
Trois jours après la réception de la réponse de mon oncle à la demande d’excuses par l’entremise de son avocate, mon oncle me fit parvenir, finalement une lettre d’excuses. Obtenir ces aveux n’ont pas été de tous repos. J’ai dû user de manipulations envers mon père afin de convaincre son frère de m’écrire ce document. Dans une autre publication, je publierai ces conversation avec mon père, qui me supplie de retirer ma mise en demeure, et de laisser son frère tranquille. Tout a été tenté pour me faire changer d’avis, ou même de changer des conditions de la lettre, toutes des choses que j’ai refusées, sans hésitations.
Rappelez-vous qu’à la base, la raison pour laquelle je demande des excuses, est mon bien-être. Imaginez que je suis dans une mauvaise passe et que je tombe en dépression, encore une fois. Comme à chaque fois, je me retrouve de plus en plus bas, je me mutile, je me déteste, je veux mourir, etc. Ben en lisant une lettre du genre: « Tsé Shan, ce qui s’est passé, moi pis toi, j’suis vraiment désolé. Je n’ai aucune excuse à te donner à part te dire que j’ai honte, et je tu n’as pas à porter le mal que je t’ai fait, etc. » ça m’aurait probablement apaiser. De sentir que ton agresseur se sente mal à la place de toi, ça m’aurait fait du bien!
À la première lecture en août 2016, je n’ai pas été impressionné par la lettre. Je l’ai relue, et à chaque relecture, je devenais de moins en moins empathique aux excuses de mon oncle. Sur quatre pages, les deux premiers paragraphes sont des excuses (drogues et alcool) plus ou moins bidons, et les autres pages sont du genre « menaces ». En tout cas, lisez le document ci-dessous, et faites-vous une idée.
Quatre années ce sont passées sans que je relise cette lettre, car clairement elle ne me rendait pas plus heureux. Au contraire, cette étape m’a tellement pris du jus, que j’avais juste envie de me dire que j’ai la lettre que j’ai toujours voulue, et de passer à autres chose.
C’est en août 2020, après un épisode dépressif plus creux, un arrêt de travail, un sabotage de plusieurs sphères de ma vie, que j’ai décidé de relire la lettre (pour me faire du bien). Mais le sentiment que j’ai eu en la lisant fut très négatif. Il avait encore gagné sur moi! Mon oncle allait en voyage fréquemment, était souvent en présence de jeunes, faisait comme si rien n’était, ce maudit agresseur-là!
Également, au travers ces années, j’ai reçus plusieurs témoignages d’autres jeunes garçons qui se sont fait agressés aussi par mon oncle. Le fait de savoir que je n’étais pas un cas unique m’a doublement encouragé. Ces jeunes vulnérables, que je connaissais (Lachute est une petite ville), m’ont raconté dans quel contexte ils ont été agressés, sans détails (ces choses-là, on en parle pas), et ça ressemble beaucoup à ce que j’ai vécu. Ces jeunes ne voulaient pas porter plainte, car ils ne voulaient pas rouvrir cette blessure.
Donc, je ne pouvais plus garder ça pour moi. C’était rendu trop gros pour une seule personne, j’avais le couteau entre les dents, et j’ai décidé, en août 2020, de porter plainte au criminel à la police contre mon oncle. D’autres victimes ont témoigner de leurs agressions, mais ont toutes refusées de porter plainte officielle envers l’agresseur.
Mise à jour 15 février 2022
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