Branches de vie – « Ze Rock »

C’est au mois de mai 2019 que nous, mes élèves et moi étions finalement envolé vers le vieux continent pour un voyage qui allait être épique. Après plusieurs années à talonner la direction de l’école où j’enseigne pour que nous fassions un voyage en groupe, ça finalement été accepté.

On nous avait toujours dit « Non tchagg, il n’y a aucun lien pédagogique à faire avec le programme d’études. » Me répondait-on sèchement à chaque fois que nous voulions organiser un voyage.

Mais cette fois-ci c’était vrai.

Vous savez, j’enseigne le programme de conseil de vente de voyages à l’école des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal depuis 10 ans. Donc OUI, faire un voyage de groupe avec les élèves c’est crissement en lien avec le tourisme.

Bref.

Je regardais ma distinguée collègue enseignante dormir dans l’avion à des kilomètres au-dessus de l’Atlantique. Je la regardais parce qu’elle dormait d’une drôle de manière. Lunettes sombres au visage, un oreiller de voyage en ‘u’ à l’envers dans son cou et de gros bouchons orange dans les oreilles. Elle était recroquevillée par en avant la « tête-oreiller » couchée sur la tablette d’en avant. Le pire n’était pas d’essayer de ne pas trop rire en voyant ça, mais c’est que ça marchait!

Bref, on arrive à Amsterdam, que vous aurez la chance de lire bientôt dans ce blogue. On visite même la Belgique et Paris, où arriva enfin cette histoire d’homme fort.

À Paris, où dirais-je plutôt St-Quentin-en-Yvellines en banlieue de la Ville Lumière, nous sommes accueillis comme les Français savent le faire.

Le lundi matin, un accueil au tapis rouge au Lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Saint-Quentin-En-Yvelines à Guyancourt. Dès notre entrée nous sommes applaudis par tous les élèves de l’école et des poignées de mains et des bisous se sont donnés par dizaines. Une délégation officielle.

Dans la grande salle de réception où les élèves en pâtisserie et en boulangerie nous ont servi ce qu’ils avaient fraîchement préparé et les sommeliers s’en donnaient à cœur joie à nous offrir tous ces délicieux mimosas.

C’est à ce moment que j’ai donné cette entrevue à la télé locale.

Après cette cérémonie d’accueil et d’échanges, nous sommes invités à dîner avec le maire!

En tout cas ce fut une journée mémorable.

Revenons à mes moutons.

Cette journée-là, le lundi matin, je rencontrai non seulement les enseignantes, les directions de lycée, le maire, etc. Mais également les élèves en tourisme, parce que, rappelez-vous, je suis là-bas pour un voyage avec mes étudiants. Dix-huit au total!

Un de ces élèves m’a particulièrement marqué cette journée-là. Edwin.

Il m’avait marqué parce qu’il s’était présenté à moi et était vraiment fier et honoré de rencontrer un Canadien.

Bon j’avais beau expliquer à tout le monde qu’au Québec, on était une société distincte et que c’était important pour plusieurs Québécois de souche, like-me, et que le terme « canadien » stridait dans nos oreilles. Mais pour eux on était avant tout, des Canadiens. Soit!

Donc après avoir tout expliqué ça à Edwin, il me serra encore une fois la main. Je voyais sa fierté dans ses yeux. Ah oui, l’autre chose qui m’éblouissait de ce jeune homme est sa beauté. J’pas gai, mais je sais reconnaitre un beau mec.

Mais ce mec venait de la province, comme disent les Parisiens. C’est-à-dire qu’il vient loin de la ville. Genre de village où la vie et le monde sont la petite communauté autour.

Et c’est à 17 ans que le jeune homme quitte la campagne pour la grande ville où il s’émerveille à un rien. « Wow, des boutiques! C’est magnifique! Comme dans les films! Je veux explorer le Monde. Je veux tout voir, tout savoir, j’ai soif d’aventure. Pourquoi pas une formation en tourisme? » Bingo! C’est exactement pour ça que ce jeune homme est devant moi et qu’il a une étincelle dans les yeux.

L’entente que nous avions avec le Lycée était que c’était un programme d’échange. Ils étaient les hôtes cette année pour la durée d’une semaine, et l’année suivante ce serait l’inverse.

La journée suivante, l’équipe enseignante de l’école avec l’aide de leurs élèves nous a concocté une visite du Paris, ville de la mode. Un rallye en équipe à pied dans les rues de Paris à la recherche de réponses aux énigmes aux thèmes des grands couturiers.

Les enseignants canadiens, donc moi et ma collègue avons pris part à l’activité, mais pas dans la même équipe

Devinez avec qui j’ai fait équipe?

Edwin le campagnard rêveur.

C’est justement lors de notre besogne qu’on a pu faire plus ample connaissance. Sans l’ombre de méchanceté, j’aurais pu deviner qu’il en était à ses premiers pas dans la société moderne. Je le voyais avec ses notions culturelles que ça datait.

Inutile de vous dire que la mode, je ne m’y connais zéro (à part Vuarnet®) et lui, il m’obstinait que Coco Chanel était un gars. Donc on a eu zéro bonne réponse au rallye, que du plaisir à fraterniser avec le jeune.

C’est en revenant le soir à l’auberge de jeunesse qu’une de mes étudiantes me fit le commentaire: « Ouain, t’es pas mal chanceux d’avoir été en équipe avec Edwin, j’aurais donné n’importe quoi pour être avec lui ». Je lui souris en lui dit en taquinant mon étudiante: « En plus d’être beau, il est vraiment fin et attentionné. Tu as manqué ta chance! Mais demain on visite le château de Versailles. Reprends-toi. J’en profiterai pour te le présenter! ».

Le lendemain tôt, le mardi, nous nous rendîmes au célèbre château qui était fermé cette journée-là, mais pour nous, ils ont fait exception. Nous avons été même reçus par le directeur du développement culturel. Mais pas d’Edwin.

On demande de ses nouvelles aux enseignantes, mais silence radio. Nous ne sommes pas inquiets, mais je trouve bizarre de ne pas voir mon ami de la veille.

Mercredi passe, sans nouvelles.

Une belle journée nous attend jeudi. Une visite guidée dans Paris 9e arrondissement, fait par les élèves du Lycée. Je suis émerveillé. Surtout que l’an prochain, ce sont ces mêmes étudiants, et peut-être même Edwin s’il revient un jour, qui l’an prochain seront chez nous, à Montréal. Et ce sont mes étudiants qui feront ces visites. Je l’ai-tu la job de rêve?

Vers la fin de l’après-midi, après une visite au mur des « Je t’aime » qu’Edwin fit irruption dans le groupe. Il avait texté un collègue de classe.

« Mais qu’est-ce qui se passe? » – l’interrogeons tous.

Figurez-vous donc que le garçon, en revenant du rallye parisien, a eu un accident de moto. Imaginez. Il avait l’air pas si mal dans les circonstances, mais il avait quelques égratignures au visage, des ecchymoses au cou et un bras peu mobile.

Je lui fis un petit sermon sur la prudence à moto, un peu comme un père le ferait. Je me suis quand même un peu attaché à ce garçon.

Je demandais à mon étudiante si elle le trouvait encore beau, et elle me répondit que oui, plus que jamais. Ça lui donnait même un air de bum.

tchagg tchaggensen l’entremetteur. Je suis allé voir ce cher Edwin pour savoir ce qu’il pensait de mon étudiante et si oui, lui demander ses coordonnées. Chose qu’il accepta volontiers.

Le vendredi, la dernière journée, c’était la soirée d’adieu. Nous avons été invités à boire un verre à l’un des clubs les plus branchés de Paris, le bar de la tour Montparnasse. Le plus haut gratte-ciel de Paris! On est jet-set! On s’y rend même en Uber! Mon étudiante est avec les autres, mais on attend encore Edwin qui tarde à arriver. On le texte et il dit qu’il est en route.

C’était notre dernière nuit dans la grande ville avant de dormir une dernière nuitée, près de l’aéroport Charles-de-Gaulle, donc la soirée ne fut pas très longue. 21 heures nous étions partis, sans avoir vu vous savez qui.

Dès mon arrivée à l’auberge, qui d’ailleurs avait un lobby très accueillant où le soir j’aimais prendre une bière ou deux, je montai à ma chambre, où je me suis empressé de faire mes bagages. Le lendemain très tôt nous partons quand même tôt, et je dois montrer l’exemple.

Bagages all set up! J’ai décidé d’aller prendre quelques bières dans le hall. 2 euros la Heineken, je suis aux anges. Tables rondes, une demie VW Beetles, des décorations des années ’60, une gérante néerlandaise un peu trop directe et sans filtre, un chat qui est le roi de la place et une guitare classique pour ceux que ça y tente de la gratter.

Quelques bières dans l’corps, à jouer de la guitare et à chanter avec quelques étudiantes, cette dernière soirée allait être mémorable.

Ding! Le cellulaire de mon étudiante sonne, et c’est Edwin!

« Vous êtes où? Je viens d’arriver au club Montparnasse et vous n’y êtes pas! » Dit-il.

Oups, on l’a oublié, lui.

« Viens nous rejoindre à l’auberge de jeunesse Woodstock ». Lui écrit mon étudiante.

J’étais vraiment content de pouvoir le revoir une dernière fois jusqu’à l’an prochain, où à son tour il allait nous rendre visite au Canada.

Presque minuit, trop de bière, en train de chanter Let it be des Beatles, le jeune homme arrive, enfin.

En plus de mon accent québécois, je déparlais à l’occasion, ce qui causa beaucoup de rires de la part d’Edwin. Je suis bon jeu et j’en fais de même. Même si ça l’air de cliquer entre les deux étudiants, on ne comprend pas toujours ce que l’autre veut dire. Et on trouve ça drôle.

Mon étudiante est très jolie, mais elle a un visage, comment dire… masculin. En plus elle est bronzée aux couleurs Maories. C’est alors que ma vision se pose sur elle et j’éclate de rire.

« Edwin, trouves-tu que… enlèves-y les ch’feux là.. à ressemble à Dwayne Johnson? » – lui marmonnais-je. Ben oui, c’était notre dernière soirée, et on s’agaçait. J’suis de même, mon cœur d’enfant I guess!

Edwin me regardait de ses grands yeux incrédules, et n’avait rien compris de ce que j’avais dit. Alors je répète tranquillement en arborant l’accent cheap Français.

« Du coup, euh, avez-vous remarqué, euh, que le visage de cette charmante demoiselle issu du 20ème siècle a un visage qui ressemble, étrangement, du coup, à Dwayne Johnson? »

« Qui? » Me cria Edwin.

« Ben là, viens pas m’dire que Dwayne Johnson n’est pas encore connu en France. Ben voyons, tout le monde le connait. Il a joué dans Fast and Furious 5 et 7 pis le nouveau Jumanji… » Je lui disais quand il m’a interrompu et criant:

« Ahhhhhhhhhhhhh » Ze Rock! »

Eh boboy, ils sont fous ces Français!

On a ri comme des fous, j’ai joué de la musique jusqu’à tard et encore une fois, j’étais très heureux d’avoir fait ce voyage et avoir rencontré ce jeune homme. Je le saluai chaudement et j’allai me coucher.

Lui et mon étudiante ont fait la même chose, dans le même lit! Si vous voyez ce que je veux dire.

Le lendemain, c’était une journée de préparatif, et j’avais 18 autres têtes à m’assurer que tout se déroule rondement. On changeait d’hôtel. Comme ça, on ne manquerait pas notre vol en revenant dimanche au Québec.

Tout s’est passé sans grand rien d’important, sauf que j’ai perdu une moitié de dents et ça faisait très mal.

Dans le vol, j’ai reçu un message texte d’une enseignante du Lycée pour nous avisé qu’Edwin avait perdu la vie à moto samedi soir en retournant chez lui, le lendemain où nous l’avions vu.

R.I.P. Edwin 2000-2017

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 17 novembre 2022

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Branches de vie – Le zoologue et la poule

tchagg tchaggensen vu par EF

Beaucoup d’entre vous qui me connaissez, très peu, connaissent ma petite incursion dans le domaine scientifique. Eh oui, j’ai bien dit scientifique.

La base de toutes mes connaissances scientifiques fut acquise dès mon jeune âge, ce qui en fut ma base. Mon père avait une encyclopédie complète composée d’une vingtaine de livres, vous savez, celle qu’on achète de vendeurs itinérants qui va de ville en ville présenter ces collections traitant de différents sujets. Dans les années ’80 c’était courant dans les familles aisées et celles de classe moyenne, d’avoir une bibliothèque ornée d’une encyclopédie comme celle-ci. Pour moi, c’eut été, mis à part la série de bédé « Les aventures de Tintin », mes premières lectures.

Tout ce dont on me parlait, j’allais vérifier et lire l’article complet. Je fais encore ça aujourd’hui, mais avec Wikipédia ainsi que la validation des sources.

Quelques exemples de lectures intéressantes que je lisais à l’âge de 7-8 ans, et qui m’ont particulièrement marquée:

  • Hitler et la Deuxième Guerre mondiale
  • Mikhaël Gorbatchev et l’URSS
  • La chute et l’histoire derrière le mur de Berlin
  • La cryptologie et les types de communications secrètes utilisées pendant la guerre
  • La biologie humaine (pas juste pour les parties génitales) comme l’embryologie, la génétique végétale et la reproduction des cellules eucaryotes et procaryotes. Ah oui, je commençai à m’intéresser aussi à la zoologie.
Mon encyclopédie

À partir des années ’90, à l’âge de 10 ans, pour Noël je demandais et recevais souvent des livres, soit d’animaux, soit un livre de records Guinness, sinon à chaque fois, un almanach du peuple. J’aime lire, j’suis curieux, mais faut je vous raconte comment s’est déroulé mon passage dans le monde scientifique.

À l’âge de 19 ans, ayant toujours le fervent désir et une soif d’apprendre, ayant quitté le CÉGEP parce que je fumais trop de cannabis et j’étais trop vedge pour aller aux cours et faire les travaux, j’ai décidé de m’inscrire à une formation.

Cette formation était offerte de façon bimodale. C’est-à-dire que l’école qui était située à Toronto m’envoyait des livres et des livres dont je devais étudier. Des travaux manuels que je devais effectuer de la maison. Aussi des vidéos et des pellicules diapositives à analyser. Tout ça pour aller faire mes examens planifiés aux trois mois à l’Université de Toronto.

L’école dont j’étais inscrit est le Granton Institute of Technologie (GIT), un centre de formation affilié à l’UToronto, un peu l’équivalent de l’école Polytechnique de Montréal. Maintenant cette école est fermée ou fusionnée avec une autre école.

Bref j’ai fait deux cours là-bas. Le premier fut en biologie générale (1 an) et le deuxième spécialisation en biologie animale (zoologie). J’adorais mes cours et rarement dans ma vie, je fus autant assidu dans une formation. Le sujet me touchait particulièrement, et après avoir fait un an de CÉGEP en sciences humaines profil individu, je trouvais que ça faisait une belle continuité allant de la psychologie à la zoologie. LOL

Après avoir gradué du GIT, je devais acquérir de l’expérience. J’avais envoyé des CV à quelques endroits intéressants (Biodôme de Montréal, Zoo de Granby et quelques cliniques vétérinaires), mais aucun retour.

Je m’inscrivis à la certification la plus prestigieuse en Amérique du Nord, l’AZA (l’Association of Zoos & Aquariums) en tant qu’individuel, et j’appliquai à un poste de stagiaire, le temps d’un été, au magnifique Busch Gardens à Tampa en Floride. Je fus accepté à ce stage et on m’envoya tout plein de documents par la poste, pour que je puisse commencer à rêver.

Nous sommes rendus au mois de mai 2002, et je quitte la ville de Saint-Jérôme, pour mon périple de plusieurs mois en Floride. Le stage commençait vers la mi-juin, et je m’étais réservé trois semaines de camping dans les Keys, juste avant. Ça m’était pris trois jours pour descendre en effectuant des arrêts pour dormir dans les états de la Virginie, la Géorgie et finalement la Floride.

Si vous avez suivi mes histoires, vous savez que j’en étais à plus d’une dizaine de fois à faire ce trajet (QC-FL), en tant que passager. Donc aucune péripétie à raconter, j’connais ma géo. Sauf en arrivant là-bas.

Dès mon arrivée au camping qui allait m’accueillir pour les prochains jours, je tombai en amour avec la place. Le Big Pine Key est situé quelques minutes avant d’arriver à Key West, et je montai ma tente avec soin. Le décor était magnifique, les palmiers sur la plage, les températures de l’eau et qui ont tendance à tendre aux alentours de 26°C.

Au fur et à mesure que le soleil commença à disparaitre dans le golfe du Mexique, un serrement à poitrine m’accabla de plus en plus. Donc je décidai d’appeler mon père pour m’enquérir de ses précieux conseils.

« Allo, P’pa! Je m’excuse de te déranger, mais. Euh. J’pas bien. » Lui dis-je en haletant. Et il me répondit:
« Qu’est-ce qui a mon bébé? »
« Ma poitrine va exploser, j’ai mal au cœur, j’veux m’en aller. J’viens d’arriver, osti j’suis lâche! » Répliquais je en pleurant. Et avec sa voix rassurante, il me dit:
« Ben, r’viens-t-en!

À 10 heures le soir, après avoir tout remballé le stock de camping que je venais tout juste de monter, je quittais les Keys. Aucun remboursement, aucun stage à Busch Gardens. Tout ça parce que j’ai eu des flashs de mes agressions, et qu’être loin de chez nous, ça ne me fait pas. Merci mononc’!

Zut!

À peine de retour au Québec j’applique sur un poste d’éleveur de poulets à Sainte-Sophie dans les Laurentides. La semaine suivante je passe une entrevue, et je suis assez convaincant pour leur signifier que je suis fait pour le poste, ils m’engagent!

Pok Pok Here I come!

Nous sommes en tout, 4 éleveurs de poulets et un agronome. Chacun des éleveurs a leurs bâtiments à gérer sur une base quotidienne, et ce deux fois par jours, matin et soir. Donc si vous êtes perspicaces « je travaillais sur un split-shift sept jours sur sept ».

Ce dont j’aimais le plus dans ce travail était évidemment de prendre soin de petits poussins et sauver le plus de poulets possibles. Je m’occupais de trois fermes à trois étages et une autre à deux, avec au grand total environ 100,000 têtes de volaille.

Lorsque le poulailler est nettoyé, je reçois la ripe. Ces petits copeaux de bois servent de litière aux bêtes et à la fin de la soixantaine de jours d’existence, un fermier vient tout récupérer et réutiliser comme engrais dans les champs. Mais quand cette ripe arrive, c’est la pire affaire. Un énorme tuyau d’environ 36 pouces de circonférence d’où sort, SOUFFLÉE, les copeaux. La puissante force du moteur fait

C’est quand tout est chaud et douillet que nous recevons les poussins qui arrivent dans des bacs et nous remplissons le poulailler en paquets de centaine. C’est vraiment mignon de les entendre piailler à l’unisson. Dans une section il y a environ 5,000 poussins et le travail de l’éleveur est important, il ne s’agit pas juste de les checker grandir.

Premièrement il y a la température du poulailler. Chacun des éleveurs a leur pagette, et quand il y a une alarme, on doit se rendre rapidement sur les lieux. On est de garde, 24h sur 24h. Ça m’est déjà arrivé en plein été, un dimanche, nous fêtions l’anniversaire de ma sœur à Lachute et je reçus une de ces alarmes. Il faisait très chaud et il a fallu que j’aille aérer davantage.

Ensuite vient la lumière, que nous créons artificiellement avec des spotlights. À leur arrivé et afin d’améliorer leur condition physique et de gagner de la masse musculaire, les poussins sont constamment dans la clarté et ils sécrètent, entre autres, de la sérotonine. Au fur et à mesure qu’ils grandissent et qu’ils perdent leur duvet jaune pour faire place à des plumes blanches, nous intégrons des périodes de noirceurs. On comment par deux heures de noirceur par jour et on augment. De tel qu’à la fin de la soixantaine de jours qu’auront passé les poulets, la dernière semaine il la passeront dans l’obscurité totale. Ça les rend plus sédentaires, créant dans les muscles, du gras.

Il y a aussi la nourriture et l’eau. Commençons par l’eau. De longs tuyaux d’une quarantaine de mètres avec des petits becs qu’on appelle l’abreuvoir. Ce tuyau est monté de quelques millimètres presque tous les jours. Pourquoi? L’abreuvoir doit être placé à ce que l’oiseau s’étire légèrement pour boire. Ça favorise les exercices lorsqu’il y a de la lumière. S’il est trop bas, il devient paresseux, trop haut, il boit peu ou pas. Ah oui, pour les faire grossir davantage, on additionne du chlore à leur eau.

La diète (les types et les quantités de nourriture) était déjà déterminée par l’agronome, qui passait une fois de temps en temps pour s’assurer que tout fonctionne rondement. Une fois, je reçus une alarme sur ma pagette, et rendue sur place il y avait un tuyau de nourriture qui s’était rupturé. Une montagne d’au moins 10 pieds de bouffe d’oiseau, et en dessous se trouvais plusieurs poussins morts. Je le sais parce que c’est moi qui s’est tout tappé le boulot et il y en avait une centaine. Sniff.

Parlant de poussins morts. Un jour je reçois un camion complet de poussins, trente mille au total. Je fais ma routine quotidienne depuis plusieurs jours, et je remarque que les petits ne criaient pas, et ne réagissaient pas lorsque j’entrai dans le poulailler. L’agronome vient et les examines, le bilan, ils sont malades. Il n’est pas content, rappelle le couvoir d’où venaient les poussins. Après l’appel il se revire vers moi et me dit: « Va falloir s’en débarrasser, il y a 30 autres milles qui arrivent demain ». J’sais pas si vous savez, mais j’pas fier de moi. Sept bacs de recyclage rempli jusqu’au bord de poussins. RIP

C’est à ce moment que je me suis dit: « OK, t’as étudié en zoologie pour… ça? ».

J’ai quand même continué mon travail, pour quelques semaines, où il arriva un incident. Le même poulailler où il a eu le génocide, je remarque que la toiture coule lorsqu’il pleut. Je n’en fais pas trop de cas, mais j’avise quand même la compagnie. Il fait beau, une semaine passe.

Lors d’une tempête plus féroce, le trou s’agrandit et je reçois même une alarme. Je rappelle la compagnie et l’agronome parce que je le sais que les oiseaux doivent rester au sec. On me dit d’être patient et qu’ils m’enverraient quelqu’un. Une semaine passe et un matin en arrivant, je remarque qu’il a une partie du toit qui est partie et il y a une marre d’eau sur la ripe.

L’agronome, qui faisait le tour des bâtiments ce jour-là, est venu me voir et a commencé à sacrer après moi, à cause de l’état des lieux. Je lui ai mentionné que j’avais avisé il y a deux semaines, mais que personne ne s’en préoccupait. Et il m’a répondu: « T’aurais dû le dire que c’était urgent! ». J’ai remis ma pagette, viré les talons et j’ai crissé mon camp et jamais plus je ne remettais les pieds là-bas.

Que fais-je maintenant?

Pourquoi pas retourner aux études en tourisme?

Ben kin!

À suivre

tchagg tchaggensen

PS: J’aurais voulu mettre une photo de mon diplôme, dès que je le trouve, je le mettrai ici!

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Branches de vie – Jajoo

Aheum, OK! Désolé mesdames, pour les messieurs je suis moins désolé. C’est rare que j’me brag, mais là c’est plus fort que moi!

Connaissez-vous ma femme? Emilie ou Jajoo de son p’tit nom doux?

Il faut je vous raconte tout, cette histoire c’est à mon avis (un peu biaisé) la plus belle aventure qu’y m’est arrivé dans ma vie.

En 2000, le jeune tchagg âgé de 21 ans déménage à Saint-Jérôme pour commencer le CÉGEP en sciences humaines. Je ne connaissais peu de gens dans le coin, donc j’ai décidé de rejoindre le réseau de clavardage (chat) mIrc, précisément le canal #St-Jerome, et c’est là que je rencontrai plusieurs personnes qui deviendra des amis, des vrais. Parmi eux, la plus belle femme que j’avais jamais vue de ma vie. « Outta my league girl! », je me disais.

Emyyy_18

Comme un aimant et ses forces d’attractions inexplicables, cette fille-là a non seulement le plus beau des sourires, mais aussi un look et un style vraiment flyé, tout ça orné d’un visage d’Ange. J’étais sidéré de connaitre une si belle femme. Juré craché: lorsque j’avais de la visite d’amis, je leur montrais des photos de Emyyy_18 (habillées) sur mon ordinateur, celles qu’elles m’avaient transférées en /dcc, et en me pétant les bretelles j’me félicitais de la connaitre. I hate to brag, but I know her!

La photo de ma « Mona Lisa »

Ses cheveux noirs ont eu plusieurs styles au cours des deux dernières décennies, mais elle a toujours été flyée!

Au début de notre « amitié », il y a plus de 20 ans, j’étais en couple. J’ai même fréquenté 3 autres filles tout en connaissant la belle Emy. Une de mes ex m’a même déjà dit: « Va dont voir ta gothique que t’aimes beaucoup! ». Ouf, si c’était aussi simple!

Même si moi et Emy étions amis, ça ne m’empêchait pas de l’aider à cruiser des gars. Un bon ami, ce tchagg!

À plusieurs reprises j’allais errer au centre commercial, seul ou avec des amis, au Carrefour du Nord, précisément où elle travaillait dans une petite boutique de cossins pour filles. Maladroitement j’allais lui demander comment elle trouvait ma nouvelle coupe (coupe des années 2000 pis des flashpoints) tout en accrochant des présentoirs. Jamais elle ne se doutait que je la trouvais de mon goût, jusqu’au moment où je lui ai gravé sur un CD-R, la piste sonore du film « Dirty Dancing » que j’avais négligemment emprunté à mon ex.

C’est après une année d’études au centre de formation professionnelle – Paul-Émile Dufresne à Laval en vente de voyages que le tout s’enflamma, par une rencontre tout à fait fortuite et pour le mieux. Une nouvelle enseignante en tourisme, Gigi, assez spéciale exotique qui nous arrive tout droit d’un conte de fées. Au premier cours, les élèves se regardaient et se disaient: « Kissé cé ça pour l’amour du St-Ciel? » Elle enseignait l’anglais et l’offre touristique de l’Asie et un jour nous étions allés visiter à Montréal un temple bouddhiste, une mosquée et un temple hindou. Sur l’heure du dîner en plein resto et devant les autres élèves, elle me demanda à moi, le seul garçon dans la formation, quel était mon genre de fille.

Je lui décris Emyyy_18

Ce n’est que quelques semaines plus tard que cette même enseignante me dit entre deux cours: « Shannon, j’ai quelqu’un à te faire rencontrer! Ma nièce, elle s’appelle Émilie, tu vas voir qu’elle est vraiment fine ». Elle me refile un bout de papier avec son numéro et son nom, Émilie Filion.

Je l’appelle et effectivement c’est la même fille de mes rêves, que je connaissais! Mais quel hasard! Il ne reste qu’à voir si ça fonctionne nous deux, donc je l’invite à une date un samedi soir! Mais pas n’importe quelle date, une dette date d’étudiant. Un souper au McDonald’s à Lafontaine et on se tape le grand chef-d’œuvre – 40 ans et encore puceau. Avec 635$ par mois, c’est ça qui arrive.

Premier échange courriel tchagg / Emy

Moi et ma légendaire maladresse envers les filles qui m’intéressent frappons à nouveau. Lorsque la soirée modeste se termina et que nous étions devant chez elle dans ma superbe VW Golf rouge pas de muffler, je lui dis que j’étais allé voir une diseuse de bonnes aventures et qu’elle m’avait dit que je cherchais le grand Amour trop loin. Que la bonne, je la connaissais depuis un bout de temps. Imaginez la face à Emy! WTF is that creep?

Je vous vends le punch, on est encore ensemble!

Alors, deux semaines à se fréquenter, mais toujours rien d’officiel. Pas de rapprochements. On s’appelle. On s’écrit. On déjeune. Je tombe tranquillement en amour avec la fille la plus jolie et la plus gentille que je connaisse. Je souhaite tellement ne pas tomber dans la « friend zone ».

Le soir du 2, septembre nous étions sur le Chesterfield à regarder TVA Nouvelles avec le séduisant Bière Pruneau.

À minuit pile je l’embrassai sur la bouche en lui disant: Bonne fête!

C’est officiel! Uno, c’est définitivement son anniversaire! Deuzio, on sort ensemble! Et troizio, elle embrasse à merveille et elle goûte bon! 😀

Je sortais de temps en temps dans des bars avec Emilie et ma gang mIrc. En fait pas souvent, j’aime trop le confort de mon chez-nous. Mais quand même un soir, nous (la gang d’internet et mon ami Franck) étions tous sortis au légendaire bar jérômien, le Vieux-Shack. Étant du type réservé, vous comprendrez que je ne danse pas. Du type accoté ou assis, avec une beurk bière à la main, le regard se promenant sur la manne de gens ayant du plaisir comme des fous et mémorisant des « mooves » de danse des plus cools et les choses à ne pas faire pour les poches.

Faire une histoire courte avec une histoire longue, mon regard se posa sur un mec complètement bourré et mal élevé qui dédallait à travers la piste de danse se collant et se frottant sur pas mal toutes les filles. Il est arrivé à ma blonde et il l’a pris par-derrière en l’embrassant dans le cou. Dans une fraction de seconde il était par terre, sa bière brisée à la main qu’il tenait par le goulot.

Je me suis relevé et je suis retourné me rasseoir et pris une petite gorgée de ma bière chaude. Le gorille du bar m’a agrippé par le corps et en ne touchant jamais par terre jusqu’en dehors du bar, j’étais à l’air frais. En fait moi et lui. Lui, il se demandait ce qui venait de se passer, et moi, heureux de rentrer. 😀

Chaque jour mon amour et mes sentiments grandissent pour elle. On fait plusieurs weekends d’amoureux à Québec, et mon travail me permet de voyager aux quatre coins du Québec (Sherbrooke, Saguenay, Gatineau, Montréal, etc.). Mon amoureuse travaille toujours dans une boutique, mais savez vous quoi? Elle est heureuse. Elle me rend heureux.

Quétaine de même, on a un petit livre où on s’écrit des messages d’amoureux ou d’autres informations, en voici quelques-unes, et qui les ont écris:

  • Fais la litière svp – Émilie
  • N’oublie pas ce soir, y’a les Poupées Russes! – Shannon
  • Peux-tu passer louer le DVD du show de Guy Nantel? – Shannon
  • On soupe chez mon père samedi – Yay! – Émilie
  • On soupe chez ton père samedi – Câlisse! – Émilie
  • Jajoo, veux-tu m’épouser? – Shannon
  • La liste s’est arrêtée-là! – Shannon et Émilie

Mais elle a dit OUI! 😀

Ce qu’elle ne savait pas est que deux ans auparavant, comme un homme, j’avais rencontré son père chez lui, seul. Et je lui demandai la permission de me marier avec sa fille, qui m’accorda sans hésitations. Pourquoi deux ans plus tard? Ç’a adonné que mon beau-frère se mariait cet été, et j’ai décidé de renouveler d’une année mon silence à ce sujet.

Le mariage était juste WOW! Avec sa robe faite sur mesure à la main, Émilie était enceinte et rayonnante de joie. Une petite chapelle blanche au fin fond du bois bordée d’un petit lac. Le party méchoui dans un immense chalet à Saint-Sauveur dans les Laurentides. Près d’une centaine de personnes. La bière et les shooters à 1$, des bouteilles de vin à prix coûtant et un party complètement enivrant! On nous en reparle encore de cette fameuse fête mondaine.

Emy et sa sœur (Sweetpunk)

Samedi fut le mariage et pour le voyage de noces, nous avions prévu quitter pour Québec uniquement lundi. J’avais réservé une grande suite au chic hôtel Le Château Laurier avec balcon et vue sur les plaines d’Abraham où se donnait la veille, dimanche, un spectacle mythique de Paul McCartney. Bref, moi le dimanche, j’avais autre chose à faire! Aller nettoyer le chalet, rapporter les articles en location (verres, nappes et chaises) et j’ai eu la brillante idée de déposer au guichet automatique tout l’argent et les chèques reçu en cadeaux en 4 dépôts d’un pouce, un pouce et quart.

Malchances et stupidités de ma part;

  • il y avait plein de botchs de cigarette au chalet (50$ d’amende)
  • j’ai perdu un sac avec les jupes de table en location (-650$)
  • je me suis trompé dans les dates du voyage de noces et on avait réservé pour la soirée de Paul McCatrney (-485$)
  • j’ai tellement déposé de l’argent que notre carte est bloquée (rires gratuits)
  • j’ai pogné les hémorroïdes en étant assis sur un canon de la terrasse Dufferin (-7$ le tube + d’autres rires)

Mais notre voyage fut hémoromémorable, dans tous les sens que vous voudrez!

Même si nous vivions beaucoup de bonheur, celui-ci prit de l’ampleur avec la naissance de ET – L’extraterrestre! Limerick! Un jour j’aurai probablement la chance de vous parler de cet être extraordinaire! Notre famille est soudée.

Limerick AKA Limette, LimeLime et E.T. Phone Home

À partir de ce moment, d’autres enfants naquirent, Eli James et Josh, et le bonheur semble bien vouloir suivre notre petite famille. On touche du bois.

Notre couple n’a pas toujours été un conte de fées non plus. Chaque jour nous nous aimons toujours plus, mais autrement. Je ne me vois pas avec une autre fille, elle non plus, elle dit j’ai abimé son corps. hahaha c’est des farces!

Encore aujourd’hui je le dis: j’ai marié la plus belle des Anges avec un sourire qui me donne le goût de sourire. Plusieurs en témoigneraient, elle est réellement une des plus gentilles qu’on connait!

Je t’aime mon amour, ma muse!

Bon 40 ans, t’es toujours aussi belle!

Jajoo alias Gran Sasso

tchagg tchaggenssen

PS: Émilie ne se limite pas à ce qui est écrit ici. Vous verrez à travers ce blogue qu’elle est vraiment un honneur pour moi qu’elle fasse partie de ma vie.

PPS: Le gars du Vieux Shack n’a pas été blessé. L’impact du placage contre le sol lui a fait éclater sa bouteille de bière. Il n’a pas été tabassé, ni en dedans, ni dehors. Les fils se sont touchés!


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Branches de vie – Ma couille gauche

Même si je suis Papa de trois magnifiques enfants, mes testicules n’ont pas toujours été en pleine forme! Effectivement, à cause de trois accidents, celle de gauche a la forme d’une fève de Lima.

Fèves de Lima

Ma première blessure aux noisettes fut en 1987, soit à l’âge de 8 ans.

Un événement social organisé par le Club Optimiste du coin avait lieu cet été-là à St-Michel-de-Wentworth/Pine-Hill dans les Laurentides. Je m’étais rendu seul à vélo (600m), je me fonda dans les quelques personnes présentes à l’événement, participa aux activités et je me régala de burgers et de roteux.

Le parc de jeu est situé directement en face de l’Hôtel du Chasseur (l’ancien compétiteur de notre Pine Hill Lodge), et possède un terrain de baseball, une patinoire et des modules de jeu.

Trajet en vélo

Pour l’événement, il y avait plusieurs activités d’organisées telles que du tir à l’arc, un concours de tir à la corde, un autre au tir au pigeon d’argile et d’autres jeux d’adresse, mais aucune tire d’érable. Au lieu de participer à ces activités, je m’amusais avec d’autres jeunes qui ne venaient pas du coin.

C’est à ce moment que j’ai vu un de ces immigrés locaux faire quelques acrobaties. Des pirouettes au sol, des flips aux barres parallèles et je l’ai même vu marcher sur des barres de suspension de type « monkey bars »!

Les « Monkey Bars »

C’est à ce moment que mon cerveau a eu la brillante idée de faire pareil comme le petit acrobate et je marcha, moi aussi, sur les barres. Ça n’a pas pris trois pas sur les fines traverses que mon entrejambe se retrouva à cheval sur l’une d’elles. Ouillllllllle mes couilles!

MOI! Qui ne pleure jamais, et encore moins en public. Après cette blessure inouïe aux testicules. J’enfourcha mon vélo. Je retourna chez moi en pédalant debout comme si j’avais le maillot jaune du Grand Tour de France sur le dos. Zooooooom, bye pis fly!

J’entre par la porte du bar où mon père servait quelques clients fidèles d’après-midi, et sans dire un mot je me dirigea vers nos quartiers. Dès que je referma la porte derrière moi, je lâcha un cri-pleur.

Environ 15 minutes se sont écoulées entre ma blessure et mes pleurs. Un vrai mâle qui disent!


Une deuxième blessure à la même couille pendant une bagarre en secondaire 4. Des dizaines de personnes formant un cercle et au milieu se tenait moi et MB, les deux belligérants. Pour tout vous dire, j’étais censé me battre contre un autre gars, mais celui-ci s’est désisté à la dernière minute, et il a désigné un de ses amis pour le remplacer.

Ding Ding!

Dès le début du combat, j’étais encore en train de m’étirer quand je reçois un de ses coups de pied directement entre les jambes! Immédiatement je plia en deux et mon adversaire me renversa sur le dos. Résultat = bras droit en plâtre!

Les seules blessures que j’infligea indirectement à mon ami furent sur ses poings. Me ruant de coups lorsque j’étais sur le dos, j’ai pu éviter quelques-uns des coups de MB, qui alla s’écraser contre l’asphalte.


Le dernière blessure aux même testicules se déroula vers mes 20 ans. Celle-ci, je suis pas mal moins fier, mais l’histoire fait partie de mes branches de vie.

Tout le monde en a fait des niaiseries, surtout à l’adolescence. Un garçon normalement atteint la maturité vers les 20 ans et vers 30 ans, le cerveau atteint l’âge adulte et devient mature.

L’histoire se déroule au bar le Vieux Shack et je suis en compagnie de quelques amis venus de Lachute pour fêter quelques fêtes que ce soit. Évidemment nous avions bu, mais ceux et celles qui me connaissent, je déteste l’alcool. La pire affaire à ce bar est qu’avant minuit, la bière est 2 pour le prix d’une. Ark!

Après ma bière et quart mes amis décidèrent d’aller rouler un bâton de marijuana dans la voiture à mon ami Pretz, une petite Geo Metro à 3 cylindres. Pendant que le dessert de boucane était en préparation, j’ai eu la brillante idée de lui jouer un tour, un vraiment mature.

Le tour consistait à me placer derrière la petite voiture, et pendant que mon ami s’affairait à sa besogne, j’enculais son char. Bien sûr j’étais habillé! Bang! Bang! Bang! On entendait les freins crisser tellement je balançais du bassin. OK, deux ou trois fois c’est drôle. Mais pas pendant 10 minutes, alors que Pretz essaie de rouler!

Ce n’est que le lendemain que je me rendis compte qu’encore une fois ma noix gauche fut victime de violence.

Quelques jours suivants, lors d’un rendez-vous médical annuel, je lui parla de mon problème de testicules. Le doc tâta ma poche et pour les poètes et les plus érudits, il scruta mon scrotum.

C’est à ce moment qui m’a posé la question qui tue – « qu’est-ce qui est arrivé? ».

Avec honnêteté, je lui relata les problèmes que j’ai eus avec mon paquet, sans oublier de lui mentionner que j’avais eu une relation avec une Géo Métro!

En tout cas, le résultat de mes blessures: contusion à l’épididyme

Ça ne m’a pas empêché de faire ces trois petites merveilles là!

tchagg tchaggensen et ses trois fafouins!

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 19 août 2022


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Branches de Vie – La Pute et le Drogué

Avant de débuter ce récit, sachez que le titre accrocheur de cette branche de vie, ne parle pas de ma sœur et moi! Ha, euh, ha ha!?

La petite famille monoparentale composée de ma mère, ma sœur et moi, habitions une petite maison en location située sur la rue Maurice dans la municipalité de St-André-Est. Ça fait déjà presque qu’un an que nous y demeurons, et pour tout vous dire, ma mère n’y est pratiquement pas. En plus d’apprendre que son ex-mari est homosexuel, elle passe par un divorce et aucune pension alimentaire. Donc, elle n’était pas souvent là! On appelle ça de l’évitement ou de la dissociation cognitive pour les plus cérébraux.

Donc, c’est à ce moment que ma mère, par protection émotive et mentale, travaille plus de 60 heures par semaine comme préposée aux bénéficiaires dans une résidence pour personnes âgées, en plus de deux ou trois vétérans de guerre qu’elle lavait les fesses prenait soin et aussi quelques tâches ménagères chez des personnes en perte d’autonomie.

Tequila-Heineken, pas le temps de déprimer!

À l’extérieur de ces jobs-là, le peu de temps que ma mère avait, elle le passait là, à l’hôtel du Souvenir (un hôtel-bar) qui est devenu sa place de détente. Là-bas, elle s’hydrate bien à l’alcool, dépense ses payes dans des machines à sous pour « amusement seulement », et où elle a sa chambre à l’étage. Tout ça pour vous dire qu’à mes 13 ans, c’était souvent le free-for-all! Ma sœur en avait 11.

450-562-6925! Moi et ma cœur on connait ce numéro de téléphone par sœur!

« ..tel du Souvenir – Bonjour? » – dit avec empressement la barmaid de l’hôtel en décrocha le combiné.
« Oui, Suzanne soupla! » – Demanda soit moi ou ma sœur, dépendamment qui avait perdu le pari.
« Menute » – Marmonna la charmante employée. et aussitôt revient.
« Ça fait 5 minutes qu’est partie, bye ». En terminant sec l’appel.

Si j’avais eu 25 cennes pour chaque fois qu’on nous a dit qu’elle venait de partir, ben j’aurais une belle poignée de change, comme dans Fort Boyard!

Pour revenir à mon histoire, nous avions 2 chats pour lesquels nous avions, moi et ma sœur, énormément d’affection. Un matou gris dénommé Thunder et une chatte orangée à poil court et à l’allure affriolante répondant au nom de Pacha.

Thunder et Pacha

C’est cette dernière qu’on appelait affectueusement péjorativement « La Pute ». Le haut du corps un espèce d’orange « Garfield », des rayures l’abdomen et le postérieur les même tons, mais un motif de cible à 3 rayons du style « Bull’s eye » (Bonzaï pour certains Lachutois). Qu’avait-elle au centre de la cible? Je vous laisse deviner, mais dites-vous qu’elle était surnommée « La Pute ».

Bonzaï!!

C’était ma chatte! Elle sortait du matin au soir, mais dormait avec moi le soir, son proxénète bénévole. Elle était opérée et ça faisait bien mon affaire, imaginez l’usine à chats en plein village de St-André! Il arrivait fréquemment que je la croisait dans le secteur, et qu’un autre matou (pas Thunder) et elle était en train de faire la bête à deux dos! Chaque fois, un minou différent! Même si elle passait la journée à faire la rue, jamais elle n’arrivait avec une blessure. Ce qui me laissait croire qu’elle ne s’opposait à pas grand chose. Mais je n’étais pas jaloux, c’était avec moi qu’elle dormait… à chaque soir! 😉 Arrrouainr!

Le chat de ma sœur c’était l’autre, le Drogué. Lui, tout le contraire de ma belle Pacha. Des boules de poils (des klinkers pour les Lachutois), des patchs de poils arrachés et un air de gangster, il adoptait une attitude machiste de premier plan. Mais ma sœur l’adorait dont!

Un peu avant l’été 1993, j’ai décidé de faire pousser de l’herbe à chats « catnip » ou cataire, et la cour arrière fut cet été là, le théâtre d’un éternel party de félins. Thunder invita ses « chums » plusieurs fois durant l’été, d’autres matous avec les même valeurs, soig rester dans cours à consommer de l’herbe et à s’échanger des cartes de hockey. Des cartes de hockey? Ben kin! J’étais propriétaire d’un carabine à plombs, le même que j’avais tué mon chat (voir Branches de vie – TiBi, blanc et rouge), et je m’amusais à tirer sur des cartes de hockey Upper-Deck 1993 que j’avais en double. Lorsqu’elles tombaient par terre à force d’être criblées de plombs, un des chats s’en emparaient. Chacun avait son set, aucune idée ce qu’ils faisaient avec, mais j’suis certain qu’ils ne tiraient pas dessus!

Même si ma mère n’était pas très souvent à la maison, elle venait de temps en temps (aux semaines ou au deux semaines). Souvent fâchée parce qu’on avait pas fait la vaisselle, dès qu’on voyait son Monte Carlo 1982 reculer dans cours, on courrait illico presto débuter nos tâches ménagères. Désolé M’Man! Maudit qu’elle détestait nos chats, mais particulièrement Pacha. Elle ne les aimait pas parce qu’on s’en occupait pas, surtout la litière, et les chats ont commencé pisser dans la maison, mais surtout sur le plancher au sous-sol. Un jour, tanné de belle Pacha, ma mère lui refila un sale coup de pied aux fesses pour une conversion de 2 points.

La Pute pissa dans son lit!

C’en été trop pour ma mère, et c’est avec beaucoup de tristesse, d’injustice et de sanglots que, encore une fois, j’allais perdre une petite bête à laquelle je m’étais trop attachée. Il fallait m’en débarrasser au plus criss. Un de mes meilleurs amis, Ray (Grips), avait une voiture, et nous allâmes reconduire à plus de 20km, au fin fond de St-Hermas, ma chatte Pacha. Snif.

Nous avions toujours Thunder, le chat à ma sœur, mais ce n’était plus pareil.

Plusieurs semaines plus tard, vers la fin de l’été, au mois d’août je dormais paisiblement dans le lit du haut d’un superposé, et devinez quoi!? Tout-à-coup, en plein milieu de la nuit, je ressens un doux flattement sur mon visage. J’ouvre mon œil et devinez quoi? Pacha se frottait le visage sur le mien. Hein? Je rêve? Je retombe dans un sommeil profond avec un sentiment de bonheur total!!

Le lendemain matin j’entendis un cris de ma mère… « TA-BAR-NAK!! ». Pacha avait déchiré le moustiquaire et avait pissé encore dans le lit de ma mère.

What goes around comes around!

Mise-à-jour 11 juillet 2022

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Branches de vie – Rooftop killer

Pour celles et ceux qui me connaissent un peu savent que parfois je peux être un peu trop intense, dans mes paroles et dans mes actes. Sachez qu’il n’y rien de méchant dans tout ça… ben rarement! Mouhahaha!

Sachez, avant de commencer cette histoire, je n’ai pas toujours eu de bonnes relations et d’expériences avec mes ex-belles-mères, mais cette fois-ci, j’aurais pu vraiment l’échapper solide!


En novembre, la saison des couleurs étant fini, seuls les conifères mettant un peu de pigment à ces magnifiques montagnes. Ça fait déjà quelques semaines que fréquente cette magnifique femme que vous connaissez, Emilie (EF), celle qui allait devenir quelques années plus tard mon épouse et me donner 3 magnifiques garçons, et voilà que je suis invité à passer le weekend chez Kouki et Fox, un des membres de sa famille ainsi que son tendre.

Village de St-Zénon

C’est donc au chalet Fox, un chic et talentueux musicien, que nous allions séjourner pour quelques jours. Cet endroit est un lieu tout à fait charmant, situé au bas et au flanc d’une montagne tout près d’un populaire parc de randonnée pédestre situé à St-Zénon dans la région touristique de Lanaudière. Le village est aussi reconnu comme étant plus élevé (pas où l’on retrouve le plus de gens polis, mais bien en altitude) au Québec. Ce lieu de ressourcement est isolé, très isolé. Le voisin le plus près se trouve à plusieurs kilomètres de là. Le réseau cellulaire ne s’y rend pas ni même internet. Oups mon erreur, ils ont bel et bien internet, mais la connexion se fait par modem téléphonique 56k.

56k Modem

En entrant, après avoir passé une partie de la soirée au bord du feu à faire tous connaissance, les deux aiguilles de l’horloge grand-père pointant le 12, tous assis confortablement sur le Chesterfield (divan), nous avons regardé grâce à la télé par satellite Shaw Direct, le chef-d’œuvre cinématographique – La liste de Schindler. Frissons et larmes garantis, à chaque écoute. Aujourd’hui, connaissant nos sympathiques et loquaces hôtes, il était certain qu’on allait discuter et débattre pendant le film. En tout cas, nous avons eu de bonnes discussions animées sur un sujet aussi sensible.

Liam Neeson dans la Liste de Schindler

Épuisé par plus de trois heures de débats sémitismes, hitlériens et deuxièmeguerremondialiens, j’allais me coucher assez tard, avec la tête bien remplie.

Après une très belle nuit à dormir et à rêver comme un assembleur de nuées est habitué de faire, le lever au matin se déroula comme dans les films d’animation Disney, j’entendais presque l’air de Bambi résonner dans ma caboche encore en songes. Je descendis et me dirigea vers la salle à manger pour quémander un premier café. Nous étions les quatre à attendre le perco. Voilà la discussion qui s’amorce.

Le rêve de Kouki

Comme elle le sait très bien faire, Kouki nous raconte sa nuit mouvementée que je vous raconte en paraphrasant du mieux possible.

« Écoutez-ça, c’est bizarre » – Dit Kouki.

Elle poursuivit.

« J’pas sûr si c’est ma ménopause ou quoi, mais la nuit dernière j’avais de nombreuses bouffées de chaleur. J’ai eu chaud dans l’cou et j’étais en sueur toute la nuit! J’tournais d’un bord pis de l’autre. Je me rappelle des sentiments d’angoisse et de confusion, j’étais dans une espèce d’état de torpeur qui me causa des cauchemars et bien des tourments. Oh je me souviens! Oui! C’est mon rêve! Écoutez! »

Puis enchaine le récit onirique suivant.

« Une belle journée d’été, j’étais en train de prendre une marche seule dans un parc d’une grande ville, possiblement Montréal. Au loin, à travers le branchage des nombreux arbres du parc, il y a un scintillement douteux émanant d’un balcon du haut d’un édifice. En observant plus attentivement, j’ai pu distinguer que c’était le reflet de la lunette d’un sniper qui miroitait vers moi. »

Film – The Sniper (1923)

Et elle termina son anecdote.

« Prise de panique, toujours dans mon rêve, je courais « tout-bord-tout-côté » pour éviter d’être atteinte d’une balle. Mais le maitre fusilier ne bronchait pas et restait immobile comme tout bon sniper sait faire. Au bas du building de 4 ou cinq étages, j’aperçus une auto rouge stationnée! En tout cas, j’ai rarement « vécu » quelque chose d’intense comme ça! »

Je suis bouche bée. Les yeux ronds comme des piastres, je fixe Kouki d’un regard vide et lui dit le plus sérieusement du monde…

Kouki, dans ton rêve, c’était moi le tueur!!

Les trois me fusillèrent littéralement du regard!

Je leur devais quand même explications…aux 3!

Le rêve de tchagg

OK, si vous avez lu d’autres billets de ce blogue, vous savez probablement que depuis des années, je rêve à des choses morbides. Ça ne m’affecte très peu et rarement je me souviens de ces cauchemars. Mais celui-ci, je m’en rappelais. Pourquoi? Parce c’était le même que celui de Kouki! Excepté, je suis de l’autre côté du fusil. Yo soy el tirador! Je me rappelle, dans mon rêve, d’avoir été à plat ventre, dehors sur le balcon d’un édifice de cinq étages, et avec la lunette d’approche de mon fusil sniper, je scrutais les visages des gens dans un parc achalandé, à la recherche d’une cible particulière, mais certainement pas Kouki!

Après mon récit, c’est au tour des trois de me fixer de leurs yeux à eux! Horrifiés! Ma voiture était une Volkswagen Golf rouge! Pauvres Fox et Kouki :S

Char à tchagg

Un frisson parcourut mon corps comme si je recevais une décharge électrique. Comment tout ceci semblait tellement vrai? Est-ce que les deux rêves reliés? Non, impossible! Personnellement, je ne crois pas aux rêves astraux ou aux autres sciences occultes du genre. Mais avouez que c’est une coïncidence assez singulière! Vous? Vous en dites quoi?

Disons en terminant qu’aujourd’hui nous avons tus une magnifique relation. Ils savent que je suis un peu spécial, mais pour eux, ça passe 🙂 J’aurais vraiment pu l’échapper et traumatiser non seulement mes hôtes, mais aussi mon amoureuse!

tchagg tchaggensen AKA Rooftop Killer

PS: OK, je vous dois une petite explication supplémentaire. Le soir après le film et la discussion animée, j’ai rêvé que j’étais posté en sniper sur un balcon en hauteur, et j’attendais le passage inopiné de personnages historiquement méchants (Itleur, Binne La Dène, Nez Rond et mononcle tartempion).

Origine du titre – Grimskunk – Rooftop Killer – 1994

Mise à jour 14 juin 2022

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Branches de Vie – L’usine à fromage

La cloche de l’école se fit entendre dans tout le voisinage. On la reconnait avec ses airs des Carillons de Westminster version Wish, et elle signifie que la journée d’école primaire du quartier était terminée pour les jeunes apprenants. Mais cette journée était encore plus spéciale, car c’était la dernière de l’année, donc le congé estival arriva enfin pour eux, et moi et Emilie sommes allés les rejoindre là-bas. D’autres parents s’étaient donné le mot et il y avait un petit attroupement, même en cette journée orageuse. Nous les parents, de l’extérieur, on ne ressentait pas l’euphorie générale croissant exponentiellement au fur et à mesure que la journée avançait.

Cinq minutes après le son Anglais, on les voit, plus loin au travers les autres écoliers, les trois garçons placés par habitude en ordre de grandeur, dévalant le sentier de la cour d’école, venir nous rejoindre avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, ils transpiraient d’eau et de joie.

De retour à la maison, à peine les vacances estivales débutées de quelques minutes, nos enfants, accompagnés de quelques amis et aussi des voisins, tous sautent à l’eau l’un après l’autre dans notre magnifique et gigantesque piscine hors terre de 15 pieds. Ils sont neuf, en tout. Ah oui, je mettrai en italique tout ce qui a trait au sarcasme.

J’ai d’la place en masse dans mon Jacuzzi!

En tout cas, le déluge et l’orage passé, le temps est humide, et cette journée-là, il faisait chaud, très chaud, voir même trop chaud, un beau cocktail vitaminique que le gazon apprécie bien au début de l’été. Les fenêtres de la maison étaient toutes béantes depuis que la thermopompe a sauté, et on entendait de l’intérieur, moi et Émilie, les enfants se tirailler, en se battant et en criant comme des fous d’Bassans. Une guerre fraternelle éclate. Il n’y avait pas une heure que le congé était débuté et les voisins étaient déjà écœurés.

Pour une raison ou une autre, depuis le début du mois de juin, avec trois p’tits fafouins âgés de 4, 6 et huit ans, qui ont autant d’énergie qu’une centrale nucléaire japonaise, ça été de plus en plus difficile au niveau comportemental. Mais, hé qu’on les aime ces enfants-là, et parfois user un peu de chantage et d’imagination peuvent s’avérer la combinaison parfaite pour casser ça, dès le début! Il faut juste pas en abuser.

Tout ça pour vous dire qu’après seulement trois ou quatre heures à gérer toutes ces sessions de batailles navales des enfants et de leurs amis, à tolérer leurs cris stridents, à soigner leurs bobos, et à essayer de tenter de limiter les assauts au garde-manger. Il arrive qu’on renvoie des amis chez eux, on les séparent, on les fait rentrer. En dedans c’est pire, c’est de gérer les temps d’écran, ceux des téléphones ou celui du PlayStation. Le soir venu, je ne vous cacherai pas que nous étions moi et Émilie usés jusqu’à la corde au cou.

C’est en les bordant qu’une pensée me vint en tête.

Il y a deux choses que les trois détestent unanimement dans la vie; les camps de jour et le fromage.

À cette heure-là, pas question leur faire manger du fromage. Donc je leur dis avec un ton sévère:

« R’gardez les enfants, demain vous irez au camp de jour. On en a jasé Maman et Papa et vous ne chillerai pas à maison tout l’été, à vous tirailler dans piscine, pis à jouer à Fortnite! » Leur grondais-je aux trois.

On sait très bien en tant que parent, que de trouver comme ça un camp de jour pour les enfants, les appeler la journée même de la dernière journée de fin d’année, c’est dans nos rêves! Pis en plus ce n’était pas planifié pentoute dans le budget!? Anyway, on peut rêver en couleur, même si j’suis daltonien.

« Quel camp de jour Papa? » -Demanda Eli James de sa voix d’ange, le plus « willing » d’la gang.
« Oh, heu, celui de.. du hummm! Celui du Gym-X » – répondais-je en balbutiant une réponse choisie au hasard dans ma tête!
Oh! Yay! Le Gym-X! – Répondit le petit artiste.

Pour ceux et celle qui ne connaissent pas ce fameux Gym-X, c’est un gymnase de parkour avec des trampolines, des murs d’escalade, etc. Si ça vous intéresse vraiment, voici le lien de leur site Internet.

Pour tout vous dire, je n’ai pas choisi le meilleur camp de jour! Je sais très bien que les enfants détestent ce genre d’endroit, et pour eux normalement, c’est une pénitence aller dans un camp. Mais celui-ci n’a rien d’un camp jour typique, donc admettons que l’impact a été pas mal moins dur sur eux.

Seuls l’ainé et le cadet, qui visiblement angoissaient juste à l’idée de passer la journée complète loin de la maison, ont eu des tonnes de questionnements avant dodo.

« Allons-nous être tous les trois ensemble? » – demanda l’un.
« Qu’allons-nous manger pour diner? » – ajouta l’autre.
« Combien de temps on va-tu être là-bas? » – marmonna le p’tit dernier.

Je leur coupe le sifflet. Pas question de les laisser négocier!

« Non! Non! Non! Dans des groupes différents et vous allez faire comme tout l’monde, pis arrêter les /?%?$/$ d’jeux vidéos! Arrêtez avec vos questions, je n’y répondrai pas! Demain, et pour une partie de l’été, vous vous amuserez ailleurs, avec d’autres enfants! »

Les enfants étaient tellement anxieux qu’on dirait qu’ils voulaient être plus vieux de 12 heures! Ça paraissait!

Les Trois Mousquetaires s’endormirent en rêvant se faisant 300 scénarios différents, non sans quelques petites angoisses. Ils étaient persuadés que le lendemain, ils seraient bel et bien au camp de jour aux gymnases.

Aïe! Aïe! Aïe! Au lit conjugal cette soirée-là, fallait trouver un plan. Pis tout d’suite!

On a rien de réserver au Gym-X. On pourrait par chance en profiter pour passer du temps en famille là-bas, s’amuser, leur faire faire sortir leur trop plein d’énergie et voir s’ils aimeraient ça., finalement.

Le lendemain et l’appel mystérieux

C’est non sans énervement que la matinée se déroula pour nos cocos. Ils se sont fait à l’idée que camp de jour ce sera, et qu’ils passeraient une belle journée. Ils avaient même anticipé positivement le déroulement de la journée, les activités qui seront proposées, même l’heure de repas du diner était dans la planification.

Chips au vinaigre!! Mon plan tombe à l’eau! Je souhaitais secrètement qu’ils me supplient de ne pas y aller, et qu’ils me disent que leur comportement allait changer, qu’ils deviendraient de meilleurs enfants et tout l’tralala. A contrario, ils s’étaient même résignés à passer une belle journée!

Après le déjeuner vers les 8h, nous sommes en route ,tous les cinq, vers le camp de jour du Gym-X, qui, rappelez-vous, ils ne sont pas inscrits, mais je dois jouer le tout pour le tout. Je me rappelle qu’ils détestent les camps de jour, mais ça mon chien est mort. Que fait-on avec le cheese?

Artillerie lourde

Je reçois un appel factice de la monitrice du camp et je fais semblant de lui faire la conversation au téléphone. Toute la petite famille entend le monologue digne d’un Oscar ou au pire un Golden Globe, dans l’auto en direction vers le gym.

« Shannon bonjour? »
« Euh, très bien. Merci, quel est l’honneur de votre appel? »
« D’accord, je comprends. Et où se fait la sortie? »
« Ah! D’accord, merci d’avoir avisé, on arrive sous peu. Au revoir! »

Étant arrêté à mi-chemin pour prendre le pseudoappel, je me retourne dans l’auto pour annoncer la mauvaise nouvelle aux trois enfants à la mine basse. Ils allaient toujours au camp de jour, mais les plans avaient changé. Il n’y avait aucune activité de planifiée au Gym-X, car, cette journée-là, ils avaient loué un autobus, et ils allaient visiter une usine à fromage!!

L’usine à fromage de rêve! Une visite, ce n’est pas assez!

L’expression sur leurs visages valait d’l’or en barre! Il n’était plus question pour eux d’y aller. Déjà ils avaient bravé l’idée d’aller au camp de jour, mais le fromage c’est une coche au-dessus, ça, jamais!

Aux prières des p’tits, toujours en route pour le gym, ils me supplient de rappeler la jeune préposée, et tenter de négocier de quoi avec elle. Vous savez, celle qui m’avait appelé tout à l’heure. Parce que, là, les enfants ne veulent plus y aller, dommage!

Dring! Dring! J’rapelle! La scène qui m’a valu le précieux trophée!

« Bonjour, c’est Shannon, on vient de se parler. »
« Les enfants trippent pas trop sur le fromage, serait-ce possible qu’ils restent au gymnase? »
« Oh, d’accord. Je comprends. Alors peut-on changer de dates ou se faire rembourser?
« Non, plus! C’est bon, on s’en vient! »

Encore une fois de plus, les enfants n’avaient plus le choix de se résigner au destin, et d’accepter leur sort et de visiter ladite usine à fromage.

Hmmm, une usine où les employés peuvent sentir mauvais des pieds sans se faire remarquer!

J’arbore timidement un sourire à bâbord et de l’autre, de la droite, je jette un regard du coin de l’œil dans le rétroviseur, scrutant les trois Boïse assis sur la banquette arrière, qui se tenaient les mains soit en protestant catégoriquement ou en guise de prières, ou les deux.

Ils ne font qu’un bloc. Ils sont désolés, ils s’excusent pour leurs comportements, ils nous supplient pour ne pas aller au camp de jour ni à l’usine à fromage! En continuant leurs plaidoiries et leurs promesses, les trois nous promirent même de nous rembourser les frais d’annulation. Sont-ils assez cutes? Mouhahahaha (rires diaboliques).

Mon cœur cède! Assez joué la comédie! Bah une dernière fois, parce y’a fallu je fasse semblant de rappeler la préposée du Gym-X et de lui dire de ne pas nous attendre:

« Oui, bonjour. C’est Shannon. Regardez, on a pensé à ça et les garçons n’iront pas aux camps de jour finalement. D’accord. Oui. Oui. J’comprends. Parfait, vous prendrez la pénalité sur ma carte de crédit. Super. D’accord, merci! »

Sou-la-ge-ment!! Pour tout le monde! J’avais réussi avec tout ça, en utilisant leurs faiblesses, à démarrer le congé estival sur un très bon pied, qui souvenez-vous, la veille, moi et Émilie, on avait presque levé de drapeau blanc!

Cette journée-là finalement, sommes allés au Toys’R’Us toute la famille et on s’est équipé en jeux d’été pour profiter pleinement du congé et l’été s’est déroulé sans grandes anicroches ou d’épuisement pour les parents.

#bonparent #mauvaisparent


Une réponse à « Branches de Vie – L’usine à fromage »

  1. Avatar de Christian
    Christian

    Tout un snoro!!!! M’a faire attention a ce que tu me dis astheure!!!! Lolll
    Beau récit, belle anecdote et il y a juste toi pour avoir cette étincelle de génie côtoyant la folie!!!

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Branches de vie – 10 mars

Ça vous paraitra peut-être égocentrique, mais cette journée est mon anniversaire! Vous vous demandez ce qui a d’égoïste là-dedans? Les prochaines lignes vous prouveront que c’est la meilleure journée au Monde! Premièrement, je naquis normalement à l’Hôpital-Dieu de Saint-Jérôme en l’an mille-neuf-cent-soixante-dix-neuf directement issu de l’entrecuisse de ma mère adorée. Il était 6:55am. C’était le samedi 10 mars 1979.

J’ai compris plus tard que c’est également une chance d’avoir comme signe astrologique, poisson ascendant poisson! Non c’est pas ça l’odeur! 😉 Mais selon l’astrologue Ginette Blais:

« Le Poisson possède un fort désir d’évasion et une envie de vivre sa vie personnelle et professionnelle librement et selon ses propres lois anime cet être unique. Cette attitude lui vaut parfois l’incompréhension des autres. Il ne se réalisera pleinement que lorsqu’il assumera sa grande liberté d’action et qu’il la mettra au service des autres. On le trouve parfois tête en l’air, car c’est un signe qui rêve et va au fond des choses, mais ce signe possède des qualités d’organisation et excelle comme collaborateur et dans les postes de confiance. Il ne faut donc pas le sous-estimer! Sa capacité de compréhension et d’assimilation fait de lui un autodidacte perspicace, rusé et très allumé intellectuellement. Intuitif et clairvoyant« .

Sous le signe du Poisson

De ma tendre enfance jusqu’à l’âge adulte mon anniversaire fut célébré de façon correcte, et je voulais ça comme ça. J’suis vraiment pas du genre à aimer les gros party! La famille, deux ou trois amis, un pâté chinois, un gâteau de bonne fête du IGA, quelques cadeaux et beaucoup de plaisirs, ça me suffit amplement!

Depuis presque 10 ans que j’enseigne en tourisme à l’école des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal (EMRTM), et la plupart de mes quelques 500 élèves que j’ai eu la chance d’enseigner, connaissent ma date d’anniversaire sur leur bout de leur doigts. Pourquoi? J’en parle souvent, c’est un running gag!! Je ne manque pas une occasion de mentionner de temps à autre ma date d’anniversaire à mes élèves, que ce soit dans mon enseignement magistral, des « caméos » dans mes capsules vidéos, dans mes manuels d’apprentissage, etc. Même dans un examen ministériel, que j’ai produit pour le compte du Ministère de l’Éducation, se retrouve la fameuse date du 10 mars! 😂🤣😂

Ça l’air intense, ne pensez pas que j’en parle tous les jours, mais l’information revient à des moments opportuns, sporadiques et utilisés dans des situations cocasses. En plus, ça donne une occasion annuelle de se faire faire chanter bonne fête par ses élèves, de partager un gâteau frais « baké » par les chef.fe.s-enseignant.e.s et leurs élèves/cuistots-en-devenir et de sympathiser avec les élèves.


Mes anniversaires les plus marquants

10 ans – Ma première grande fête d’anniversaire!! Je demeure avec mes parents et quelques jeunes en famille d’accueil dans une grande maison centenaire à Lachute. Tous les membres de la familles sont présents, mon cousin préféré, 2-3 frères et sœurs d’accueil, des « amis » de la famille et 2 amis d’école. Près d’un quinzaine de personnes avaient assisté à cette fête! Nous avons joué au Bingo, et mes parents avaient même pu acheter des prix! Wow! Ma seule déception dans cette journée de rêve, fut un moment en soirée lorsque nous jouions à la cachette, où un des « amis » de la famille a tenté de m’embrasser et de m’agresser. J’avais déjà passé par-là entre l’âge de 7 et 9 ans, à 10 ans… On touche pu à tchagg!

18 ans – Ça faisait déjà presque quatre ans que je demeurais quasi-seul avec petite sœur, Jaime, dans notre maison de la rue Wales à St-André-Est, quand cette méga fête eu lieu. Une vingtaine de personnes présentes, beaucoup d’alcool et beaucoup de cannabis!! Méga Pow-Wow!

25 ans – Grande fête d’anniversaire au Vieux Shack de St-Jérôme! Un peu plus de 25 personnes. Présents ce soir-là; de vieux amis du secondaire, les nouveaux amis du CEGEP, ceux du #St-Jerome d’MIRC, mes parents et des ami.e.s des ami.e.s. PAAAAAARTYYYYYYY!

30 ans – Premier anniversaire dans mon rôle de Papa!! Mon premier garçon n’était âgé que d’un mois, et je vous le garantie… avoir de jeunes enfants, on célèbre beaucoup moins, finit la fête! En grandissant ça revient tranquillement, mais disons qu’on a autre chats à fouetter que de fêter nos fêtes 🤙 Changement de couche, les boires, les dodos et les siestes, les imprévus, bref si vous avez eu des enfants, et que vous vous en êtes occupé, vous savez de quoi je parle. Les autres, dites un gros merci à votre entourage!

40 ans – Whoa! Ma conjointe a organisé un fête à la maison avec une douzaine d’amis. Au menu, il y avait beaucoup d’alcool, mais il y avait aussi un « bar à weed ». Une dizaine de sorte de cannabis en présentoir, avec deux bongs, quelques pipes, plusieurs types de papier à rouler, les filtres « cuts », bref tout ce qui faut pour passer du bon temps 🙂

Mise à jour 19 mars

Branches de vie – Le club des Mal Cités

Le contexte

Afin de bien comprendre le contexte, je dois vous entretenir sur un sujet qui me passionne énormément, le domaine du tourisme. La province de Québec est découpée en plusieurs régions administratives dites régions touristiques. Dans chacune de ces régions se trouvent, sur une base annuelle ou saisonnière, des bureaux d’informations touristiques offrant aux visiteurs de la région, des services tels que; des renseignements relatifs à l’hébergement, les transports, aux activités offertes, aux festivals, etc. Concernant les installations d’accueil, il existe 3 paliers, et chacun a leur but spécifique.

CIT: Centre Infotouriste = Provincial = But: Retenir les touristes dans la province
BIT: Bureau d’Information Touristique = Régional = Retenir les touristes dans la région
BAT: Bureau d’Accueil Touristique = Sous-régional = Retenir les touristes dans la sous-région

Les régions touristiques du Québec

Lorsque je quittai mon poste d’agent de réservation chez Vacances Air Transat, sis au centre-ville de Montréal, alors que je demeurais à Saint-Jérôme, je me trouva un emploi d’agent à l’accueil touristique pour le Centre Local de Développement « CLD » des Pays-d’en-Haut. Un CLD est un organisme sans but lucratif (OSBL) paragouvernemental qui a pour mission de veiller au développement des entreprises de la région (lucratives ou non), incluant le tourisme régional, la main-d’œuvre, autrement dit, l’organisme s’assure du rayonnement de la MRC (Municipalités Régionale de Compté « un regroupement de ville ») dans laquelle elle se trouve.

Au départ en 2005, mon poste au CLD consistait à accueillir les visiteurs, de les informer et de les diriger, dans le but de les retenir dans la région (développement économique de la région via le tourisme). Je gagna beaucoup moins d’argent à ce job (7,75$ de l’heure VS 14,25$ chez Transat), mais je n’avais que quinze minutes de route pour m’y rendre. Et… terminé le trafic, alléluia!!!

Moins de 2 ans à ce poste lorsque le poste de superviseur des bureaux fut vacant suite au départ d’une excellente patronne et amie, Madame Valérie LeBarber. J’appliquai sur le poste ouvert et l’entrevue se déroula sous les yeux instigateurs du directeur général du CLD Monsieur Stéphane Lalande, du président du conseil d’administration et maire de Saint-Sauveur à l’époque Monsieur Michel Lagacé et Monsieur Gérald H. Lafontaine qui représentait le secteur touristique au C.A. Je ne vous cacherai pas qu’au départ ils n’étaient pas convaincu de mes compétences à titre de superviseur, mais après l’entrevue, ils ont changé leur fusil d’épaule et j’obtint le poste.

Moi et les employés d’été des BAT des Pays-d’en-Haut, même un stagiaire de France!

En 2007 me voilà patron et superviseur de 3 à 8 employés, deux ou quatre bureaux d’accueil touristiques (les deux selon la saison), de bureaux de vente de billets de spectacles (Admission, TicketMaster et TicketPro) et d’une agence de tours guidées (Les Tours des Pays-d’en-haut). Les tâches qui me sont confiées sont de nature relative à la gestion des ressources humaines (embauche, formation, gestion), des ressources matérielles, de la comptabilité, des communications, consignation et interprétation des statistiques, etc..

La saison estivale de 2008 n’a pas été très reluisante en terme de visiteurs dans la région, dû principalement aux conditions météo peu favorables. De la pluie, beaucoup de pluie! Lorsqu’il faisait beau, ça ne durait pas. Nombreux furent les jours consécutifs où le soleil ne se pointait pas le bout du nez. Toutefois, pour nous aux bureaux d’accueil, un phénomène inverse se produisit à ma grande surprise! Nos bureaux ont connus une hausse d’achalandage!!!

Ohhhhh yeah!

Bon an, mal an, dans l’ensemble de nos lieux d’accueil, près de 75,000 visiteurs fréquentent nos installations et/ou requièrent nos services de renseignement touristiques. Mais l’été horrible de 2008 fût notre meilleure! La raison? Les Laurentides est un véritable terrain de jeu nature pour plusieurs Montréalais. Pour quelques jours ou la saison complète, ces visiteurs peuvent profiter de la nature à moins de 45 minutes au nord de Montréal. Mais qu’en est-il lorsqu’il pleut trois ou quatre jours en ligne? Le terrain de jeu devient impraticable! Que-fait-on?

Les visiteurs sont donc résignés à se tourner vers les spécialistes de la région… les agents de renseignements touristiques! Salut Sue!

– « Bonjour, bienvenue dans la région des Pays-d’en-Haut, est-ce que je peux vous aider? » – Lança la préposée à l’accueil
– « Euh, oui bonjour! R’gardez, je suis ici avec la famille pour la semaine et on ne sait pas trop quoi faire? » – Demanda la mère de famille, pendant que son mari et la marmailles zieutes les « pamphlets » de la section « activités intérieures » du présentoir.
– « Avec plaisirs! Voyez ici les options qui s’offrent à vous:

  • Les magasins d’entrepôt – Les Factoreries à Saint-Sauveur
  • Le cinéma Pine à Sainte-Adèle
  • Le bowling à Saint-Adèle
  • 1001 billes à Saint-Sauveur où on fait des colliers en billes

C’est à la fin de l’été, en août 2008, que Monsieur Christian Asselin, un populaire journaliste du hebdo régional me téléphone pour prendre le pouls de notre côté, après cette désastreuse saison qui a fat perdre beaucoup d’argent aux entreprises de la région. Voici comment la discussion téléphonique s’est déroulée:

– Bonjour Monsieur Bermingham, je suis journaliste au journal La Vallée et j’aurais besoin de savoir comment s’est passé votre été au bureau touristique? demanda Monsieur Asselin.
– Bonjour Monsieur Asselin, vous tombez à point! Je viens de compiler les chiffres de l’été et j’ai même pu les interpréter! lui répondis-je.
– Excellent, je vous écoute! rétorqua le journaliste.

C’est alors que je me suis mis à lui dire avec une certaine fierté que nos chiffres étaient étonnamment très bons, contrairement à l’achalandage médiocre de la région cet été. Il me demanda la raison pour laquelle nous avions une telle hausse, et je lui mentionna que la saison avait tellement mauvaise, que les visiteurs venaient demander conseils.

Je ne suis pas très habitué au monde journalistique, mais je trouva en Monsieur Asselin, une écoute et une confiance, et je lui fit la nomenclature des quelques activités intérieures offertes dans la région. Il me répondit que pas grand monde aimerait séjourner ici pour aller au bowling et au cinéma! Il avait malheureusement raison! Beaucoup de familles demandaient des activités familiales intérieures: parcs de jeux intérieurs, gymnases et trampolines, salle de patin à roulettes, etc.

Surprise, Surprise!

J’arrivai au bureau touristique de Saint-Sauveur le vendredi 22 août 2008 et déposé sur mon bureau le journal La Vallée ouvert à la page 4. À la droite se trouve une note sur un Post-It et il est écrit: « Vient maintenant au bureau de Stéphane (mon patron) à Saint-Adèle ».

Journal La Vallée – 22 août 2008

Je pris quand même quelques minutes pour lire l’article qui visiblement, concernait mon entrevue (ma discussion) avec le journaliste plus tôt cette semaine, mais quelque chose m’agassait dans le titre: Y’a pas grand chose à faire à St-Sauveur! Keeeeeeee-Waaaaaa? La lecture de l’article ne me plu pas du tout! Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit!!!

En arrivant au bureau du directeur général, celui-ci et Monsieur Lafontaine (membre du C.A.) étaient placés pareil comme l’entrevue d’embauche, excepté leur visage au lieu d’être « pas content », étaient carrément rouge-enragés. Le journal était tourné vers moi ouvert à la page 4, et on me demanda brusquement « C’est quoi ça? ».

Comme un diable dans l’eau bénite! Clairement, les deux voulaient me mettre à la porte, mais mes explications me donna le bénéfice du doute. Le but premier de mon travail en tant que superviseur des bureaux d’accueil touristique est de retenir les visiteurs dans la MRC des Pays-d’en-Haut. Donc je peux comprendre que si j’avais réellement dit ça; c’eut été à l’encontre de la mission du CLD, mais ce jour-là j’eus ma leçon avec les journalistes, certains veulent le show.

Cette année-là le CLD des Pays-d’en-Haut organisa une AGA (Assemblée générale annuelle), un chic gala où les acteurs économiques de la régions venaient effectuer du PR (Public Relation) et du même coup, vantant les bons coups de l’année. Devinez quoi? À plusieurs reprises lors de la soirée on me parlait de l’article de journal, et le cadeau de bienvenue à chacun des participants a fait jasé… c’était un parapluie!

Monsieur Asselin, vous m’avez causé du tort, et je crois que vous ne méritez pas le titre de journaliste honnête. Tout ça est derrière-moi, mais j’ai la mémoire longue.

Après cet incident j’ai continué à donner des entrevues, accompagné de mon boss et pas à ce journaliste.

Cliquer ici pour l’article 3 ans plus tard!

Mise-à-jour 8 mars 2022

Branches de vie – Osti de Bognigname Anarde

Tous les spécialistes de la tête, depuis le début de mon adolescence, me l’ont dit; « Monsieur Shannon, vous êtes une bombe à retardement. Vous avez beaucoup de difficultés à gérer vos émotions, il faut extérioriser celles-ci, qu’elles soient positives, neutres ou négatives. » Communiquer avec bienveillance et sans violence est un beau défi pour moi, j’y travaille encore quotidiennement, et ce même dans la quarantaine.

Fighting Irish – Notre-Dame U. Football Club

Irish blood runs in my veins/Du sang Irlandaise coule dans mes veines! J’ai toujours aimé me battre, me coltailler, me tirailler, me chamailler, appeler ça comme vous voulez, bref les contacts physiques rudes me procurent un énorme fun, et je n’y vais pas de la mer Morte 😉 Parlez-en à tous mes amis que j’ai côtoyés dans ma vie, tous s’entendent, tchagg aime donner et recevoir des coups et aussi, faire des prises à la « Yvon Robert » à mes chums ou ceux qui se mettent en travers de mon chemin. Avec grand plaisir!

Victoire de tchagg à un combat avec le beau-frère!

À l’école primaire Bouchard à Brownsburg et St-Julien à Lachute, je me battais presqu’à toutes les récréations. Été comme hiver, beau temps mauvais temps, y’avait toujours une bonne raison de jouer « rough » avec mes camarades! Les conséquences de mes actes m’attirèrent plus souvent qu’autre chose, une multitude de punitions du type; du piquetage, des retenues, de suspensions et des moments en classe d’isolement.

Très rare que je me battais avec de la haine pour l’autre, car lorsque la rage embarque, ça m’attire encore plus de problèmes – Vous allez voir plus bas. L’adrénaline que me procure ce « sport », l’énergie qui est dépensée à vouloir faire vouloir dire à l’adversaire: « OK, c’est beau! », le contact corps à corps (imaginez rien là!), tous ces ingrédients énergivores font parties d’une recette gagnante.

tchagg qui se fait agripper par son bon ami Pretz

Avec trois garçons dans la maisonnée pensez-vous qu’on se fait des tresses? Les enfants et moi aimons jouer au monstre ( incarné par nul autre que moi), où mes trois garçons tentent de maitriser l’indomptable bête qui ne cherche qu’une chose, attraper des enfants! Lorsque finalement les enfants réussissent à me saisir tous ensemble, le monstre finit toujours par recevoir une dose de force soudaine, et renverse la vapeur. Il y en a un des trois qui en paye le prix…

« Le Jésus du Chatouille » – C’est le nom de la prise de lutte préférée de la bête. Il s’agit d’agripper farouchement l’enfant autour du bassin avec ses jambes pour l’immobiliser, ensuite coincer son bras droit derrière ma tête, et l’autre de ses bras est saisie par ma main gauche. L’enfant demeure quelques secondes dans la position de croix, tentant de se déprendre du piège. C’est alors que la main droite du méchant chatouille les t’sous d’bras, le cou, le chest et la précieuse bédaine du captif!, Mouhaha, bon c’est assez!

Lui, ne l’aurait pas rit

Bon revenons aux vraies bagarres, celles avec des bobos, et c’est évidemment au secondaire que ça s’est concrétisé. Maudit que je cherchais le trouble. Ce n’est pas que je détestais les gens ou mes adversaires, j’ai un trop plein en dedans et ça fait du bien de sortir le méchant. Comme je disais, souvent cette violence m’attirait de fâcheuses conséquences. Honnêtement, j’ai rarement terminé à 14h55 au secondaire, car les nombreuses retenues, les travaux communautaires et le bénévolat m’en empêchait.

Une fois en secondaire 4, moi et mes amis aimions beaucoup se promener dans les corridors de la polyvalente Lavigne lors des pauses de diner. Une fois pendant une de nos tournées du bâtiment, j’adressai un sourire en coin et clin d’œil à un garçon de l’école qu’on appelait secrètement « la Mouche ». Il ne l’a pas apprécié. Deviner quoi? J’ai repassé devant lui deux ou trois autres fois en faisant exactement les mêmes gestes. Ciboire tchagg!

Au dernier passage il m’invita à se battre avec lui et je lui répondis que ce serait un honneur pour moi! Nous sommes allés à l’extérieur de l’école dans un stationnement, et pendant mon étirement précombat (eh oui j’étais comme ça!) mon adversaire se désista. Plusieurs dizaines de personnes s’étaient déjà déplacées pour le spectacle, donc il fallait un plan B: mon adversaire suggéra que je me batte avec son ami, MB.

Dès les premières secondes où la bataille éclata, MB me donna deux coups de pied dans l’entre-jambes et je tomba par terre. Il tenta de me frapper le visage mais mes skills de ninja m’ont aidés à en esquiver quelques-uns d’entres eux, qui s’écrasa au sol. Outch! J’ai pu reprendre le dessus et lui balancer quelques jabs et un crochet, mais c’est à cet instant que je fus littéralement levé de terre tenu la ceinture par nul autre que MC. Ce géant à qui j’ai latté les noisettes au primaire, et qui m’a valut une suspension externe. Voir l’article – Mes déménagements – Section Pine Hill

Dans cette section j’y vais avec quelques « J’ai déjà… »

  • Frapper un gars lors d’une bataille et ça lui a valu une plaque de métal dans la tête
  • Sortir un couple de sa voiture au casino parce qu’ils m’avaient piqué mon stationnement
  • Quitter ma voiture sur l’autoroute pour aller arranger le portrait à un autre conducteur

Au secondaire j’aimais beaucoup les sports! Baseball, hockey, football, basketball, badminton, ski de fond full contact, etc. À l’interne, il y avait souvent des tournois sportifs où les élèves pouvaient s’inscrire. Innombrables sont les batailles qui ont éclatés à travers ces années, moi et mon attitude à la Tie Domi – Célèbre pugiliste hockeyeur #28 des Maple Leafs de Toronto.

Mon idole sportive de jeunesse – Tie Domi #28

Les bagarres les plus mémorables furent avec évidence au hockey, où je distribuais une myriades de mises en échec, je dérangeais l’adversaire avec mon bâton, et c’est pour ça qu’on m’appréciait. Déranger l’autre! Jurer cracher! En 5 ans, j’ai participé à tous les tournois de hockey et j’ai obtenue une seule passe, et c’est lorsque j’avais donner un coup de pied à la rondelle, et le joueur de centre à scorer! Yish!

La cerise sur le sundae est lors d’un tournoi de soccer. Quelques joueurs de l’équipe adverse se foutaient carrément de ma gueule, car je ne suis pas très bon à ce sport. Rien ne m’a empêché, lorsque le seul arbitre de la partie regardait dans la direction opposée, de distribuer quelques claques aux visages de mes adversaires – Ben quoi? Faut ben être bon dans quelque chose! Après avoir reçu une dizaine de coups (à la gang), l’un d’eux Eric V. s’en est prit à moi et il m’a fait un cadeau mémorable, encore aujourd’hui; J’suis plaqué au sol par Eric, son poing levé vers le ciel et avec toute sa rage il me cris: « Arrête, mon osti de Bognigname Anarde« !

Oh maille gode!!!! Il savait qui j’étais, mais visiblement pas mon nom! J’ai compris à travers ses dents serrées et sa bouche plein d’écume qu’il voulait me dire… Mon osti Bermingham à Marde!

L’osti de Bermingham à Marde!