CRDL – Séjour en réadaptation et dépendance

tchagg tchaggensen vue par EF

Ayoye! À peine trois mois après mon premier séjour de 21 jours au CRDL (Centre de réadaptation et de dépendances des Laurentides) en décembre dernier, je n’ai pas réussie à stopper ma consommation de cannabis, même au contraire, ma consommation a augmenté d’environ 40%. Lors de mon entrée au centre le 1er avril 2022 mon état de consommation était d’environ 7 ou 8 grammes de marijuana par jour (+/- 23% de THC), que je consommais comme des cigarettes du levé au coucher.

Lire les articles de mon dernier séjour au CRDL – Centre de réadaptation et de dépendances des Laurentides

Portrait de consommation
Pèse su’ pause!
CRDL – Première semaine
CRDL – Deuxième semaine
CRDL – Troisième semaine

Ce qui m’a amené là-bas est assez étrange. C’était rendu que je fumais comme un défoncé, c’est-à-dire que je fumais de gros joints, jusqu’au filtre et aux deux derniers de la journée, je pleurais en les fumant. J’avais mal à la gorge, j’avais peu de moments de lucidité, plus le goût de ne rien faire mis à part de rouler, fumer, tousser, cracher et ruminer les idées noires. Belle vie! Pourtant j’ai trois beaux enfants que j’aime à la maison, et ma femme que j’aime énormément, un travail qui est aussi une passion, une belle petite maison à nous, bref j’suis tanné de le dire, mais j’ai vraiment beaucoup de belles choses à m’accrocher.

Il y a toujours des événements déclencheurs qui font en sorte que toutes ces merveilleuses choses, je ne les vois plus. Par exemple, un parent me disait, il y a à peine trois mois, en janvier dernier, quelques seulement jours après avoir complété mon séjour à l’interne, des choses atroces qui ont aidé à ma rechute si rapide. Mais qu’est-ce qu’on aurait pu me dire? Hummm, disons que premièrement ce parent m’a appelé à deux reprises, en lapsus, par le nom de mon agresseur. Cette même personne me dit également que je devais arrêter de me plaindre, car mon agresseur m’a agressé une seule fois, que si je voulais, il m’offrait 10,000$ pour retirer ma plainte au criminel, et aussi, de toute façon mes démarches n’iraient pas loin, parce que jamais je n’avais été en voyage à Niagara avec mon agresseur (où s’est déroulée une des nombreuses agressions en deux voyages distincts).

Avec tout ça, j’ai consommé cette soirée-là. J’ai fumé trois ou quatre joints pour oublier ces commentaires aussi méchants de la part de mon parent. Le lendemain matin j’ai continué ma dérape. Je voulais me faire mal, je souhaitais avoir un cancer de la gorge et me faire euthanasier, ou carrément pas me réveiller. J’tanné! Je sais que ce parent nocif, je pourrais le mettre de côté comme toute personne qui se respecte ferait. Mais moi, j’ai tendance à me torturer. Une pensée que je dois effacer de ma tête.

Donc me voici de retour au CRDL, qui au départ, j’allais pour un sevrage d’une semaine, et que finalement j’ai décidé d’y rester pour le cycle complet de 21 jours. Une décision que je ne regrette pas, ç’a vraiment fait du bien!

Disons que j’étais mal à l’aise de me retrouver encore une fois dans un centre dans l’espace de quelques semaines, toutefois la gêne et la honte se sont vite fait oubliées avec l’accueil incroyable des intervenants. De vraies perles!

Bien sûr j’étais content de revoir certains visages, même dans de telles circonstances. Quelles joies furent de retrouver Marie-L et Marie-A, mes deux perles du CRDL! Toutes les deux sont au courant de ce que j’ai vécu, et elles sont très empathiques à ma cause, ça fait du bien de se sentir moins seul avec cette lourdeur sur mes épaules.

J’avais déjà assisté il y a trois mois à la plupart des ateliers donnés par les intervenants, mais ça fait du bien de les revoir les notions et de les retravailler avec ma nouvelle réalité. J’ai décidé pour cette thérapie-ci que j’allais taire le sujet de mes agressions au reste du groupe, qui est un sujet assez lourd, et me concentrer uniquement sur ma dépendance et mon problème consommation.

Les autres usagers du groupe furent assez disparates. Lorsque je suis arrivé dans les « verts » (ateliers de réadaptation) ceux et celles qui y étaient déjà furent très trop émotifs. Je savais en me rendant à mes ateliers que j’allais entendre se plaindre les trois quarts du temps. J’ai trouvé ça lourd, car j’arrivais avec ma bonne humeur habituelle, mais celle-ci n’était pas la bienvenue. Même pendant la cérémonie de départ « type graduation » ceux qui quittaient semblaient quasiment plus fragiles qu’à leur arrivée. Une chance pour moi que des nouveaux arrivaient et l’ambiance a rapidement changé avec le départ graduel des anciens.

Bon, au niveau nourriture d’hôpital, j’ai pu mettre à jour les notes que j’avais attribuées à tous les repas d’il y a 3 mois. Le constat est que les notes en général ont légèrement augmentées! Les notes sont sur 10 selon les repas d’hôpitaux.

Les repas les mieux cotés sont:

  1. Mijoté de bœuf avec carottes et patates pilées 8/10
  2. Tetrazzini au pesto gratiné 7.5/10
  3. Crêpes sucrées avec carottes 7.5/10
  4. Saumon à l’aneth avec zucchinis et patates pilées 7/10

Dans la même veine, les repas les moins bons sont:

  1. Saucisses à déjeunes avec petits pois et patates pilées 2/10 (le seul repas que je n’ai pas terminé)
  2. Quiche au jambon avec brocolis et patates pilées 3/10
  3. Steak suisse avec chou-fleur et patates pilées 3.5/10
  4. Le Grilled cheese a été amélioré, mais demeure dans les pires lunchs 4/10

Mes ancrages

Dans les ateliers quotidiens sur la dépendance, un des sujets que j’aime bien, on parle des ancrages. Les ancrages sont des personnes, des événements ou des aspects de notre vie qui nous donne envie de ne plus consommer. On voit le positif de notre vie et on focus là-dessus (comme un bateau ancré au port de l’abstinence) pour éviter de rechuter et de s’échouer sur l’île de la rechute.

De mon côté c’est certain que ma petite famille (EF et les enfants) est mon ancrage le plus fort! J’aime ma famille, je veux être là pour eux mentalement et physiquement (mort je sers à rien) et je veux donner le bon exemple. Mes autres ancrages sont mon travail, mes études universitaires, la maison (notre petit havre de paix et d’amour), de continuer ma quête de justice avers mon agresseur, un voyage en famille, faire des activités physiques avec les garçons, ce blogue qui m’aide énormément à faire sortir le méchant, ma thérapie pour hommes agressés au CETAS, etc.

À l’envers de la médaille il y a des éléments qui me mettent à risque d’une rechute. Ce sont des éléments que je dois absolument éviter afin de retomber dans le cercle vicieux de la dépendance. Je dois éviter les excès de colère (bien la gérer), je dois éviter subir de l’injustice (surtout avec mes démarches juridiques) et la dévalorisation de ma personne (j’ai tendance à me détester, mais j’essaie bien fort de changer ma façon de penser).

Mes émotions

Comme mentionné dans une publication précédente, j’ai de la difficulté avec mes émotions, que je vis par en dedans (j’appelle ça des « immotions ») et que par la suite ça sort tout croche (crises de larmes, automutilations, etc.). Lors d’un atelier sur les sentiments et les émotions, j’ai compris que celles-ci ne doivent pas diriger mes pensées, mais doivent être le résultat des pensées. Comme l’auto ci-dessous ayant une traction avant, mes actions, mes paroles et mes pensées doivent avoir comme résultats des émotions et des manifestations physiologiques. En ayant des problèmes de dépendances, je place les émotions dans les roues avant, de sorte que mes émotions mènent mes pensées, mes actions et mes paroles.

C’est tout à fait normal et correct d’avoir des émotions et des pensées négatives, il faut savoir bien équilibrer celles-ci pour être en bonne santé émotionnelle.

Mes besoins

En consommant de la marijuana du matin jusqu’au soir, comme un défoncé accroc à n’importe qu’elle substance, je cherchais à combler un besoin. Mes besoins principaux qui étaient comblés avec la consommation sont premièrement mon besoin de plaisir (me détendre, relaxer, penser à autre chose et avoir des loisirs) et deuxièmement mon besoin de liberté (me dégager du passé, prendre des risques et la liberté d’expression).

Vu que la consommation m’a il y a des besoins qui ont été négligés tels que: mon besoin de pouvoir! Ce qui veut dire que je m’isolais beaucoup, je n’étais plus considéré comme une personne importante ou reconnue à ma juste valeur. Je n’étais plus respecté, fier, positif, sentiment d’être utile et compétent.

Équilibre des besoins

En tout cas, je peux dire que mon séjour fut mission accomplie! Dans mon bilan final, j’ai attribué la note parfaite de 10/10 pour mon séjour en général. Je n’ai pas l’intention d’y retourner, mais je sais que si jamais je rechute, le centre sera là pour m’accueillir. 🙂

Merci mille fois à la gang du CRDL, sans vous je ne sais pas où j’en serais!

Mise à jour le 29 avril 2022

Suivi IVAC – Acceptation

tchagg tchaggensen vue par EF

le Vendredi 11 février 2022, j’ai reçu d’excellentes nouvelles concernant mes nombreuses demandes à L’IVAC. Comme vous savez, ça fait plus de 6 ans que je tente d’avoir un peu d’aide de l’organisme. En 2016, je les ai approchés, car j’étais en détresse psychologique, et vue que l’inceste s’est déroulée en Ontario et à New York, les cas hors Québec ne sont pas acceptés. En octobre 2021, avec les modifications des critères d’acceptation (du Projet de loi 84), je croyais enfin être admissible. Le 13 octobre 2021, date d’entrée en vigueur des nouveaux règlements de la loi, je déposais une demande de qualification à l’IVAC.

Au début de janvier 2022, encore une fois, je subissais encore une fois un refus de l’organisme, car mes agressions subies ailleurs qu’au Québec, ne sont pas toujours acceptées. On me dit que les nouvelles dispositions de la loi, ne s’appliquaient uniquement aux nouveaux cas. Câlisse!

Voir les autres articles du même sujet concernant l’IVAC, cliquez sur votre choix:

Projet de loi 84 – Refus IVAC/CAVAC
Ressources CAVAC

En discutant dans mon groupe d’hommes agressés sexuellement, je mentionnais le refus de l’IVAC. Une des intervenantes ne comprends pas toujours que je ne sois toujours pas admissible! Elle me suggérait, de contester le refus d’indemnisation et de leur envoyer 4 autres demandes de qualification! Chose que j’ai faite!

Moins de 2 semaines plus tard (contrairement à 3 mois, d’octobre à janvier, pour le refus), je fus accepté pour deux des quatre demandes!

Accepté à L’IVAC

Pour tout vous dire, lorsque j’ai lu la lettre de l’IVAC, à lui seul le mot « acceptation » m’a mis à l’envers et immédiatement les yeux se sont mis à couler comme une rivière. De la joie, pure! Ça fait longtemps je n’avais pas reçu une bonne nouvelle, ça fait du bien! Les bras de ma conjointe m’ont étreints et comme des enfants nous pleurons ensemble! Lorsqu’on se lance dans une guerre contre l’inceste, et que je fait que perdre des batailles, ben en gagner une aussi significative que ça, ça donne espoir!

La lettre signifie aussi qu’un agent de l’IVAC va m’appeler pour voir de quelle façon on pourrait m’aider financièrement, reste à voir. L’envoie est accompagné d’une lettre de service pour les services de psychologue ou psychanalyste jusqu’à une concurrence de 95$ de l’heure

L’autre bonne nouvelle là-dedans est que le CETAS va pouvoir effectuer une évaluation des dommages physiques et psychologiques plus en profondeur et ainsi avoir le portrait juste de ma condition. Tout ça m’aidera à comprendre et à pouvoir aller de l’avant! 😀

Je ferai le suivi ici de mes deux autres demandes ainsi que ma contestation pour les agressions survenues hors province.

À pluche!

Mise à jour 14 février 2022

Ressources – IVAC/CAVAC

Le Centre d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels (CAVAC) est un organisme qui dispense des services de première ligne à toute personne victime d’un acte criminel et ses proches, ainsi qu’aux témoins d’un acte criminel. L’aide est offerte que l’auteur du crime soit ou non identifié, arrêté, poursuivi ou reconnu coupable.


Tel que mentionné dans l’article Projet de loi 84, j’ai approché l’organisme en juillet 2020, car visiblement en état de crise (comme il m’arrive souvent, sans savoir pourquoi), je ne savais plus vers qui demander de l’aide. Ça fait déjà quelques années, pour ne pas dire décennies, que je prends des antidépresseurs, que je suis sporadiquement en congé maladie du travail ou des études, que je peine à garder la tête hors de l’eau. Pour une fois dans ma vie, je brise le silence. Ce silence qui me ronge à l’intérieur comme la rouille ravage le fer, il fallait j’en parle pour éviter le pire. Voici, ci-bas, le courriel envoyé au CAVAC des Laurentides il y a plusieurs années.

Notez qu’auparavant, en novembre 2016, j’avais déjà approché l’organisme pour connaitre la démarche pour une dénonciation d’agressions sexuelles. J’ai téléphoné à l’organisme, parce que mon cas est particulier… rien ne s’est passé au Québec, et c’est un des critères d’acceptation, que le crime soit commis au Québec. :S On m’emmenait en voyage en Ontario et aux USA.

J’avais lancé la serviette avec cet organisme jusqu’à l’arrivée du Projet de loi 84, où finalement on accepte d’indemniser ou d’offrir des services pour les victimes de crimes commis hors province.

Étapes de ma demande à l’IVAC

  • 9 novembre 2016 – Demande de renseignements pour une plainte d’agression sexuelle
  • 10 novembre 2016 – Appel au CAVAC des Laurentides où on me dit que je ne qualifiais pas pour des services ou des indemnisations, car aucun crime n’a été perpétré au Québec
  • 1er juillet 2020 – Je réécris, en état de crise, au CAVAC des Laurentides, pour de l’aide urgente
  • 2 juillet 2020 – Le CAVAC me rappelle, mais l’information est pareille; pas de crime au Québec, pas d’aide
  • 10 décembre 2020 – L’espoir à l’horizon! Un projet de loi sur la réforme en matière d’aide aux victimes est présenté à l’Assemblée Nationale
  • 13 mai 2021 – Le projet de loi 84 est adopté à l’Assemblée Nationale. Un de ces changements, entre autre, vise à élargir la notion de victime, en acceptant les victimes de crimes commis hors province
  • 13 octobre 2021 – La mise en vigueur de la nouvelle loi (PL84) et les nouveaux règlements
  • 13 octobre 2021 – Le matin même, je faisais parvenir l’ensemble des documents à L’IVAC
  • 6 janvier 2022 – Plusieurs semaines (12 semaines) sans réponse de l’organisme (je vais à la poste comme je vais à l’arcade, l’anxiété et l’espoir dans l’tapis), je les appelle pour un suivi. Ma thérapie des derniers jours (voir les 3 semaines au CRDL) m’a apprit à mettre mon pied dans le cadre de porte et insister. J’ai tendance à laisser mes dossiers cheminer sans interférence de ma part et de faire confiance à autrui, et qu’on travaille sur mon cas, mais honnêtement, je rêve en couleurs 😉
  • 6 janvier 2022 – Je téléphone à l’IVAC et je parle avec Joseph, qui a accès à mon dossier, mais me dit qu’on me rappellera d’ici 48 heures
  • 7 janvier 2022 – Je reçois un téléphone de l’IVAC me disant que ma demande est REFUSÉE. La raison est que les crimes ont été commis hors Québec. Câlisse, ça finit jamais!
  • 10 janvier 2022 – Le document officiel du refus est arrivé par la poste

Voir mon analyse de loi 84, qui je pensais allait m’aider dans ma démarche d’aide. – Cliquez ici!

Mise à jour le 10 janvier 2022

Pèse su’ pause!

tchagg tchaggensen vue par EF

Demain, 10 novembre, je rencontre ma psychiatre à la clinique externe de psychiatrie de l’hôpital-Dieu de St-Jérôme. Ça fait environ 5 fois qu’on se voit depuis septembre et chaque fois je sors de son bureau, je ressens de l’espoir. C’est bien évident que ses judicieux conseils pour réduire mon anxiété, son empathie, ses explication et sa vulgarisation de tout ce qui m’arrive (TPL), et il ne faut pas oublier les médicaments prescrits, bien tout ça aide à me contrôler.

Aussitôt sortit de son cabinet, à 2 minutes de marches, se trouve mon refuge pour les 3 prochaines semaines.

Cette pause au refuge (centre de réhabilitation) sera pour moi le premier gros geste de ma démarche de rétablissement. En 2022, j’aurai des dizaines de rencontres avec des spécialistes au CETAS pour les agressions sexuelles et au CLSC pour mon trouble de personnalité limite.

C’est donc avec grande fierté et grand bonheur que je m’accorde cette pause pour revenir en force dans 3 semaines!


Là-bas, j’écrirai mes états d’âme et mes réflexions. Vous les trouverez ici ci-dessous lorsque disponible.

Ci-dessous sont les règlements de vie du centre.


Autre lectures – Semaines au CRDL

Pèse su’ pause!

Semaine 1

Semaine 2

Semaine 3

Ressources – Dis Son Nom

Dis son nom

Dis Son Nom est un mouvement contre les inconduites sexuelles qui publie une liste de potentiel·le·s agresseurs·euses.

Les objectifs sont de libérer la parole des victimes et protéger la société des prédateurs·rices allégué·e·s. Diffusée sur internet, la liste catégorise les inconduites en trois types, selon la gravité des gestes.

Les noms sont recueillis selon des témoignages livrés par des victimes dans la messagerie privée de Dis Son Nom, sur Facebook et Instagram. Un protocole est suivi par les bénévoles et les victimes restent anonymes.

Dis Son Nom est une des diverses facettes du mouvement de dénonciations de l’été 2020 sur les réseaux sociaux, avec d’autres groupes comme les Victims Voices. Après la réception de multiples mises en demeure, des procédures devant la cour civile ont été entamées contre Dis Son Nom et ses administrateurs·rices.

Nous considérons qu’il s’agit d’une question de société sur laquelle la population est prête à se pencher, après des mouvements comme #agressionnondenoncee et #metoo. Cet état des faits concernant la culture du viol dépasse les histoires individuelles et appelle à une réflexion sérieuse sur les crimes à caractères sexuels.

Dis Son Nom est l’expression d’une nouvelle façon que les victimes ont choisie pour prendre du pouvoir sur leur vie, via les réseaux sociaux. Nous répondons à leurs demandes et les soutenons du début à la fin, en leur ouvrant la porte vers le chemin de la guérison. 💕

https://www.dissonnom.ca/#about


Ressources en violences à caractère sexuel et violence conjugale

Centre de femmes et maisons d’hébergement

De mon côté j’ai soumis le nom d’un de mes agresseurs le 13 novembre 2020. Un peu plus d’un an après, son nom n’est toujours pas publié. Je sais que les filles qui gèrent ce site, ont eu des problèmes juridiques, et doivent être extrêmement prudentes lors de la divulgations des noms, d’où la lenteur des publications.

Pour être certain que son nom s’y trouve (parce qu’il y près d’une dizaine d’autres victimes), j’ai envoyé à DisSonNom toutes mes preuves concernant mes agressions. Impossible qu’on y croit pas!

Lorsque son nom apparaîtra, je vous le dirai ici même 🙂

Mise à jour: 27 décembre 2021

Ressources – CRIPHASE

Qu’est-ce que le CRIPHASE?

Le Centre de Ressources et d’Intervention Pour Hommes Abusés Sexuellement dans leur Enfance (CRIPHASE) est un organisme à but non lucratif, qui aide les hommes ayant vécu ce traumatisme, à se libérer de ce lourd fardeau et à vivre une vie plus heureuse.

Nos services sont offerts à Montréal. Cependant, nous acceptons tous les hommes au Québec sans égard à leur lieu de résidence et à leur région administrative. Si vous pouvez vous déplacer pour participer, vous êtes le bienvenu. Si nous ne pouvons vous venir en aide, nous vous orienterons vers une ressource appropriée à vos besoins.

Site Internet: https://www.criphase.org/
Groupe Facebook
Téléphone: 514-529-5567

J’ai contacté l’organisme par courriel (eh oui, j’suis pas trop téléphone) le 9 juin 2021. L’organisme

Mise à jour de ma démarche
9 juin 2021: Envoyé le courriel ci-dessous à l’organisme
30 septembre 2021: Envoyé message Facebook Messenger à l’organisme
18 octobre 2021: Retour à mon message Facebook signifiant leurs problèmes téléphoniques/informatiques.
16 novembre 2021: Appel + message téléphonique
17 novembre 2021: Appel + message téléphonique
18 novembre 2021: Ma petite sœur les appelle

À mon avis il est possible aussi que, étant donné que l’organisme répond exclusivement aux hommes ayant vécus des abus sexuels, et ayant un prénom féminin (la réponse de l’organisme débute par « Bonjour Madame Bermingham »), on a pas voulu/pu me recontacter.

Étant donné que le CETAS à St-Jérôme m’a appelé, j’ai lancé la serviette avec eux.

Mise à jour: 1er décembre 2021

Articles – La Justice Réparatrice

Définition selon Wikipédia

« La justice réparatrice envisage le crime plus comme un acte contre une personne ou une communauté que contre l’État. La victime y joue un rôle majeur et peut y bénéficier de la part de l’auteur de certaines formes de réparation. La justice réparatrice prend différentes formes, mais tous les systèmes ont quelques aspects en commun. Dans les crimes, les victimes ont l’occasion d’exprimer l’impact détaillé de l’acte criminel sur leur vie, de recevoir des réponses aux questions qui les hantent sur les faits et de participer à la mise en responsabilité du criminel pour ses faits et gestes. Les criminels peuvent raconter l’histoire du pourquoi du crime et quel effet il a eu sur leur vie. On leur donne une occasion de remettre les choses droites avec les victimes –dans la limite du possible- par certaines formes de compensation. »

Qu’en pense-je?

À priori, cette approche réparatrice semble utopique autant pour les victimes que pour les criminels. Peu d’information est accessible sur Internet concernant le succès ou le non succès de ce modèle de justice. Je continues mes recherches, et je ferai un suivi ici.

Mise à jour: 24 novembre 2021

Projet de Loi 84 – Refus IVAC/CAVAC

Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement.

Tiré du site web du CAVAC

Depuis le 13 octobre 2021, une réforme très attendue (du moins pour ma part) en matière d’aide aux personnes victimes d’infractions criminelles a vu le jour. Ces changements revoient entre autre non seulement la définition d’une victime, qui s’est élargie, mais également à reconnaitre leurs droits et mettre des mesures pour répondre à leurs besoins dans le but de favoriser le rétablissement.


Les étapes du projet de loi

  1. Le projet de loi a été présenté le 10 décembre 2020
  2. Consultations en janvier 2021
  3. Dépôt du rapport de consultation en février 2021
  4. Le PL est adopté le 13 mai 2021 à l’Assemblée nationale
  5. Mise en vigueur le 13 octobre 2021

Mauvaise nouvelle pour moi. Encore une fois, je subis un échec, je continue de croire qu’il y a de l’injustice et je me sens tellement impuissant face à tout ça. À 42 ans, je n’ai toujours pas vu de psychologue, ni aide que ce soit. On m’annonce, le 7 janvier 2022, que mon dossier à l’IVAC et CAVAC est refusé, car les crimes ont été perpétrés à l’extérieur de la province de Québec.

Il n’y a aucun doute que je puisse être considérée comme « victime » et voici les articles le démontrant:


CHAPITRE I
SECTION I
PERSONNES VICTIMES

15. Aux fins du présent titre, les personnes victimes suivantes ont droit à
une aide financière, selon les modalités qui y sont prescrites :

  1. la personne qui subit une atteinte à son intégrité en raison de la
    perpétration d’une infraction criminelle à son égard;

17. Outre les conditions prévues aux articles 15 et 16, pour que les personnes victimes qui y sont mentionnées puissent bénéficier de l’aide financière prévue au présent titre, l’atteinte à l’intégrité de la personne visée au paragraphe 1° du premier alinéa de l’article 15 ou au paragraphe 1° ou 2° du premier alinéa de l’article 16 ou le décès de cette personne doit être survenu au Québec.

« infraction criminelle » : toute infraction prévue au Code criminel perpétrée
après le 1 er mars 1972 et qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique
d’une personne; ainsi n’est pas visée une infraction criminelle perpétrée contre
un bien.

CHAPITRE I
SECTION III
DEMANDE DE QUALIFICATION

23. Toute personne victime doit être qualifiée pour bénéficier d’une aide
financière en vertu du présent titre. À cette fin, elle doit présenter au ministre
une demande de qualification en tant que personne victime au sens de
l’article 15 ou de l’article 16.

25. La demande de qualification doit être présentée dans les trois ans qui
suivent la connaissance, par la personne victime, du préjudice qu’elle subit en
raison de la perpétration de l’infraction criminelle.
Malgré le premier alinéa, une demande de qualification peut être présentée
en tout temps lorsque celle-ci est en lien avec la perpétration d’une infraction
criminelle qui implique de la violence subie pendant l’enfance, de la violence
sexuelle
ou de la violence conjugale.


Pour la situation qu’aucun crime n’a été commis au Québec, je croyais avoir passé au peigne fin le document final du projet de loi, et voici mes observations sur cet article :

CHAPITRE XII
INFRACTIONS CRIMINELLES PERPÉTRÉES À L’EXTÉRIEUR DU QUÉBEC


71. Malgré l’article 17, toute personne victime visée à l’un des paragraphes 1° à 6° du premier alinéa de l’article 15 est admissible à une aide financière prévue au présent titre lorsque l’infraction criminelle a été perpétrée à l’extérieur du Québec, selon les conditions énoncées au présent chapitre.

Est considérée une infraction criminelle aux fins du présent chapitre toute infraction qui, si elle était perpétrée au Canada, serait une infraction criminelle au sens de la définition correspondante prévue au premier alinéa de l’article 18 sans égard au fait qu’elle soit ou non une telle infraction criminelle dans l’État étranger sur le territoire duquel elle est perpétrée.

72. En plus des conditions d’admissibilité prévues au présent titre à l’égard
de chaque aide financière, la personne visée au paragraphe 1° du premier alinéa de l’article 15 qui est victime d’une infraction criminelle perpétrée à l’extérieur du Québec ou la personne qui est décédée ou qui subit une atteinte à son intégrité en raison d’une infraction criminelle perpétrée à l’extérieur du Québec et qui est mentionnée aux paragraphes 2° à 6° de cet alinéa doit remplir les conditions suivantes:

  1. elle doit, au moment de la perpétration de l’infraction criminelle, être
    citoyenne canadienne
    au sens de la Loi sur la citoyenneté (Lois révisées du Canada (1985), chapitre C-29) ou résidente permanente au sens de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (Lois du Canada, 2001, chapitre 27) ou avoir tout autre statut déterminé par le règlement du gouvernement;
  2. elle doit, au moment de la perpétration de l’infraction criminelle, être domiciliée au Québec;
  3. elle ne doit pas avoir séjourné à l’extérieur du Québec durant plus de 183 jours au cours de l’année précédant la perpétration de l’infraction criminelle sous réserve des exceptions que peut prévoir le règlement du gouvernement;
  4. elle doit, si elle est la personne victime visée au paragraphe 1° du premier alinéa de l’article 15, remplir les conditions prévues aux paragraphes 1° et 2° du présent alinéa au moment de sa demande de qualification.

Le gouvernement détermine, par règlement, les autres conditions
d’admissibilité
des personnes victimes à l’égard desquelles l’infraction
criminelle a été perpétrée à l’extérieur du Québec de même que les modalités
d’application de ces conditions.


Voici la page de ces règlements (qui viennent appliquer la loi)


Ma demande d’aide a été soumise le matin même des modifications de la loi sur la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (LIVAC), soit le 13 octobre 2021. Au début novembre, je contacte l’IVAC pour valider le délai pour l’acceptation d’une demande, et on me dit que ça prend environ 2 à 6 semaines pour obtenir une réponse.

Nous sommes rendu le 6 janvier 2022, je me tanne et décide de les appeler. Le lendemain, on me rappelle et me dit que ma demande a été refusée. Je leur ai demandé par écrit la réponse négative à ma demande, ainsi que les raisons du refus.

Ah Câlisse, à suivre!

Tiré du site web du CAVAC


Mise à jour: 7 janvier 2022


Lundi 14 janvier, je reçois finalement la réponse officielle de refus de ma demande datant du 13 octobre 2021. Quand même 3 mois pour me dire que je ne qualifiais pas pour la demande, car les agressions ont été perpétrées à l’extérieur du Québec! Toujours la même histoire! Bref, au moins c’est officiel! Je pourrai contester!

C’est jeudi 27 janvier que j’envoie à l’IVAC non seulement une contestation de la décision, mais également 3 autres demandes d’indemnité! Il n’y a pas que mon oncle qui m’a touché, c’est de l’incestuel, un mode de vie.

La contestation, que vous trouverez dans son intégralité ci-dessous, se base sur deux constats; le premier est le fait que même si les agressions sexuelles commis par mon oncle ont été faites à l’extérieur du Québec, c’est à l’âge de 17 ans que j’ai réalisé que c’était un délit, et ça ça s’est passé au Québec, à Lachute pour être plus précis. C’est à cette âge que mon oncle m’a accusé d’être un agace de l’avoir cherché – Le début de mon mal d’être.

Le deuxième argument est le fait que j’ai beau lire la loi et les règlements de tous bords, tous côtés, il n’est aucunement indiqué que ces nouveaux dispositifs s’adressent uniquement aux nouvelles agressions!

J’tanné de courir après un peu d’aide, un peu de justice, j’pense que mon cas est pris entre deux chaises!

À suivre!


Enfin une bonne nouvelle! En février, j’ai finalement été accepté à L’IVAC pour deux des quatre nouvelles demandes, lire l’article en cliquant ici!!

Mise à jour 14 février 2022

Ressources – CETAS

Le CETAS vise principalement à contrer les agressions sexuelles à l’égard des enfants, en venant en aide aux victimes, à leur famille ainsi qu’aux personnes ayant commis des délits sexuels.

Notre principale mission est de protéger l’enfant contre les agressions sexuelles, d’aider les personnes ayant subi des séquelles psychologiques à les surmonter, d’aider les personnes à solidifier et assainir la cellule familiale ou à envisager une séparation réfléchie, d’aider les personnes à retrouver ou développer une vie sociale satisfaisante, de briser l’isolement de chacun et fournir à la famille un réseau d’entraide et de support.

Site Internet: https://www.info-cetas.com/
Groupe Facebook
Téléphone: 450-431-6400

Aujourd’hui, 16 novembre, je contacte l’organisme pour de l’aide psychologique. Après avoir tenté ma chance sans succès au CAVAC et au CRIPHASE, je vais voir ce qu’ils ont à me proposer. Un suivi sera fait ici sur le blogue.

N’attendez pas pour chercher de l’aide! Le processus peut être long 🙂

Mise à jour de ma démarche
16 novembre 2021: Appel + message téléphonique 9h
17 novembre 2021: Appel + message téléphonique 10h
18 novembre 2021: Ma petite sœur les appelle: 11h
18 novembre 2021: Retour d’appel de l’organisme – Début du processus?

À suivre!



Wooooohooooo! Quelle bonne nouvelle! Le 11 janvier 2022, le CETAS m’a téléphoné! Je trouve tellement que leur mission et leur mandat cadrent en plein dans le mille avec mon processus de guérison. J’ai rendez-vous avec une certaine Chloé la semaine prochaine (18 janvier) pour une première entrevue d’évaluation d’une durée d’une heure et demi (3 au total).

Dans ces entrevues on doit aborder les faits qui se sont déroulés dans mon enfance, les impacts que les événements perturbateurs ont eu et on toujours sur ma vie et celle de mes proches.

Donc c’est avec grande assurance que je me rendis à mon rendez-vous, dans les bureaux de l’organisme discrètement situés dans une plaza (sandasha estérieur) dans le secteur de Bellefeuille à St-Jérôme. Dire qu’un tel service se situait si proche de moi, qui l’eût crû? En tout cas, je m’y rendis.

Je fus accueillit par CD, l’une des thérapeutes du centre avec qui j’ai pu tout « raconter » ma vie. La seule qui la connait, cette vie remplie d’anecdotes aussi bizarre l’une des autres , c’est EF, ma femme de mes rêves!

Je ne peux vous raconter tous les détails de cette rencontre, mais sachez qu’elle fût bénéfique et ça promet pour la suite des choses. Certains de ces détails se trouvent déjà dans ce blogue. Fouillez!

Mise à jour 22 janvier 2022


Mon deuxième rendez-vous fut une semaine plus tard, soit le 24 janvier 2022. Encore une fois, d’une durée d’une heure et demie, on a fait le tour de mon passé, mais surtout sur les répercussions des traumatismes vécus.

Pour la deuxième fois (la première fût lors de retour d’appel de l’organisme), on me posa une question ouverte, même un peu trop ouverte, qui provoque en moi un stress instantanément. La question: « qu’est-ce que tu attends de nous (l’organisme)?

Que répondre à cette question? Ça fait plus de 6 ans que je demande de l’aide, que je me suis rendu au plus bas, que ma tête sort de l’eau momentanément pour y replonger, que je marche sur une la de rasoir entre 2 buildings, que je me sens impuissant, que je sent une injustice, etc.

Donc pour moi cette question, elle est vraiment inutile, mais je peux comprendre qu’on me la pose. Les programmes d’aide du CETAS sont assez contingentés, et pour des raisons de confidentialité, c’est normal de valider si la personne est prête à commencer sa reconstruction. Il a dû avoir de l’abus. Si je suis là, c’est que je veux reprendre ma vie en mains, minimiser mes séquelles, modifier mes comportements inadéquats et de m’aider dans mes relations interpersonnelles.

Lors qu’on me questionna sur mes comportements inadéquats, je mentionna avant chacune de mes interventions l’expression suivante: « je sais que c’est bizarre mais… ». L’intervenante n’a pas attendu très très longtemps pour me retorquer: « Shannon, si à tu dis ça toutes les fois, c’est contre-productif! Y’a rien d’anormal! T’es quelqu’un qui a subit des traumatismes ». J’adore quand on me remet à ma place! 🙂

Je suis accepté dans le programme pour hommes agressés sexuellement dans l’enfance et je débute ce jeudi un processus de reconstruction psychologique étalé sur une période d’une année. Ces rencontres de groupe se déroulent à toutes les semaines.

Mise à jour 27 janvier


Première rencontre! Wow, c’est en plein dans le mille de ce que je recherchais comme thérapie! Je me sens à ma place, avec d’autres hommes qui ont subis sensiblement la même chose que moi. Pour cause de confidentialité, et aussi parce ce n’est pas le but de mon blogue, je ne parlerai pas de ce que se passe là-bas. Mais sachez que je vais bien, et mon cheminement sera long mais sûrement bénéfique.

Je vais quand même mettre à jour cette sphère au besoin!

À plus!

Mise à jour 30 janvier 2022


Déjà 3 rencontres de groupe au CETAS, et ça va très bien, du moins pour moi! Les autres participants du groupe m’ont reproché quelques trucs tels que; la froideur avec laquelle je raconte mon histoire, la rapidité à comprendre et effectuer les exercices, et ma façon quasi-hautaine de parler. Ouf, j’ai accepté leurs commentaires, et j’ai beaucoup d’empathie face à ça, toutefois c’est la première fois qu’on me donne ce genre de commentaires. Possiblement parce que c’est un autre contexte, pas mal plus délicat.

L’abcès a été crevée et le reste de la rencontre de groupe s’est bien déroulée par la suite. Vous savez, concernant leurs commentaires, je les reçois et je les comprends. Il est vrai que je suis détaché lorsque je parle de mon passé, et c’est exactement la raison pour laquelle je suis ma thérapie au CETAS – Comprendre d’où je viens pour savoir où je vais et être plus proche de mes émotions, bref devenir plus humain.

Pour ce qui est de ma façon de m’exprimer, ayoye! Si y’a ben quelqu’un qui sait ce que c’est une « chesseuze », c’est bien moi! Avec mon travail d’enseignant, c’est vrai que j’essaie de parler et d’écrire le mieux possible, mais il m’arrive se sacrer et utiliser des mots issus du « joual » québécois. Même chose pour la rapidité de compréhension; ce n’est pas une compétition, depuis je suis tout petit je suis rationnel, cartésien, et j’applique la méthode scientifique sur plusieurs éléments de tous les jours. Désolé, mais je ne peux faire moins, et loin de moi de critiquer les moins rapides, au contraire, on a chacun des forces! J’suis même pas capable de nommer une émotion que j’ai, chose qu’un enfant arrive à faire! :S

Je vous redonne des nouvelles dès que nécessaire!

See ya!

Mise à jour 14 février 2022