de vie incestueux sans réel passage à l’acte.
Les thèmes reliés à la sexualité étaient discutés quotidiennement. Avant l’âge de 10 ans, j’en connaissais plus sur le sujet que plusieurs adultes.
1ères agressions: À l’âge de 7 ou 8 ans, RC, un des enfants demeurant chez nous en famille d’accueil à Pine Hill à quelques reprises m’a touché. Il avait environ 15 ans, et je sais qu’il ne l’a pas eu facile avec sa propre famille. Je ne lui en veux pas. Ces attouchements étaient perpétrés sous forme de jeux. Un soir d’été, lorsque mes parents travaillaient à l’hôtel (bar), RC a enfermé ma petite sœur dans un garde-robe. Pour quelles raisons? Il voulait m’agresser une coche au-dessus. Il m’a demandé de l’enculer. Chose que j’ai faite. :S

Un weekend, mes parents et ma sœur, sommes allés à Montréal dormir au Holiday Inn Crowne Plaza, une escapade qu’on faisait quelques fois par année en famille (seulement nous quatre). J’étais à la salle de bains, et j’ai remarqué que mon pénis était rouge « infection ». Je me suis mis à pleurer et j’ai appelé ma mère. Je lui montra cette rougeur qui m’inquiétait tant en lui disant: « Maman, je pense que j’ai le SIDA! ». Hein? Comment ça le SIDA Shannon? Répondit ma mère. Ben j’ai enculé RC et Papa me parle souvent du SIDA, donc j’pense je l’ai! Ouf! Mon père était au sauna pour homme à ce moment.
Dès notre retour de notre fin de semaine familiale le dimanche, la police et AW le travailleur social venaient récupérer RC. Je me sentais tellement mal pour lui, surtout qu’il ne m’avait pas forcé à participer à tout ça. J’ai compris aujourd’hui, et je suis en paix avec lui.
Quelques semaines plus tard j’ai rencontré une procureure à qui j’ai raconté l’histoire encore une fois. Elle nous dit que RC avait tout avoué ce qu’il avait fait et qu’il n’y aura pas de poursuite dans l’affaires (une chance). Mais elle rajouta cette phrase: « Vous, les parents de Shannon, est-ce que vous pensez que votre fils aurait besoin de soutien psychologique? ». Ils répondirent « Non, ça va bien aller! ».

2èmes agressions: Cher mononcle chose (tu ne mérites pas de majuscules). Maudit que tu m’as scrappé une partie de ma vie. C’était si simple ce que je demandais en 2016… des excuses! Notez que jamais mes parents m’ont demandé ou même parlé d’un voyage avec mon oncle. Quand j’étais jeune, le matin même on me disait: « Shannon, aujourd’hui tu pars pour 4 jours avec ton oncle ». Moi ou ma sœur n’avons rarement participé à des décisions familiale, nous étions pas considéré comme des personnes ayant un mot à dire.
C’est à l’âge de 8 ans qu’un premier voyage eut lieu. Nous allions, mon oncle, ma tante et ma cousine en Ontario. La première escale fut dans la grande région de Toronto, et nous sommes allés à Canada’s Wonderland. Mon oncle n’a pas attendu ben ben longtemps, la première nuitée il toucha mes parties et a prit ma main pour se masturber. Je faisais semblant d’être mort! Voir l’article – Comment les animaux femelles se protègent de leurs agresseurs!
La deuxième nuit fut bonne, car nous nous sommes rendus à London (ON) chez quelqu’un que mon oncle connaissait. Peut-être une de ces anciennes familles d’accueil où il demeurait dans sa jeunesse. Avec ma cousine, nous avons dormis au sous-sol et je n’ai pas vu mon agresseur cette nuit-là. Danke!
Le lendemain nous quittions pour Niagara Falls pour la suite du périple. Deux nuits furent passées dans cette ville hautement touristique. Mon oncle m’agressa les deux nuits de manières semblables. Ça commence toujours de la même façon, par attouchements aux parties intimes, la masturbation et pendant ce temps je fais semblant d’être mort. Ensuite vient la fellation. Il me suça vitam aeternam. Il tétait mon pénis même après avoir éjaculé et que mon sexe devenait mou (j’étais toujours mort terrifié). Je n’en ai pas parlé à l’époque, car j’étais un erreur de parcours, une mauvaise expérience, un dommage collatéral, etc.
Ce qui ajouta l’insulte à l’injure est l’été suivant. « Shannon, tu vas au Lake George dans l’état de New York avec ton oncle ». Ohhhh shit! À 9 ans, je partis encore une fois en voyage avec la famille de mon oncle aux mains baladeuses et à la bouche aspirateur. Cette fois-ci il m’agressa tous les soirs, excepté le dernier. Mon oncle m’obligea à porter ses caleçons pour avoir accès plus facilement à mon entre-jambe. Il disait que mes « boxers » étaient trop serrés et coupaient ma circulation sanguine. Je dormais dans le même lit que lui, tandis que ma cousine et ma tante dans l’autre lit queen.

Mis-à-part les agressions sexuelles, d’autres sensations négatives me firent et me font toujours remémorer l’ambiance incestuel qui était toujours présente. On parle souvent de sexe, de façon crue. J’exigea que. notre dernière nuit au motel de ce village en plein cœur de l’état de New York, je la passa couché par terre. Je leur dit comme excuses que j’aimais beaucoup le froid du plancher, et que j’étais habitué (pour de vrai) de dormir par terre. J’allais chez coucher chez des amis, et je dormais à l’occasion par terre.
Cette nuit-là, ma tante m’aida à m’endormir en me jouant dans les cheveux. C’est un sensation qui, encore aujourd’hui, me réconforte instantanément. C’est un de moments dans ma vie où je me suis sentit le plus en sécurité, couché par terre, comme un chien, ma tante que j’aime plus ou moins, et mononcle chose dans le lit d’à côté, probablement frustré de la situation, dans ce motel cheap, dans un autre pays, une autre langue, ben oui, j’ai ressenti une immense sérénité face à ce geste tendre de matante.
Parlant de cette tante, un soir je lui dis que je n’allais pas bien, que j’avais mal au cœur et que je me sentais « tout croche », elle me dit avec un grand sourire; Ça va passer! Ouf, ça fait plus de 30 ans j’attends que ça passe! :S

Nous sommes allés au Lake George dans un « fair » – une espèce de foire non permanente qui va de villes en villes. Dans cette foire, il y a bien sûr des manèges, et les manèges, j’aime plus ou moins ça. Mon oncle et ma tante visiblement agacés qu’ils aient payé pour mon entrée et que je ne faisait pas de tours, m’ont obligés d’en faire. Bref, je suis allé dans le bateau de pirates et devinez quoi… il a fait défaut! L’opérateur n’arrivait plus à stopper le manège et il a fallu qu’il aille chercher un technicien. À 9 ans, les parcs d’attraction c’eut été finit!

Je ne sais pas si vous réalisez, mais à peine âgé de 10 ans, j’avais déjà subies plusieurs agressions sexuelles ou relations sexuelles non sollicitées d’un garçon plus vieux ainsi qu’un oncle.
Jusqu’à l’âge de 12 ans, où j’ai déménagé avec ma mère et ma sœur à St-André-Est, j’étais constamment dans un climat incestuel. Un parent me dit un jour: « Shannon, je ne comprends pas que tu aimes les femmes! Être aux hommes c’est tellement plus simple! No strings attached! Ark, j’peux pas croire que t’aime les « plottes »! Ce garçon (16 ans) aime tellement ma graine, il est toujours après!, etc. »
Vers l’âge de seize ou dix-sept ans je fréquentais la Maison des Jeunes de Lachute, située à l’époque dans le hall de l’ancien aréna de la ville. J’y allais avec mes amis surtout les vendredis soirs, où avait lieu la « disco », endroit que j’aimais bien pour aller voir les « chicks ». Moi qui est trèèèèèès réservé et carrément pas trop à l’aise avec les filles, quelques bières, un joint ou deux, ça dégêne sur un moyen temps.

Une de ces soirées dansantes, je n’avais pas encore consommé, je remarqua dans le stationnement de la Maison des Jeunes, mononcle chose assis seul dans sa voiture. En toute honnêteté, cet oncle je le côtoyais encore fréquemment, en famille, avec un parent et même seul. Pour ce qu’il m’a fait une dizaine d’années plus tôt, on en parlait pas. On en a jamais reparlé. Sauf-là!
Donc je m’approche de son auto, il baissa la fenêtre et par celle-ci il me demande de venir m’asseoir sur le siège du passager. Je m’assoie. Avant de dire quoi que ce soit, il met sa main sur ma cuisse, et il commence à parler. L’odeur dans l’auto me disait clairement qu’il avait bu.
Donc voici ces premières paroles: « Tsé Shan, c’qui est arrivé moé pis toué quand t’étais p’tit, ben c’était de ta faute. T’étais en costume de bain à la piscine et tu faisais ton agace. Tu l’as cherché ». Aye aye aye!!! Bri-Sé!!! Fi-Ni-To!!! En tout cas, l’an dernier en Ontario y’en a jamais eu de piscine et ça ne t’a pas empêché de m’agresser… encore!

Veux-tu ben me dire, comment, moi, un gars à « chicks », qui jamais n’avait eu l’idée d’être homosexuel, l’est! Pis avec des vieux en plus! J’avais déjà été agressé par RC (le jeune en famille d’accueil), mais je lui avait pardonné, je ne lui en voulait plus. Mais ce que mononcle m’a dit cette journée, ça brisé quelque chose en moi. Déjà je vivait de l’incestuel, mais là on venait de franchir une autre étape, les réelles agressions venaient d’avoir lieu. Ce soir-là, dans le parking de l’ancien aréna, je venais d’avoir la pire honte au monde et de grands sentiments dégoûts surgissaient de mon corps. Je m’en voulais.
L’année d’ensuite, après avoir gradué de la Polyvalente Lavigne, j’ai pris une année sabbatique et alla visiter un parent en Floride. Ce parent avait une grande maison luxueuse, située dans un Country Club (terrains de golfs) près d’Orlando. La piscine intérieure, le Jacuzzi, les ordinateurs avec Internet (on est quand même en 1997), mon vélo, bref j’ai passé vraiment un beau 6 mois auprès de mon proche.
Petit bémol dans toute mon aventure floridienne, un soir, nous allions mangé dans un restaurant réputé pour leurs steaks (Outback Steakhouse). Ce soir-là, pour la première fois de ma vie, je brisa le silence. « Ahummm, ton frère m’a agressé » je lui dis. « Je sais, il m’en a parlé et il se sent mal. Je lui ai dit de ne pas recommencer, on en reparle plus OK? »
Je revins de Floride en décembre et en avril je tentais à ma vie.

Mise à jour 6 juin 2022
4 commentaires sur “On touche pas à tchagg – #moiaussi”