Branches de vie – La p’tite poche à Simon

Rarement dans ce blogue vous allez me voir nommer les personnes (les protagonistes, les antagonistes et les NPC de mes histoires), mais dans celle-ci, je suis obligé (désolé Simon)!

Simon et Patricia sont un bon couple d’amis à moi et ma conjointe avec qui on s’entend sa coche, et avec qui on est sa même longueur d’ongles (joke d’esthétisme à travailler). Cette dernière, Pat, est amie avec ma conjointe, EF, depuis sa tendre enfance, depuis l’école primaire. Pour l’espace de quelques mois, nous avons également tous été, des colocataires.

Un samedi soir d’été, où la boisson coule à flot, assis sur leur balcon à Ste-Sophie, parle parle jase jase, ça adonne que moi et Simon, on se découvre deux passions en commun, le poker Texas Hold’em et l’auto-dérision! Parlant d’auto dérision;

Poker Texas Hold’em

Il m’en voudrait de ne pas partager ça avec vous, mais il me racontait les défaillances de son système digestif, qui lui provoquent des douleurs abdominales et l’expulsion de monstruosités lors de la selle. Du type qu’il faut morceler à l’aide d’un bâton, voyez l’genre! À défaut de le faire l’aide d’un plombier devient inévitable. Si je peux me permettre un peu d’agrémenter sa situation, son tas organique sort littéralement en bloc fécal, très dense, la forme cylindrique du type canette de Coke. Maudite maladie crampante! Dans le sens que vous voulez 😀 :S

Ça passe pas dans la plomberie!

Lorsqu’on se parlait de sujets très intéressants comme ça, c’est évident que nous étions dans un état second. Le Bailey’s c’est traite en St-Ciboots! Mais bon, à travers nos niaiseries, nous fixâmes une date très proche pour aller au casino de Montréal pour une partie de poker! Le femmes iront jouer d’in machines à sous, pis boire une Smirnoff Ice au bar, tandis que moi et Simon, on irait se tapper un tournoi de poker Texas Hold’em.

Je vous parlait d’auto dérision tout à l’heure? Le soir même où mon ami me divertissait à souhait, et où il avait montrer à nouveau ses fesses, il me montra une montre d’une marque de haute-couture que je trouvais fort jolie. J’admirais à plusieurs reprises pendant la soirée, cette œuvre d’art horlogique. Je ne porte pas de montre, mais cette soirée-là je la volai à Simon.

Par inadvertance, sans faire exprès ou inconsciemment! Ou peut-être j’la voulais vraiment! ha ha

Le coup de foudre!

Tôt le matin dans mon lit, la tête encore dans les dernières vapeurs enivrantes de la veille qui fut bien arrosée, j’suis all-dressed (tout habillé), recroquevillé comme un SDF comme si j’avais dormi quelques heures sur la corde à linge. C’est à ce moment que je senti quelque chose dans mes poches et je me rendis compte que j’avais le bijou inestimable dans mes poches! Oh voleur! Le cœur remplit de honte, je fis mon mea culpa à mon ami, et lui remit la montre!

C’est quelques semaines après que nous nous rendions, moi et Simon & Garfunkel, nous deux, au Casino de Montréal. Notre projet de gars? Raffler la cagnotte, bien sûr! La tête haute, l’air confiant, surtout sûr de passer un bon moment entre chums. Moi et mon ami arrivions au comptoir d’accueil pour procéder à notre inscription au tournoi.

Casino de Montréal

-« Bonjour à vous deux, vous êtes ici pour les « cash games » ou pour le tournoi? » – Nous aborda le responsable aux inscriptions.
– « Nous sommes ici pour le tournoi de 19:15 » – Lui répondis-je.
– « Excellent! C’est soixante-quinze piastres chacun! Votre nom ou votre surnom, SVP? »
– « Euh, moi c’est un peu compliqué.. té, cé, hash, ha, gé gé… tchagg! » – Rétorqua pour ma part, et mon ami lui dit son nom.
-« Simôn Pâquètte » – Marmonna simplement mon ami qui, pardonnez-lui, vient de ben creux d’in Laurentides!
Nous étions officiellement inscrit au tournoi de cartes!

19:15 tapant (pas sur la montre que je lui avais volée), un déboursé de 75$ chacun, on nous remet l’équivalent 10,000 jetons de poker et nous sommes prêts à débuter le tournoi d’ici les prochains instants. Plusieurs écrans disposés dans l’aire d’attente, nous offrent soit des chaines sportives en continu, ou des informations relatives au tournoi.

Pouf, à l’heure de début du tournoi, sur ces affichages numériques, ça indique toutes les informations nécessaires pour commencer la partie. Je trouve mes informations très facilement, mais on ne trouve pas celles de Simon Paquette.

Nom du joueurNuméro de la tableNuméro du siège
tchaggTable 5Siège 2

On m’appelle au micro pour rejoindre rapidement mon siège, car le tournoi de poker débute sous peu. Mais mon ami! Impossible que j’aille jouer sans lui! Nous retournons voir l’homme aux inscriptions, et de manière saccadé on lui dit: « Hey s’cuze, ça commence-là, mon ami, il a payé, mais il n’est pas là, sur le tableau. Il a ses « chips », il a payé… » – Et l’employé m’interrompa et stoppa d’un coup sec, mon élan d’inquiétude un peu trop intense. Le gars me répond que son nom était bel et bien là!

Small Pocket (Simôn Pâquètte)

Ou comme j’lapelle affectueusement depuis ce temps, P’tite Poche! 😉

Mouhahahahaha!

Auto dérision à tchagg

Branches de vie – Ti-Bi, blanc et rouge

Immaculée d’une blancheur absolue, Ti-Bi, le chat familial est le seul animal que j’avais jamais eu. Excepté un chien que mes parents avaient lorsqu’on habitait à Pointe-Fortune, que j’ai eu de 0 à 2 ans. La présence de ce chat m’apportait beaucoup de stabilité dans cette période de ma vie. Nous avions toujours quatre ou cinq jeunes délinquants en famille d’accueil chez nous, et mes parents travaillaient de jeudi à dimanche à l’hôtel (bar), et parfois allaient passer quelques jours à Montréal pour « amusement seulement », ou en voyage.

Bref, avec tous ces moments à être seul, ce minou à pelage assez long fut pendant quelques années une boule d’affection qui m’apportait une sérénité instantanée. Ce chat avait le don de se coller quand ça n’allait pas, lorsque j’étais chambranlant, ou j’avais le moton dans la gorge. Son ronronnement était probablement une réponse à tout ce que je lui disais, en secret!

Ti-Bi

Un chaud soir d’été, je m’apprêtais à aller en béclycle à pédale au Dunkin Donuts sur la Principale pour acheter une douzaine de beignes mélangés pour la gang de « famille d’accueil ».

112, rue Millway, Lachute

Lorsque je sortis par la porte arrière de la maison, où se trouvait la cuisine ( où j’ai failli mourir de peur – voir Le tueur de Lachute), j’entendis une espèce de long cri strident s’étirant sur une dizaine de secondes, et qui recommençait. Encore. Ça venait de la haie de cèdres séparant notre terrain à celui du voisin arrière. C’était la tombée de la nuit et j’étais seul.

Après avoir analysé d’où venait le bruit, j’en conclus que ça venait de près du cabanon du voisin, et une clôture séparait les deux cadastres, en plus des conifères. Je traversai les cèdres et enjamba la clôture de treillis de métal, et finalement j’atteignis l’endroit où émergeaient ces sons.

Dans l’enclos de taille d’environ 6′ X 2′, délimité par le cabanon, la clôture et une pile de débris de construction, gisait immobile par terre mon chat Ti-Bi. C’est ma p’tite boule de poil qui miaulait tout ce temps! Du sang coulait de sa bouche, et sa belle toison blanche de félin était tachée d’un pourpre.

Piège à mâchoires

ARRRRRRRRRROUUUUUUUUAIINNNNNNNN ARRRRRRRRRROUUUUUUUUAIINNNNNNNN

Le voir souffrir ainsi me causa de la détresse. Je m’approchai de l’animal et je vis qu’il avait le cou pris dans un piège à mâchoires (style piège à ours). Par tous les moyens possible, pour ce qu’ un petit garçon de dix ans peut faire, j’ai tenté d’ouvrir le piège. À toutes les fois que j’essayais quelque chose, les cris de Ti-Bi étaient de plus en plus forts.

Carabine à plombs

Désespéré et écœuré de voir mon chat souffrir ainsi, j’ai eu l’idée d’abréger ses souffrances. Dans la maison, j’avais une carabine à plombs et des plombs de type parachute, et je la récupérerai. Je ne peux vous cacher qu’environ une dizaine de plombs sur la tête de l’animal, ça juste empirer les choses. Le fusil n’est pas assez puissant pour l’achever.

J’extirpai de la pile de débris une brique à solage.

Ce fut le dernier cri de Ti-Bi.

Branches de vie – La vie secrète du roi de la Poly

La polyvalente Lavigne de Lachute est l’école secondaire la plus importante de la grande circonscription d’Argenteuil. À l’époque, dans la deuxième moitié des années ’90, nous étions approximativement 700 à 800 élèves fréquentant cette école allant de secondaire 3 à 5 et quelques classes d’éducation spécialisée.

L’école physiquement est de grandeur moyenne, mais à l’édifice y est annexée à l’école secondaire anglophone de la région (Laurentian Regional High School (LRHS), une piscine, une cafétéria et un auditorium tous communs aux deux écoles (française et anglaise).

Entrée de Polyvalente Lavigne et le LRHS

En secondaire 5, un ami à moi, que je tairai le nom (MP), mais qui était président de classe et représentant de notre niveau, me remettra en mains propres, un trousseau de clés ayant accès à toutes les portes du bâtiment, intérieur comme extérieur. Aucune idée comment il s’était procurer ces clés, mais je suppose qui les a volées pendant une rencontre au sommet (directrice, adjointes, membres du comité et les étudiants élus de chacun des niveaux).

MP prenait l’autobus avec moi à tous les jours en direction de St-André-Est. Il m’a dit qu’il avait peur de se faire prendre avec le trousseau de clés, et il voulait s’en débarrasser. Il me les remettaient et plus jamais on en a reparlé.

Bref, on s’en fou comment il a eut ces clés, mais une chose est sûre, j’étais devenu secrètement le roi de la polyvalente Lavigne. Seuls mes amis, les vrais, savaient que j’avais accès à toutes les portes de l’école à tous moments, et ils gardaient le silence.

Un jour après les classes, avec mon ami ML, nous sommes entré dans l’auditorium complètement vide. Tout en étant assis dans les bancs des spectateurs, on en a profité pour discuter pendant presque une heure, surtout des belles filles dans nos cours. Je vous rassure, jamais aucun méfaits n’ont été commis!

Ahhhhhh l’auditorium de l’école! Là où ma petite sœur et son amie SP avaient fait un concours de « lipsing » sur la chanson Backstreet Back des Backstreet Boys, et devinez quoi? Ma sœur, sans s’en rendre compte, avec une ouverture béante entre les jambes, dansait avec le califourchon à la vue de tous. On a rien vu de traumatisant, mais cet événement est encore aujourd’hui, l’un des plus drôles que j’ai jamais vécu.

Donc toujours dans l’auditorium, une fois la discussion terminée, nous sommes allés sur scène et sommes dirigés vers la loge des artistes! Ce qui attira notre attention immédiatement fût l’échelle menant sur le toit de l’école. On a pas ni un, ni deux et nous avons grimpés et qu’elle sensation euphorique de se retrouver à cet endroit, à 15 ans, en soirée, à un endroit si interdit. On en a profité pour fumer un joint!

Une autre journée, une fin de semaine cette fois-ci, nous allions, mes vrais amis et moi, tous jouer au basketball dans la cour de l’école Monseigneur Lacourse. À notre grande déception, les « rims » des deux paniers avaient été retirés, car ils étaient brisés, ils allaient être remplacés. Je proposa donc à la gang d’amis une partie de basket 3X3, un samedi après-midi, seuls dans le gymnase de la Poly!

Gymnase de la Polyvalente Lavigne

Une autre fois avec le même ami, le local de chimie a été fouillé de fond en comble par nous. Un peu idiot comme raison, mais nous voulions voir s’il y avait des flacons/éprouvettes/erlenmeyers avec des éléments radioactifs du tableau périodique. Comme si le prof de chimie et son technicien possédaient du plutonium dans l’école. Ish, les idées qu’on se fait étant ado!

Pendant deux années, soit mon 5ème et 6ème secondaire, je gardais ces précieuses clés avec moi et excepté quelques amis, nous gardions le silence. Avant le début des classes, et avant que l’enseignant arrive, il m’arrivait à l’occasion d’ouvrir discrètement la salle. Vous trouvez ça bizarre un secondaire 6… eh oui, ce fut la seule année où ils avaient tester cette possibilité. Cette année supplémentaire m’a permis de m’inscrire en math 536, chimie 534, physique 534, biologie 534 et éducation physique 544. Ces cours m’ont permis d’aller à l’université 🙂

Que c’est-il passé avec ce fameux trousseau de clés? En 5ème secondaire il y avait un gardien de sécurité avec qui nous étions un peu trop « friendly ». Il s’appelait Francisco. Un grand gaillard en forme comme deux, hyper sympathique, avec qui, moi et mes amis, nous avions de belles affinités. Un jour, lors d’une discussion avec Francis, mon ami ML lança tout haut devant l’agent de sécurité: « Hey tchagg, même le gardien de sécurité n’a pas autant accès à l’école que toi! ». Effectivement, ce policier de l’école n’avait pas accès à ouvrir toutes les portes de l’école.

Nous avons fait un deal, et je fus destitué de mon rôle secret de « Roi de la Poly ». Ce « deal » fut que je lui remettais mon trousseau de clés et en échange, il ne dira pas à la direction que j’eus ces clés pendant 2 ans! Je lui remis les clés. Bonne chose!

En terminant, je le rappelle, JAMAIS je n’ai commis de méfaits que ce soit!

Branches de vie – Le tueur de Lachute

Histoire qui me donne encore aujourd’hui des frissons dans le dos. Un soir d’été où nous habitions dans une grande maison ancestrale sur la rue Millway à Lachute, moi et ma sœur fut gardé par quatre jeunes délinquants qui vivaient avec nous en famille d’accueil. Trois gars, une fille, ces jeunes étaient âgés entre 13 et 17 ans. Moi et ma petite sœur étions vieux de 9 et 11 ans.

112, Millway à Lachute

Un soir on frappa à la grande porte du devant. JP, l’ainé des résidents de la famille d’accueil ouvrit la porte, et avec étonnement, deux policiers étaient debout devant nous, visiblement très sérieux.

L’un d’eux s’adressa à nous afin de connaitre la personne responsable présent, et JP fut désigné par tous comme la figure d’autorité. Il était le plus vieux et possiblement le plus responsable de la gang de jeune!

Bref, les policiers lui ont demandé si nous avions remarqué quelque chose d’anormal, et JP répondit négativement. C’est alors que l’autre policier mentionna de faire attention et de fermer nos portes à clés, car homme a poignardé quelqu’un dans une taverne à moins 200m d’où nous étions. Inutile de vous dire qu’au départ des hommes de loi, nous avons barré nos portes, et nous jetions des regards à travers les fenêtres pour voir si nous ne verrions pas ce type!

Comble de malheurs, à travers toute la zizanie dans la maison, une des filles femmes de la famille d’accueil eut ses premières règles! Il fallait des serviettes hygiéniques rapido presto! Aucun parent présent, et un adolescent délinquant de 17 ans comme leader, qu’allait-on nous faire? Surtout sachant qu’un tueur rôdait probablement dans les alentours.

JP décida que nous partirions, toute la gang ensemble au dépanneur (Perrette) à 15 ou 20 minutes à pieds de la maison, même si les policiers nous avaient avertis de ne pas ouvrir la porte à personne! Fallait tenter l’aventure!

Le bloc où se cachait le tueur et notre maison

Il était simple de quitter la maison, car l’été nous n’avons à mettre pas de manteau, de bottes, de tuque, etc. Une paire de soulier et allez hop! Donc inutile de vous dire que la préparation fut très rapide (moins d’une ou deux minutes) pour quitter la demeure.

Je ne trouva pas immédiatement mes souliers, j’étais tellement stressé à penser au tueur de Lachute qui se cachait possiblement près de chez nous, du moins dans le carré du bloc, que je ne me rappelait plus où je les avaient mis.

Ma sœur et la gang de jeunes ont quitté sans moi!!! Je n’avais toujours pas trouvé mes chaussures. Je les trouva finalement dans un des garde-robes de la maison, mais c’était trop tard. Je me retrouva seul dans la maison, la porte de la cuisine à l’arrière fut laissée ouverte pour moi (j’étais le dernier à sortir), mais ça m’avaita prit plusieurs minutes pour trouver et mettre mes souliers. Quel horreur!!

Marqué à vie de cette image mentale; moi, assis dans une cuisine des années 60, dans le noir, attachant mes chaussures et fixant la porte de derrière ouverte, laissant la lueur de la Lune le soin d’ajouter un sentiment d’horreur à mon angoisse.

Par cette porte, j’allais rejoindre la gang!

En quelques enjambées, je traversa la porte à toute vitesse et, les fesses serrées, j’allait rejoindre de l’autre coté de la rue, les ostis mes chers amis qui m’ont laissé derrière.

Brrrrr, j’ai des frissons encore à en parler!

Enfin, après avoir acheté le nécessaire, nous étions revenus sains et saufs à la maison sans grands dégâts, excepté une frousse que je me rappellerai toujours.

Branches de vie – Le pool de hockey

Un voisin nommé Hugo et également l’un de mes meilleurs amis m’invite à participer à un pool de hockey avec sa gang d’amis, dont aucun je ne connaissais. On est en 2019. Pour les néophytes, un pool de hockey c’est une sélection des meilleurs joueurs de hockey de la LNH, dans le but d’accumuler le plus de points possible en spéculant sur le nombre de points, de buts et de passes d’un joueur.

Guide de pool de hockey

Donc, c’est ça, un soir entre voisin, il me parle de son pool, me rassure que c’est une bonne gang, et que j’allais bien m’intégrer. Ses ami(e)s sont d’anciens collègues d’un restaurant à Montréal, qu’Hugo avait gardé contact.

Mon ami m’a ajouté à un groupe de clavardage FB Messenger deux semaines avant l’événement! Sur le chat, mon ami me souhaita la bienvenue, mais aucun d’entre eux ne s’adressa à moi. Ils discutaient et blaguaient entre eux.

J’ai décidé d’en parler à Hugo afin d’éclaircir la raison pourquoi la gang m’ignorait. Mon ami me rassura à nouveau: « Ils aiment déconner, c’est une bonne gang, inquiète-toi pas et sois toi-même. » me dit-il.

Il n’avait peut-être pas tort. Je voyais défiler la conversation de groupe, et c’est mon genre de gang!

Quelques extraits off the record de conversations entre eux:

-Hey tu te rappelles que j’ai failli coucher avec ta mère? disait-un.
-Wow, t’en reviens toujours pas de l’avoir vu tout nu! répliqua un autre!
-Tu te rappelles de l’ancienne gérante nympho…

Vous voyez l’genre!!

La veille de la journée du fameux pool, j’étais vraiment anxieux! Ça se passait pour vrai! J’allais rencontrer une nouvelle gang d’environ une douzaine d’ami(e)s à Hugo, et moi qui est plutôt solitaire, et avec mes bizarreries (mes Shannoneries), j’espère que tout ira pour le mieux. Le dodo fut difficile, mais j’ai eu le temps de repasser au moins 500 scénarios qui pouvaient arriver le lendemain, ce qui me sécurisa jusqu’à mon assoupissement aux petites heures du matin. Anyway, le pool est juste en soirée! 😉

Le lendemain je fis une grande grâce-matinée paresseuse, en pensant à ce qui s’en venait. De grandes excitations, de grandes expectations! Je pris mon iPhone afin de prendre connaissance des toutes dernières instructions du pool.

Oh! Maye! Gôde! Déjà trois personnes annulent pour des raisons anodines. Genre, un a oublié qui travaillait ce jour-là. Un autre qui est au Saguenay pis qu’y s’en rappelait pas. Geez! Je n’ai rien dit sur le coup, mais d’autres s’ajoutaient à la liste d’absents au fur et à mesure que je lisais les commentaires.

Honnêtement, ça faisait mon affaire! Moins qu’on est, moins je socialise! Bingo! Je calculai. On était rendu à six ou sept à encore y participer. J’hésite pour le nombre, parce qu’il y a une fille surnommée une Lionnesse, qui avait mentionné sur le fil du groupe Messenger, qu’elle serait un peu en retard au pool, car elle allait au salon mortuaire.

J’ai un certain don pour ces choses. Mon instinct me disait clairement que ce n’était pas une mortalité très accablante dont elle vivait étant donné qu’elle n’allait pas rater l’événement, seulement être en retard. Également, ça serait bonne occasion de m’introduire à la gang du pool!

Bon, l’occasion se présente et je lance sur le groupe…

Soit pas en retard au pool Lionnesse, les morts peuvent attendre!

Câ-Li-SsSssssEeeeeu!!!

Silence Radio….. Mouche qui vole… Un sourd et muet qui dort

Une quinzaine de minutes plus tard, Hugo, mon fidèle ami brise le silence et m’envoie un message SMS. Grosso modo… il faut je présente des excuses pour mon commentaire déplacé, parce que là, ses amis ne veulent plus que j’aille au pool tant que je ne m’excuse pas.

Ciboulot de ciboulot! Inutile de vous dire que je fus pris d’une crise d’angoisse!

Mon ami, tel un vendeur d’encyclopédies itinérant, celui qui reste juste en arrière, arrive et cogne à la porte. Il est très philosophe, ce bon parlant. Je lui mentionnai que je n’aurais jamais fait ce commentaire sur les morts si j’avais eu le moindre soupçon que c’était une lourde perte pour Lionnesse.

Loin de moi de vouloir léser autrui.

Un sage homme me dit un jour et je le cite humblement: « ASSUME »!

Hugo, grand sage aux yeux clairs

Wow, mais quel verbe remplit de sens! Depuis des années je me bats pour la justice et la vérité, et…. jamais je n’avais autant compris toute l’ampleur de ce verbe.

J’assume! Je fais un homme de moi! Je prends mon téléphone, j’offre mes sincères excuses pour ma maladresse. Également, si je me fie à l’image ci-dessous, mon commentaire n’était pas; Positif, ni Nécessaire, ni Sage et non plus Enrichissant. Mais il est Exact!

Donc, moi et mon ami on part de Saint-Jérôme pour se rendre au pool de hockey à Montréal.

OK, J’assume! – me répétais-je.

On arrive dans un petit coin de quartier, probablement Rosemont. On débarque de l’auto et je décide de garder la tête haute et je mets mes culottes!

Entrant dans l’appartement, appartenant à la tante d’un des gars qui est partie en voyage, l’ambiance est morne. Un beau décor des années ’70 et une senteur de cigarette, la gang de collègues du resto de Mourrial était déjà à table et discutait de moi et ma bourde de hockey et du pool.

En tout cas, je m’intègre assez bien. Ya Hugo, mon ami avec qui je jase hockey, et un autre barbu assit à ma droite. Comme si entre barbus on se soutenait discrètement, comme une secte. Mes connaissances en hockey sont de base. Je dirais 2,5/10. La plupart du temps je regarde le hockey des Canadiens pour avoir un break des enfants. Tsé!

Cinq rondes de sélections de joueurs passées, je dirais une heure et demie en temps d’humain. À l’unanimité (sauf moi et mon ami) ils ont décidé de commander une pizza dans l’une des pizzérias restos grecs de peut-être de ce que je pense… Rosemont. Moi et Hugo décidons de nous rendre au dépanneur du coin, afin de s’pogner une sanouitch o’zeu pis une liqueur douce, car je bois rarement de l’alcool.

Au dépanneur j’en profite pour sonder mon ami sur ma performance d’ami étranger jusqu’à date, et il me dit que j’suis #1. Il me répète à nouveau; que je peux aller loin, d’être moi-même et qu’ils étaient capables d’en prendre…

Ceci n’a pas été dit dans un oreille d’un sourd!

tchagg tchaggensen

De retour à l’appartement nauséeux avec mes vivres, la gang d’amis, tous attablé en train de se délecter de leur pizza locale favorite, je leur dis à voix haute:

Ta-Bar-Nak! Ça fait pas dix minutes qu’on est partit pis ça sent déjà le sperme icitte!??

Inutile de vous mentionner que la soirée fut trèèèèès courte par la suite. On a vite terminé et plus jamais on ne m’a reparlé.

Ciboire que j’pas fait pour être avec du monde!

24 janvier 2022

Mise-à-jour

En septembre 2022, il manquait de participants au pool et la gang de Montréal m’a réinvité. J’ai évidemment décliné l’invitation de Hugo.