Tous les spécialistes de la tête, depuis le début de mon adolescence, me l’ont dit; « Monsieur Shannon, vous êtes une bombe à retardement. Vous avez beaucoup de difficultés à gérer vos émotions, il faut extérioriser celles-ci, qu’elles soient positives, neutres ou négatives. » Communiquer avec bienveillance et sans violence est un beau défi pour moi, j’y travaille encore quotidiennement, et ce même dans la quarantaine.

Irish blood runs in my veins/Du sang Irlandaise coule dans mes veines! J’ai toujours aimé me battre, me coltailler, me tirailler, me chamailler, appeler ça comme vous voulez, bref les contacts physiques rudes me procurent un énorme fun, et je n’y vais pas de la mer Morte 😉 Parlez-en à tous mes amis que j’ai côtoyés dans ma vie, tous s’entendent, tchagg aime donner et recevoir des coups et aussi, faire des prises à la « Yvon Robert » à mes chums ou ceux qui se mettent en travers de mon chemin. Avec grand plaisir!

À l’école primaire Bouchard à Brownsburg et St-Julien à Lachute, je me battais presqu’à toutes les récréations. Été comme hiver, beau temps mauvais temps, y’avait toujours une bonne raison de jouer « rough » avec mes camarades! Les conséquences de mes actes m’attirèrent plus souvent qu’autre chose, une multitude de punitions du type; du piquetage, des retenues, de suspensions et des moments en classe d’isolement.
Très rare que je me battais avec de la haine pour l’autre, car lorsque la rage embarque, ça m’attire encore plus de problèmes – Vous allez voir plus bas. L’adrénaline que me procure ce « sport », l’énergie qui est dépensée à vouloir faire vouloir dire à l’adversaire: « OK, c’est beau! », le contact corps à corps (imaginez rien là!), tous ces ingrédients énergivores font parties d’une recette gagnante.

Avec trois garçons dans la maisonnée pensez-vous qu’on se fait des tresses? Les enfants et moi aimons jouer au monstre ( incarné par nul autre que moi), où mes trois garçons tentent de maitriser l’indomptable bête qui ne cherche qu’une chose, attraper des enfants! Lorsque finalement les enfants réussissent à me saisir tous ensemble, le monstre finit toujours par recevoir une dose de force soudaine, et renverse la vapeur. Il y en a un des trois qui en paye le prix…
« Le Jésus du Chatouille » – C’est le nom de la prise de lutte préférée de la bête. Il s’agit d’agripper farouchement l’enfant autour du bassin avec ses jambes pour l’immobiliser, ensuite coincer son bras droit derrière ma tête, et l’autre de ses bras est saisie par ma main gauche. L’enfant demeure quelques secondes dans la position de croix, tentant de se déprendre du piège. C’est alors que la main droite du méchant chatouille les t’sous d’bras, le cou, le chest et la précieuse bédaine du captif!, Mouhaha, bon c’est assez!

Bon revenons aux vraies bagarres, celles avec des bobos, et c’est évidemment au secondaire que ça s’est concrétisé. Maudit que je cherchais le trouble. Ce n’est pas que je détestais les gens ou mes adversaires, j’ai un trop plein en dedans et ça fait du bien de sortir le méchant. Comme je disais, souvent cette violence m’attirait de fâcheuses conséquences. Honnêtement, j’ai rarement terminé à 14h55 au secondaire, car les nombreuses retenues, les travaux communautaires et le bénévolat m’en empêchait.
Une fois en secondaire 4, moi et mes amis aimions beaucoup se promener dans les corridors de la polyvalente Lavigne lors des pauses de diner. Une fois pendant une de nos tournées du bâtiment, j’adressai un sourire en coin et clin d’œil à un garçon de l’école qu’on appelait secrètement « la Mouche ». Il ne l’a pas apprécié. Deviner quoi? J’ai repassé devant lui deux ou trois autres fois en faisant exactement les mêmes gestes. Ciboire tchagg!


Au dernier passage il m’invita à se battre avec lui et je lui répondis que ce serait un honneur pour moi! Nous sommes allés à l’extérieur de l’école dans un stationnement, et pendant mon étirement précombat (eh oui j’étais comme ça!) mon adversaire se désista. Plusieurs dizaines de personnes s’étaient déjà déplacées pour le spectacle, donc il fallait un plan B: mon adversaire suggéra que je me batte avec son ami, MB.
Dès les premières secondes où la bataille éclata, MB me donna deux coups de pied dans l’entre-jambes et je tomba par terre. Il tenta de me frapper le visage mais mes skills de ninja m’ont aidés à en esquiver quelques-uns d’entres eux, qui s’écrasa au sol. Outch! J’ai pu reprendre le dessus et lui balancer quelques jabs et un crochet, mais c’est à cet instant que je fus littéralement levé de terre tenu la ceinture par nul autre que MC. Ce géant à qui j’ai latté les noisettes au primaire, et qui m’a valut une suspension externe. Voir l’article – Mes déménagements – Section Pine Hill
Dans cette section j’y vais avec quelques « J’ai déjà… »
- Frapper un gars lors d’une bataille et ça lui a valu une plaque de métal dans la tête
- Sortir un couple de sa voiture au casino parce qu’ils m’avaient piqué mon stationnement
- Quitter ma voiture sur l’autoroute pour aller arranger le portrait à un autre conducteur
Au secondaire j’aimais beaucoup les sports! Baseball, hockey, football, basketball, badminton, ski de fond full contact, etc. À l’interne, il y avait souvent des tournois sportifs où les élèves pouvaient s’inscrire. Innombrables sont les batailles qui ont éclatés à travers ces années, moi et mon attitude à la Tie Domi – Célèbre pugiliste hockeyeur #28 des Maple Leafs de Toronto.

Les bagarres les plus mémorables furent avec évidence au hockey, où je distribuais une myriades de mises en échec, je dérangeais l’adversaire avec mon bâton, et c’est pour ça qu’on m’appréciait. Déranger l’autre! Jurer cracher! En 5 ans, j’ai participé à tous les tournois de hockey et j’ai obtenue une seule passe, et c’est lorsque j’avais donner un coup de pied à la rondelle, et le joueur de centre à scorer! Yish!
La cerise sur le sundae est lors d’un tournoi de soccer. Quelques joueurs de l’équipe adverse se foutaient carrément de ma gueule, car je ne suis pas très bon à ce sport. Rien ne m’a empêché, lorsque le seul arbitre de la partie regardait dans la direction opposée, de distribuer quelques claques aux visages de mes adversaires – Ben quoi? Faut ben être bon dans quelque chose! Après avoir reçu une dizaine de coups (à la gang), l’un d’eux Eric V. s’en est prit à moi et il m’a fait un cadeau mémorable, encore aujourd’hui; J’suis plaqué au sol par Eric, son poing levé vers le ciel et avec toute sa rage il me cris: « Arrête, mon osti de Bognigname Anarde« !
Oh maille gode!!!! Il savait qui j’étais, mais visiblement pas mon nom! J’ai compris à travers ses dents serrées et sa bouche plein d’écume qu’il voulait me dire… Mon osti Bermingham à Marde!
