Avant de débuter ce récit, sachez que le titre accrocheur de cette branche de vie, ne parle pas de ma sœur et moi! Ha, euh, ha ha!?

La petite famille monoparentale composée de ma mère, ma sœur et moi, habitions une petite maison en location située sur la rue Maurice dans la municipalité de St-André-Est. Ça fait déjà presque qu’un an que nous y demeurons, et pour tout vous dire, ma mère n’y est pratiquement pas. En plus d’apprendre que son ex-mari est homosexuel, elle passe par un divorce et aucune pension alimentaire. Donc, elle n’était pas souvent là! On appelle ça de l’évitement ou de la dissociation cognitive pour les plus cérébraux.
Donc, c’est à ce moment que ma mère, par protection émotive et mentale, travaille plus de 60 heures par semaine comme préposée aux bénéficiaires dans une résidence pour personnes âgées, en plus de deux ou trois vétérans de guerre qu’elle lavait les fesses prenait soin et aussi quelques tâches ménagères chez des personnes en perte d’autonomie.
Tequila-Heineken, pas le temps de déprimer!
À l’extérieur de ces jobs-là, le peu de temps que ma mère avait, elle le passait là, à l’hôtel du Souvenir (un hôtel-bar) qui est devenu sa place de détente. Là-bas, elle s’hydrate bien à l’alcool, dépense ses payes dans des machines à sous pour « amusement seulement », et où elle a sa chambre à l’étage. Tout ça pour vous dire qu’à mes 13 ans, c’était souvent le free-for-all! Ma sœur en avait 11.
450-562-6925! Moi et ma cœur on connait ce numéro de téléphone par sœur!
« ..tel du Souvenir – Bonjour? » – dit avec empressement la barmaid de l’hôtel en décrocha le combiné.
« Oui, Suzanne soupla! » – Demanda soit moi ou ma sœur, dépendamment qui avait perdu le pari.
« Menute » – Marmonna la charmante employée. et aussitôt revient.
« Ça fait 5 minutes qu’est partie, bye ». En terminant sec l’appel.
Si j’avais eu 25 cennes pour chaque fois qu’on nous a dit qu’elle venait de partir, ben j’aurais une belle poignée de change, comme dans Fort Boyard!
Pour revenir à mon histoire, nous avions 2 chats pour lesquels nous avions, moi et ma sœur, énormément d’affection. Un matou gris dénommé Thunder et une chatte orangée à poil court et à l’allure affriolante répondant au nom de Pacha.

C’est cette dernière qu’on appelait affectueusement péjorativement « La Pute ». Le haut du corps un espèce d’orange « Garfield », des rayures l’abdomen et le postérieur les même tons, mais un motif de cible à 3 rayons du style « Bull’s eye » (Bonzaï pour certains Lachutois). Qu’avait-elle au centre de la cible? Je vous laisse deviner, mais dites-vous qu’elle était surnommée « La Pute ».

C’était ma chatte! Elle sortait du matin au soir, mais dormait avec moi le soir, son proxénète bénévole. Elle était opérée et ça faisait bien mon affaire, imaginez l’usine à chats en plein village de St-André! Il arrivait fréquemment que je la croisait dans le secteur, et qu’un autre matou (pas Thunder) et elle était en train de faire la bête à deux dos! Chaque fois, un minou différent! Même si elle passait la journée à faire la rue, jamais elle n’arrivait avec une blessure. Ce qui me laissait croire qu’elle ne s’opposait à pas grand chose. Mais je n’étais pas jaloux, c’était avec moi qu’elle dormait… à chaque soir! 😉 Arrrouainr!
Le chat de ma sœur c’était l’autre, le Drogué. Lui, tout le contraire de ma belle Pacha. Des boules de poils (des klinkers pour les Lachutois), des patchs de poils arrachés et un air de gangster, il adoptait une attitude machiste de premier plan. Mais ma sœur l’adorait dont!
Un peu avant l’été 1993, j’ai décidé de faire pousser de l’herbe à chats « catnip » ou cataire, et la cour arrière fut cet été là, le théâtre d’un éternel party de félins. Thunder invita ses « chums » plusieurs fois durant l’été, d’autres matous avec les même valeurs, soig rester dans cours à consommer de l’herbe et à s’échanger des cartes de hockey. Des cartes de hockey? Ben kin! J’étais propriétaire d’un carabine à plombs, le même que j’avais tué mon chat (voir Branches de vie – TiBi, blanc et rouge), et je m’amusais à tirer sur des cartes de hockey Upper-Deck 1993 que j’avais en double. Lorsqu’elles tombaient par terre à force d’être criblées de plombs, un des chats s’en emparaient. Chacun avait son set, aucune idée ce qu’ils faisaient avec, mais j’suis certain qu’ils ne tiraient pas dessus!
Même si ma mère n’était pas très souvent à la maison, elle venait de temps en temps (aux semaines ou au deux semaines). Souvent fâchée parce qu’on avait pas fait la vaisselle, dès qu’on voyait son Monte Carlo 1982 reculer dans cours, on courrait illico presto débuter nos tâches ménagères. Désolé M’Man! Maudit qu’elle détestait nos chats, mais particulièrement Pacha. Elle ne les aimait pas parce qu’on s’en occupait pas, surtout la litière, et les chats ont commencé pisser dans la maison, mais surtout sur le plancher au sous-sol. Un jour, tanné de belle Pacha, ma mère lui refila un sale coup de pied aux fesses pour une conversion de 2 points.
La Pute pissa dans son lit!
C’en été trop pour ma mère, et c’est avec beaucoup de tristesse, d’injustice et de sanglots que, encore une fois, j’allais perdre une petite bête à laquelle je m’étais trop attachée. Il fallait m’en débarrasser au plus criss. Un de mes meilleurs amis, Ray (Grips), avait une voiture, et nous allâmes reconduire à plus de 20km, au fin fond de St-Hermas, ma chatte Pacha. Snif.
Nous avions toujours Thunder, le chat à ma sœur, mais ce n’était plus pareil.
Plusieurs semaines plus tard, vers la fin de l’été, au mois d’août je dormais paisiblement dans le lit du haut d’un superposé, et devinez quoi!? Tout-à-coup, en plein milieu de la nuit, je ressens un doux flattement sur mon visage. J’ouvre mon œil et devinez quoi? Pacha se frottait le visage sur le mien. Hein? Je rêve? Je retombe dans un sommeil profond avec un sentiment de bonheur total!!
Le lendemain matin j’entendis un cris de ma mère… « TA-BAR-NAK!! ». Pacha avait déchiré le moustiquaire et avait pissé encore dans le lit de ma mère.
What goes around comes around!
Mise-à-jour 11 juillet 2022
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