CRDL – Séjour en réadaptation et dépendance

tchagg tchaggensen vue par EF

Ayoye! À peine trois mois après mon premier séjour de 21 jours au CRDL (Centre de réadaptation et de dépendances des Laurentides) en décembre dernier, je n’ai pas réussie à stopper ma consommation de cannabis, même au contraire, ma consommation a augmenté d’environ 40%. Lors de mon entrée au centre le 1er avril 2022 mon état de consommation était d’environ 7 ou 8 grammes de marijuana par jour (+/- 23% de THC), que je consommais comme des cigarettes du levé au coucher.

Lire les articles de mon dernier séjour au CRDL – Centre de réadaptation et de dépendances des Laurentides

Portrait de consommation
Pèse su’ pause!
CRDL – Première semaine
CRDL – Deuxième semaine
CRDL – Troisième semaine

Ce qui m’a amené là-bas est assez étrange. C’était rendu que je fumais comme un défoncé, c’est-à-dire que je fumais de gros joints, jusqu’au filtre et aux deux derniers de la journée, je pleurais en les fumant. J’avais mal à la gorge, j’avais peu de moments de lucidité, plus le goût de ne rien faire mis à part de rouler, fumer, tousser, cracher et ruminer les idées noires. Belle vie! Pourtant j’ai trois beaux enfants que j’aime à la maison, et ma femme que j’aime énormément, un travail qui est aussi une passion, une belle petite maison à nous, bref j’suis tanné de le dire, mais j’ai vraiment beaucoup de belles choses à m’accrocher.

Il y a toujours des événements déclencheurs qui font en sorte que toutes ces merveilleuses choses, je ne les vois plus. Par exemple, un parent me disait, il y a à peine trois mois, en janvier dernier, quelques seulement jours après avoir complété mon séjour à l’interne, des choses atroces qui ont aidé à ma rechute si rapide. Mais qu’est-ce qu’on aurait pu me dire? Hummm, disons que premièrement ce parent m’a appelé à deux reprises, en lapsus, par le nom de mon agresseur. Cette même personne me dit également que je devais arrêter de me plaindre, car mon agresseur m’a agressé une seule fois, que si je voulais, il m’offrait 10,000$ pour retirer ma plainte au criminel, et aussi, de toute façon mes démarches n’iraient pas loin, parce que jamais je n’avais été en voyage à Niagara avec mon agresseur (où s’est déroulée une des nombreuses agressions en deux voyages distincts).

Avec tout ça, j’ai consommé cette soirée-là. J’ai fumé trois ou quatre joints pour oublier ces commentaires aussi méchants de la part de mon parent. Le lendemain matin j’ai continué ma dérape. Je voulais me faire mal, je souhaitais avoir un cancer de la gorge et me faire euthanasier, ou carrément pas me réveiller. J’tanné! Je sais que ce parent nocif, je pourrais le mettre de côté comme toute personne qui se respecte ferait. Mais moi, j’ai tendance à me torturer. Une pensée que je dois effacer de ma tête.

Donc me voici de retour au CRDL, qui au départ, j’allais pour un sevrage d’une semaine, et que finalement j’ai décidé d’y rester pour le cycle complet de 21 jours. Une décision que je ne regrette pas, ç’a vraiment fait du bien!

Disons que j’étais mal à l’aise de me retrouver encore une fois dans un centre dans l’espace de quelques semaines, toutefois la gêne et la honte se sont vite fait oubliées avec l’accueil incroyable des intervenants. De vraies perles!

Bien sûr j’étais content de revoir certains visages, même dans de telles circonstances. Quelles joies furent de retrouver Marie-L et Marie-A, mes deux perles du CRDL! Toutes les deux sont au courant de ce que j’ai vécu, et elles sont très empathiques à ma cause, ça fait du bien de se sentir moins seul avec cette lourdeur sur mes épaules.

J’avais déjà assisté il y a trois mois à la plupart des ateliers donnés par les intervenants, mais ça fait du bien de les revoir les notions et de les retravailler avec ma nouvelle réalité. J’ai décidé pour cette thérapie-ci que j’allais taire le sujet de mes agressions au reste du groupe, qui est un sujet assez lourd, et me concentrer uniquement sur ma dépendance et mon problème consommation.

Les autres usagers du groupe furent assez disparates. Lorsque je suis arrivé dans les « verts » (ateliers de réadaptation) ceux et celles qui y étaient déjà furent très trop émotifs. Je savais en me rendant à mes ateliers que j’allais entendre se plaindre les trois quarts du temps. J’ai trouvé ça lourd, car j’arrivais avec ma bonne humeur habituelle, mais celle-ci n’était pas la bienvenue. Même pendant la cérémonie de départ « type graduation » ceux qui quittaient semblaient quasiment plus fragiles qu’à leur arrivée. Une chance pour moi que des nouveaux arrivaient et l’ambiance a rapidement changé avec le départ graduel des anciens.

Bon, au niveau nourriture d’hôpital, j’ai pu mettre à jour les notes que j’avais attribuées à tous les repas d’il y a 3 mois. Le constat est que les notes en général ont légèrement augmentées! Les notes sont sur 10 selon les repas d’hôpitaux.

Les repas les mieux cotés sont:

  1. Mijoté de bœuf avec carottes et patates pilées 8/10
  2. Tetrazzini au pesto gratiné 7.5/10
  3. Crêpes sucrées avec carottes 7.5/10
  4. Saumon à l’aneth avec zucchinis et patates pilées 7/10

Dans la même veine, les repas les moins bons sont:

  1. Saucisses à déjeunes avec petits pois et patates pilées 2/10 (le seul repas que je n’ai pas terminé)
  2. Quiche au jambon avec brocolis et patates pilées 3/10
  3. Steak suisse avec chou-fleur et patates pilées 3.5/10
  4. Le Grilled cheese a été amélioré, mais demeure dans les pires lunchs 4/10

Mes ancrages

Dans les ateliers quotidiens sur la dépendance, un des sujets que j’aime bien, on parle des ancrages. Les ancrages sont des personnes, des événements ou des aspects de notre vie qui nous donne envie de ne plus consommer. On voit le positif de notre vie et on focus là-dessus (comme un bateau ancré au port de l’abstinence) pour éviter de rechuter et de s’échouer sur l’île de la rechute.

De mon côté c’est certain que ma petite famille (EF et les enfants) est mon ancrage le plus fort! J’aime ma famille, je veux être là pour eux mentalement et physiquement (mort je sers à rien) et je veux donner le bon exemple. Mes autres ancrages sont mon travail, mes études universitaires, la maison (notre petit havre de paix et d’amour), de continuer ma quête de justice avers mon agresseur, un voyage en famille, faire des activités physiques avec les garçons, ce blogue qui m’aide énormément à faire sortir le méchant, ma thérapie pour hommes agressés au CETAS, etc.

À l’envers de la médaille il y a des éléments qui me mettent à risque d’une rechute. Ce sont des éléments que je dois absolument éviter afin de retomber dans le cercle vicieux de la dépendance. Je dois éviter les excès de colère (bien la gérer), je dois éviter subir de l’injustice (surtout avec mes démarches juridiques) et la dévalorisation de ma personne (j’ai tendance à me détester, mais j’essaie bien fort de changer ma façon de penser).

Mes émotions

Comme mentionné dans une publication précédente, j’ai de la difficulté avec mes émotions, que je vis par en dedans (j’appelle ça des « immotions ») et que par la suite ça sort tout croche (crises de larmes, automutilations, etc.). Lors d’un atelier sur les sentiments et les émotions, j’ai compris que celles-ci ne doivent pas diriger mes pensées, mais doivent être le résultat des pensées. Comme l’auto ci-dessous ayant une traction avant, mes actions, mes paroles et mes pensées doivent avoir comme résultats des émotions et des manifestations physiologiques. En ayant des problèmes de dépendances, je place les émotions dans les roues avant, de sorte que mes émotions mènent mes pensées, mes actions et mes paroles.

C’est tout à fait normal et correct d’avoir des émotions et des pensées négatives, il faut savoir bien équilibrer celles-ci pour être en bonne santé émotionnelle.

Mes besoins

En consommant de la marijuana du matin jusqu’au soir, comme un défoncé accroc à n’importe qu’elle substance, je cherchais à combler un besoin. Mes besoins principaux qui étaient comblés avec la consommation sont premièrement mon besoin de plaisir (me détendre, relaxer, penser à autre chose et avoir des loisirs) et deuxièmement mon besoin de liberté (me dégager du passé, prendre des risques et la liberté d’expression).

Vu que la consommation m’a il y a des besoins qui ont été négligés tels que: mon besoin de pouvoir! Ce qui veut dire que je m’isolais beaucoup, je n’étais plus considéré comme une personne importante ou reconnue à ma juste valeur. Je n’étais plus respecté, fier, positif, sentiment d’être utile et compétent.

Équilibre des besoins

En tout cas, je peux dire que mon séjour fut mission accomplie! Dans mon bilan final, j’ai attribué la note parfaite de 10/10 pour mon séjour en général. Je n’ai pas l’intention d’y retourner, mais je sais que si jamais je rechute, le centre sera là pour m’accueillir. 🙂

Merci mille fois à la gang du CRDL, sans vous je ne sais pas où j’en serais!

Mise à jour le 29 avril 2022

Pèse su’ pause (bis)

tchagg tchaggensen vu par EF

Eh bien oui! Je retourne au CRDL pour au moins une autre semaine pour cause de consommation de drogue excessive. Je ne suis pas très fier de moi de m’être encore rendu là, même après mes 21 jours de sobriété en décembre dernier, mais je me redonne une chance. C’est EF, mon Amour de ces derniers 17 ans qui m’a encouragé de retourner là-bas, et j’espère que ce sera la bonne!

Lors de mon dernier séjour en centre de réadaptation au CRDL, je savais en dedans de moi que j’allais reconsommer éventuellement. J’écoutais les ateliers des intervenant.e.s en dépendance, et je savais que j’avais présentement un problème de consommation, mais je croyais sincèrement être en mesure de me contrôler.

« J’vais en prendre juste les samedis soir » – Je me disais! (yeah right!)

Le 30 décembre 2021 je sortais du centre avec un certificat de complétion du programme, le 31 décembre au soir, j’avais un joint aux lèvres. Je dis un, mais vous comprenez que c’est plusieurs back-à-back. En un claquement de doigts, tous mes efforts des derniers jours, partis en fumée! Depuis cette date, je n’ai jamais eu de break de consommation, au contraire, je tète les joints jusqu’au filtre!

Aujourd’hui, ma consommation ressemble à environ 7 grammes par jour, ce qui équivaut environ à une dizaine de joints. J’allume le premier vers les 10 ou 11 heures du matin et le dernier vers les 22 ou 23 heures. Un peu bizarre a dire, mais les derniers joints je les consomme de reculons. Parfois je pleure en le fumant, car ça ne me tente plus, j’ai mal aux poumons, à la gorge, je tousse, j’ai un « haut-le-coeur », je refume 2-3 puffs de la shot, pleure, tousse, rase de vomir, etc. Mais je le termine quand même jusqu’au « cut ».

« Maudit épais, t’as juste à arrêter! » – Je vous entends penser!

Je suis dépendant aux drogues. J’ai aussi appris qu’une personne avec un trouble de personnalité limite est souvent prise avec des problèmes de consommation que ce soit l’alcool, les drogues, la pornographie, etc. Ce n’est pas une excuse, mais plutôt une constatation, et c’est la raison pour laquelle je prends du temps pour moi, espérant sincèrement que ce sera la bonne! 🙂

Je termine en vous disant que lorsque je sortirai, je publierai ce blogue de façon officielle. Donc d’ici-là, si vous avez des commentaires ou des critiques sur ce que j’écris, je suis ouvert volontiers à tout commentaire!

On se revoit dans quelques semaines!

Shannon

Mise à jour le 1er avril 2022

Branches de vie – 10 mars

Ça vous paraitra peut-être égocentrique, mais cette journée est mon anniversaire! Vous vous demandez ce qui a d’égoïste là-dedans? Les prochaines lignes vous prouveront que c’est la meilleure journée au Monde! Premièrement, je naquis normalement à l’Hôpital-Dieu de Saint-Jérôme en l’an mille-neuf-cent-soixante-dix-neuf directement issu de l’entrecuisse de ma mère adorée. Il était 6:55am. C’était le samedi 10 mars 1979.

J’ai compris plus tard que c’est également une chance d’avoir comme signe astrologique, poisson ascendant poisson! Non c’est pas ça l’odeur! 😉 Mais selon l’astrologue Ginette Blais:

« Le Poisson possède un fort désir d’évasion et une envie de vivre sa vie personnelle et professionnelle librement et selon ses propres lois anime cet être unique. Cette attitude lui vaut parfois l’incompréhension des autres. Il ne se réalisera pleinement que lorsqu’il assumera sa grande liberté d’action et qu’il la mettra au service des autres. On le trouve parfois tête en l’air, car c’est un signe qui rêve et va au fond des choses, mais ce signe possède des qualités d’organisation et excelle comme collaborateur et dans les postes de confiance. Il ne faut donc pas le sous-estimer! Sa capacité de compréhension et d’assimilation fait de lui un autodidacte perspicace, rusé et très allumé intellectuellement. Intuitif et clairvoyant« .

Sous le signe du Poisson

De ma tendre enfance jusqu’à l’âge adulte mon anniversaire fut célébré de façon correcte, et je voulais ça comme ça. J’suis vraiment pas du genre à aimer les gros party! La famille, deux ou trois amis, un pâté chinois, un gâteau de bonne fête du IGA, quelques cadeaux et beaucoup de plaisirs, ça me suffit amplement!

Depuis presque 10 ans que j’enseigne en tourisme à l’école des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal (EMRTM), et la plupart de mes quelques 500 élèves que j’ai eu la chance d’enseigner, connaissent ma date d’anniversaire sur leur bout de leur doigts. Pourquoi? J’en parle souvent, c’est un running gag!! Je ne manque pas une occasion de mentionner de temps à autre ma date d’anniversaire à mes élèves, que ce soit dans mon enseignement magistral, des « caméos » dans mes capsules vidéos, dans mes manuels d’apprentissage, etc. Même dans un examen ministériel, que j’ai produit pour le compte du Ministère de l’Éducation, se retrouve la fameuse date du 10 mars! 😂🤣😂

Ça l’air intense, ne pensez pas que j’en parle tous les jours, mais l’information revient à des moments opportuns, sporadiques et utilisés dans des situations cocasses. En plus, ça donne une occasion annuelle de se faire faire chanter bonne fête par ses élèves, de partager un gâteau frais « baké » par les chef.fe.s-enseignant.e.s et leurs élèves/cuistots-en-devenir et de sympathiser avec les élèves.


Mes anniversaires les plus marquants

10 ans – Ma première grande fête d’anniversaire!! Je demeure avec mes parents et quelques jeunes en famille d’accueil dans une grande maison centenaire à Lachute. Tous les membres de la familles sont présents, mon cousin préféré, 2-3 frères et sœurs d’accueil, des « amis » de la famille et 2 amis d’école. Près d’un quinzaine de personnes avaient assisté à cette fête! Nous avons joué au Bingo, et mes parents avaient même pu acheter des prix! Wow! Ma seule déception dans cette journée de rêve, fut un moment en soirée lorsque nous jouions à la cachette, où un des « amis » de la famille a tenté de m’embrasser et de m’agresser. J’avais déjà passé par-là entre l’âge de 7 et 9 ans, à 10 ans… On touche pu à tchagg!

18 ans – Ça faisait déjà presque quatre ans que je demeurais quasi-seul avec petite sœur, Jaime, dans notre maison de la rue Wales à St-André-Est, quand cette méga fête eu lieu. Une vingtaine de personnes présentes, beaucoup d’alcool et beaucoup de cannabis!! Méga Pow-Wow!

25 ans – Grande fête d’anniversaire au Vieux Shack de St-Jérôme! Un peu plus de 25 personnes. Présents ce soir-là; de vieux amis du secondaire, les nouveaux amis du CEGEP, ceux du #St-Jerome d’MIRC, mes parents et des ami.e.s des ami.e.s. PAAAAAARTYYYYYYY!

30 ans – Premier anniversaire dans mon rôle de Papa!! Mon premier garçon n’était âgé que d’un mois, et je vous le garantie… avoir de jeunes enfants, on célèbre beaucoup moins, finit la fête! En grandissant ça revient tranquillement, mais disons qu’on a autre chats à fouetter que de fêter nos fêtes 🤙 Changement de couche, les boires, les dodos et les siestes, les imprévus, bref si vous avez eu des enfants, et que vous vous en êtes occupé, vous savez de quoi je parle. Les autres, dites un gros merci à votre entourage!

40 ans – Whoa! Ma conjointe a organisé un fête à la maison avec une douzaine d’amis. Au menu, il y avait beaucoup d’alcool, mais il y avait aussi un « bar à weed ». Une dizaine de sorte de cannabis en présentoir, avec deux bongs, quelques pipes, plusieurs types de papier à rouler, les filtres « cuts », bref tout ce qui faut pour passer du bon temps 🙂

Mise à jour 19 mars

Article – Ça arrive aussi aux garçons!

Article disponible en cliquant ici! – Journal Le Quotidien – 2 juin 2021

Le sujet des violences sexuelles où l’homme est du côté des victimes est, encore aujourd’hui, un thème dont on parle encore peu, c’est tabou! Toutefois, certains hommes ont pris la balle au bond depuis le mouvement #metoo de 2017, et ont décidé de s’ouvrir et d’en parler. Concernant le sujet, plusieurs mythes circulent toujours, et l’organisme – Hommes Optimum Saguenay–Lac-Saint-Jean a lancé la campagne « Ça arrive aussi aux garçons », afin de faire la lumière sur le sujet.

Selon une étude un homme sur dix sera un jour ou l’autre, victime de violences sexuelles. C’est énorme! Combien d’entre eux en parlent à leur conjointe? Leurs amis? À un professionnel de la santé? Encore trop peu! Malheureusement beaucoup d’hommes souffrent en silence. C’est une souffrance invisible et permanente, une boule de honte de dégoût, un cancer discret qui nous ronge de l’intérieur.


Dans mon cas c’est tout juste avant le populaire mouvement de dénonciation, en 2016, que j’ai décidé d’ouvrir cette plaie, une plaie qui n’avait jamais guérie, qui avait toujours été balayée en « d’sous du tapis », et ce, depuis trop longtemps. Comme vous l’avez lu dans mon introduction: « De 1996 à 2016 (17 à 37 ans), ce sont les échecs scolaires, sentimentaux, problèmes d’identité, mutilation, dépressions (au moins 6 arrêts de travail et 3 arrêts scolaires)… »

EFFE-EFFE-i-ENNE-ENNE-i !!!! Il me reste encore 25 ans à enseigner dans un magnifique domaine, le TOURISME! J’avais un pattern d’arrêts de travail aux 2 ans. Ça suffit!

25 ans de travail / 2 arrêts par an = 12 arrêts de travail @ 3 mois chacun = 3 ans

3 ans de dépression majeure, de périodes d’angoisse, de pertes salariales, des échecs à mes cours universitaires, et de tout ce que ça engendre. Des frictions avec la conjointe, les enfants, la famille, les collègues, les amis, etc. Les problèmes de consommation. Ce n’est pas une vie, gériboire!! Faut que ça arrête!

J’ai demandé de l’aide!

Aujourd’hui, je me prends en main, et c’est avec fierté que je peux dire sans gêne ni honte, ce que j’ai subi. Je suis pris en charge par plusieurs intervenants qui ont ma santé psychologique, physique, et sexuelle à cœur. Dans mon cas, obtenir de l’aide a été un processus relativement long (6 ans), car mes agressions eus lieu à l’extérieur du Québec.

Si vous avez subi des violences sexuelles, n’hésitez pas à chercher de l’aide. Les hommes victimes d’agressions sexuelles de la part d’autres garçons, d’autres hommes ou même d’une fille ou femme, et que vous sentez qu’en parler vous ferait du bien… GO!. Une agression n’est jamais banale!!

Selon votre région, voyez les services offerts aux hommes!
Gouvernement du Québec – Organismes d’aide aux hommes en difficulté

Étant moi-même une victime d’agressions de mon oncle, en 6 ans d’enquête sur lui, j’ai définitivement ouvert « une canne de vers ». Excluant moi, sept autres victimes m’ont faits des aveux sur ce que mon oncle leur a fait et deux d’entre eux ont même accepter de témoigner auprès des enquêteurs. Témoigner des violences sexuelles qu’ils ont subi étant jeune ado.

Aucun d’entre eux ne veut porter plainte. Zéro. Niet.

Je comprends qu’ouvrir une plaie aussi grande peu sembler insurmontable, mais c’est faux! Il y a un dossier sur l’agresseur d’ouvert! J’ai déjà porté plainte à la Sureté du Québec à Lachute, et ça pris un an pour me faire dire par DPCP, que je ne m’adressais pas au bon tribunal, car j’ai été agressé à plusieurs reprises par Mononcle Chose en Ontario et dans l’état de New York.

Vous voulez porter plainte?
Adressez-vous à l’enquêteur Sandra Pigeon au 450-562-2442

Si vous vous reconnaissez, sachez qu’il y a de l’aide si vous en avez besoin. La boule en dedans, les pétages de coches, les flashbacks, les déviances, vous vous questionnez sur votre orientation, etc.

Mise à jour 14 mars 2022

Mise en demeure – Réponse #2

tchagg tchaggensen vue par EF

Trois jours après la réception de la réponse de mon oncle à la demande d’excuses par l’entremise de son avocate, mon oncle me fit parvenir, finalement une lettre d’excuses. Obtenir ces aveux n’ont pas été de tous repos. J’ai dû user de manipulations envers mon père afin de convaincre son frère de m’écrire ce document. Dans une autre publication, je publierai ces conversation avec mon père, qui me supplie de retirer ma mise en demeure, et de laisser son frère tranquille. Tout a été tenté pour me faire changer d’avis, ou même de changer des conditions de la lettre, toutes des choses que j’ai refusées, sans hésitations.

Rappelez-vous qu’à la base, la raison pour laquelle je demande des excuses, est mon bien-être. Imaginez que je suis dans une mauvaise passe et que je tombe en dépression, encore une fois. Comme à chaque fois, je me retrouve de plus en plus bas, je me mutile, je me déteste, je veux mourir, etc. Ben en lisant une lettre du genre: « Tsé Shan, ce qui s’est passé, moi pis toi, j’suis vraiment désolé. Je n’ai aucune excuse à te donner à part te dire que j’ai honte, et je tu n’as pas à porter le mal que je t’ai fait, etc. » ça m’aurait probablement apaiser. De sentir que ton agresseur se sente mal à la place de toi, ça m’aurait fait du bien!

À la première lecture en août 2016, je n’ai pas été impressionné par la lettre. Je l’ai relue, et à chaque relecture, je devenais de moins en moins empathique aux excuses de mon oncle. Sur quatre pages, les deux premiers paragraphes sont des excuses (drogues et alcool) plus ou moins bidons, et les autres pages sont du genre « menaces ». En tout cas, lisez le document ci-dessous, et faites-vous une idée.

Quatre années ce sont passées sans que je relise cette lettre, car clairement elle ne me rendait pas plus heureux. Au contraire, cette étape m’a tellement pris du jus, que j’avais juste envie de me dire que j’ai la lettre que j’ai toujours voulue, et de passer à autres chose.

C’est en août 2020, après un épisode dépressif plus creux, un arrêt de travail, un sabotage de plusieurs sphères de ma vie, que j’ai décidé de relire la lettre (pour me faire du bien). Mais le sentiment que j’ai eu en la lisant fut très négatif. Il avait encore gagné sur moi! Mon oncle allait en voyage fréquemment, était souvent en présence de jeunes, faisait comme si rien n’était, ce maudit agresseur-là!

Également, au travers ces années, j’ai reçus plusieurs témoignages d’autres jeunes garçons qui se sont fait agressés aussi par mon oncle. Le fait de savoir que je n’étais pas un cas unique m’a doublement encouragé. Ces jeunes vulnérables, que je connaissais (Lachute est une petite ville), m’ont raconté dans quel contexte ils ont été agressés, sans détails (ces choses-là, on en parle pas), et ça ressemble beaucoup à ce que j’ai vécu. Ces jeunes ne voulaient pas porter plainte, car ils ne voulaient pas rouvrir cette blessure.

Donc, je ne pouvais plus garder ça pour moi. C’était rendu trop gros pour une seule personne, j’avais le couteau entre les dents, et j’ai décidé, en août 2020, de porter plainte au criminel à la police contre mon oncle. D’autres victimes ont témoigner de leurs agressions, mais ont toutes refusées de porter plainte officielle envers l’agresseur.

Mise à jour 15 février 2022

Mise en demeure – Réponse #1

tchagg tchaggensen vue par EF

Deux semaines après avoir envoyée la mise en demeure à mon oncle en lui demandant de simples et sincères excuses, je recevais cette réponse de son avocate. Avant d’ouvrir la lettre, j’étais vraiment confiant que ça soit positif, et l’immense anxiété que j’avais en l’ouvrant, j’avais les yeux remplis de joies. Toutefois, je ne vous cacherai pas la déception et la colère instantanée à la lecture des premiers mots de cette réponse.

Mon oncle nie et mentionne qu’il est victime d’un coup monté, et c’est à moi de lui présenter des excuses. Tu Me Fu&%$ing Niaise, Kâ-li-sse!!! Et si je ne le fais pas, des procédures judiciaires pourraient être prises contre moi.

Anyway! Voici la réponse de mon oncle, par l’entremise de son avocate.

Mise à jour 15 février 2022

Mise en demeure – Demande d’excuses

tchagg tchaggensen vue par EF

Un an avant la flambée des dénonciations d’agressions sexuelles du mouvement #MeToo et #BalanceTonPorc, en 2016, j’envoyais finalement à mon agresseur, mon oncle, une mise en demeure exigeant des sincères excuses pour l’inceste dont j’ai subit à l’âge de 8 et 9 ans. La rédaction de ce document m’a prit trois mois, et un autre pour l’envoyer. Elle a été détruite, recommencée, retravaillée, repensée de tous bords tous côtés. Je l’ai envoyée le 1er août 2016 et la voici.

Avant d’envoyer cette mise en demeure/demandes d’excuses, ca faisait déjà trois arrêts de travail et quatre arrêts de formation que je subissais, et je « sabotais » ma vie. Je continuais à avoir de la honte et du dégoût envers moi. Je voyais mes garçons grandir, envie de fonder une famille avec une femme merveilleuse EF, j’avais une belle opportunité d’emploi d’enseignant dans un domaine que j’adore (tourisme), mais il y a toujours quelque chose qui me ramène au fin fond du trou.

Tout ça pour justifier le fait que j’ai exigé des excuses de la part de mon oncle, concernant l’inceste dont j’ai été victime Ces excuses, n’avaient pas besoin d’être très explicites, mais juste un: « Tsé Shan, ce qui s’est passé, moi pis toi, j’suis vraiment désolé. Je n’ai aucune excuse à te donner à part te dire que j’ai honte, et je tu n’as pas à porter le mal que je t’ai fait, etc »… voyez l’genre!?

Au bureau de poste, avant d’envoyer mon enveloppe par lettre recommandée (comme toute bonne mise en demeure), j’ai pris un rare égoportrait, et j’ai osé publier celui-ci sur Facebook. Voici la publication!

Mise à jour 14 février 2022

Suivi IVAC – Acceptation

tchagg tchaggensen vue par EF

le Vendredi 11 février 2022, j’ai reçu d’excellentes nouvelles concernant mes nombreuses demandes à L’IVAC. Comme vous savez, ça fait plus de 6 ans que je tente d’avoir un peu d’aide de l’organisme. En 2016, je les ai approchés, car j’étais en détresse psychologique, et vue que l’inceste s’est déroulée en Ontario et à New York, les cas hors Québec ne sont pas acceptés. En octobre 2021, avec les modifications des critères d’acceptation (du Projet de loi 84), je croyais enfin être admissible. Le 13 octobre 2021, date d’entrée en vigueur des nouveaux règlements de la loi, je déposais une demande de qualification à l’IVAC.

Au début de janvier 2022, encore une fois, je subissais encore une fois un refus de l’organisme, car mes agressions subies ailleurs qu’au Québec, ne sont pas toujours acceptées. On me dit que les nouvelles dispositions de la loi, ne s’appliquaient uniquement aux nouveaux cas. Câlisse!

Voir les autres articles du même sujet concernant l’IVAC, cliquez sur votre choix:

Projet de loi 84 – Refus IVAC/CAVAC
Ressources CAVAC

En discutant dans mon groupe d’hommes agressés sexuellement, je mentionnais le refus de l’IVAC. Une des intervenantes ne comprends pas toujours que je ne sois toujours pas admissible! Elle me suggérait, de contester le refus d’indemnisation et de leur envoyer 4 autres demandes de qualification! Chose que j’ai faite!

Moins de 2 semaines plus tard (contrairement à 3 mois, d’octobre à janvier, pour le refus), je fus accepté pour deux des quatre demandes!

Accepté à L’IVAC

Pour tout vous dire, lorsque j’ai lu la lettre de l’IVAC, à lui seul le mot « acceptation » m’a mis à l’envers et immédiatement les yeux se sont mis à couler comme une rivière. De la joie, pure! Ça fait longtemps je n’avais pas reçu une bonne nouvelle, ça fait du bien! Les bras de ma conjointe m’ont étreints et comme des enfants nous pleurons ensemble! Lorsqu’on se lance dans une guerre contre l’inceste, et que je fait que perdre des batailles, ben en gagner une aussi significative que ça, ça donne espoir!

La lettre signifie aussi qu’un agent de l’IVAC va m’appeler pour voir de quelle façon on pourrait m’aider financièrement, reste à voir. L’envoie est accompagné d’une lettre de service pour les services de psychologue ou psychanalyste jusqu’à une concurrence de 95$ de l’heure

L’autre bonne nouvelle là-dedans est que le CETAS va pouvoir effectuer une évaluation des dommages physiques et psychologiques plus en profondeur et ainsi avoir le portrait juste de ma condition. Tout ça m’aidera à comprendre et à pouvoir aller de l’avant! 😀

Je ferai le suivi ici de mes deux autres demandes ainsi que ma contestation pour les agressions survenues hors province.

À pluche!

Mise à jour 14 février 2022

Trouble de la personnalité limite – Borderline

tchagg tchaggensen vue par EF

Contexte: Après quelques rencontres avec ma psychiatre, le 30 septembre 2022 j’ai reçu le diagnostic de trouble de personnalité limite (TPL), dit borderline. J’avais déjà entendu parler de cette maladie, mais très vaguement. C’est la raison pour laquelle j’écris cet article en guise de recherches sur ma condition.

Pour lire sur le trouble de personnalité limite – Site web du Gouvernement du Québec
Pour lire sur le trouble de personnalité limite – Wikipédia

Un enfant qui est bien entouré et qui reçoit des soins de parents sensibles et attentionnés pourra développer un profond sentiment d’attachement et de sécurité. En vieillissant, il créera aussi des liens avec d’autres personnes, par exemple des amis, des collègues de travail, un conjoint. Ces liens sont importants et il est normal d’avoir un peu peur de les perdre.

Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité limite ont une peur extrême ou exagérée de perdre leurs liens avec les membres de leur entourage. Elles se sentent facilement rejetées ou abandonnées par les autres, ce qui crée des conflits dans leurs relations sociales. Elles ont donc un grand besoin que les membres de leur entourage les rassurent sur le fait qu’ils sont présents et sur l’importance de leur relation.

Le trouble de la personnalité limite affecte la manière de penser et d’agir des personnes atteintes. Il perturbe :

  • leurs émotions;
  • leurs comportements;
  • leur image de soi et de leur identité;
  • leurs relations avec les autres.

Quelques chiffres:

75% des personnes souffrants d’un trouble de la personnalité limite sont des femmes!
10% des personnes souffrants d’un trouble de la personnalité limite se suicident!

40 fois plus de suicides chez les TPL quand dans la population normale!


Mes symptômes à moi!

Depuis plusieurs décennies j’ai des agissements qui peuvent parfois faire sourciller mes proches, et je m’en excuse. Ces agissements sont dus à une impulsivité soudaine en moi. Des niaiseries, j’en ai faite! C’est la partie pour ma part, qui me dérange le moins. Jaune ou noir, j’aime faire rire surtout quand c’est près de la limite!!

Ce côté hautement humoristique de ma personne m’a toujours bien sortie d’affaires, et ça fait partie de mes traits de personnalité, mais il y a d’autres qui m’ont nuits, et pas à peu près. Si je vous parle d’automutilation, le sujet devient pas mal plus dark! Ben sûr! Me frapper le visage à coup de poings, me lacérer la chair à des endroits discrets avec un couteau, me rouer de coup avec des objets (rouleau Saran Wrap, bâton de baseball, de la vaisselle, etc.), bref j’en passe. J’ai toujours été très dur envers moi-même, et c’est en quelque sorte une façon de me punir. Me punir pourquoi? D’être moi uniquement. J’ai une image souvent négative de moi-même j’ai tendance à me rabaisser.

L’instabilité de l’humeur est également un autre symptôme du TPL. J’ai souvent pensé que je n’avais pas d’émotions, du moins c’est Émotions, je les appellent des Imotions, car je les vis à l’intérieur. Les seules émotions que je pensais avoir sont celles que j’ai lorsque je suis en crise. Je pleure, je cris, je suis en détresse, et ma conjointe en quelques minutes réussie à me calmer. C’est ce que j’appelle mes émotions, car sinon je pleure jamais, et j’ai de la difficulté à ressentir les vraies choses. J’ai remarqué aussi que j’ai des émotions qui sont soudés ensemble. Par exemple je ne ressens pas la colère, la tristesse, le dégoût et la peur de façon individuelle, se sont tous les mêmes sensations que je ressens à l’intérieur. Mon humeur change rapidement. Désolé mon Amour, EF :S

Les émotions de base

Pour une personne atteinte d’une trouble de personnalité limite en général les émotions durent plus longtemps et il c’est plus long à retrouver une stabilité de ces émotions. Cet instabilité émotionnelle n’aide pas pour attiser les idées noires ou suicidaires. Honnêtement, je ne veux pas mourir, je le dit haut et fort! J’aime mes enfants et ma femme, je veux les voir grandir, mais une partie sombre en dedans de moi m’empêche d’avancer. Vous savez j’ai lâché le CEGEP parce je n’avais pas confiance et moi, j’ai saboté plusieurs belles réussites de ma vie, car je ne mérites pas d’être heureux. Je suis lié ailleurs, pris dans ce que j’appelle maintenant l’incestuel – voir l’article. Maintenant je comprends, mais je ne vous cacherez pas que c’est dur! Très dur.

Le symptôme du TPL qui me cause le plus de problème est l’image et l’estime de de soi. Si je disais à mes amis que je n’ai très peu d’estime de moi, on rirait de moi à grande gorge! L’image de moi à travers les autres, c’est que j’ai réussis à créer artificiellement à travers le temps. Pourquoi c’est important pour moi? Pour que les gens m’apprécient. Ça l’air un peu égoïste, mais c’est à l’intérieur de moi, je n’y peu rien. Toujours le grand sourire aux lèvres, j’amène avec ma bonne humeur et mon humour, un sentiment joyeux pour mon entourage. Mais en dedans, zéro pis une barre. Je n’aime pas ma personne physique et psychologique.

Avec ces comportements impulsifs, déviants ou autodestructeurs viennent la consommation de drogue. J’aime le cannabis, un peu trop malheureusement! Depuis 1987 j’écoute de la musique hiphop, entre autre Cypress Hill avec des succès tels que; Insane in the brain, Hits from the bong, I wanna get high, et j’en passe. J’en ai consommé un peu vers la fin du secondaire jusqu’environ mes 22 ans, mais ce n’est que dernièrement (avant la légalisation du cannabis au Québec), à l’âge de 37 ans. Donc une quinzaine d’années à rien consommer!

Ma rechute d’il y a 5 ans, en janvier 2017, est due au fait que j’ai tenté d’apaiser ma détresse psychologique, car 5 mois auparavant en août 2016 je demandais des excuses à mon agresseur. Ces moments effroyables que j’ai passés (voir la sphère) m’ont épuisés. Mes psychologues m’ont souvent dits: « Shannon, t’es une bombe à retardement, relaxe! » Donc cannabis fût, ou fume! De janvier 2017 et décembre 2021, ma consommation de cannabis a augmenté de semaine en semaine. Ça commencé par 3,5 grammes que j’avais acheté à un ami, qui agrémentait mes samedis soirs pendant quatre ou cinq mois, et ça termine par un 7 grammes par jour garni de cire de THC pur. Fallait j’arrête, et je suis entré en thérapie au CRDL en décembre 2021. Voir la sphère tchagg tchaggenssen

En terminant, être borderline c’est aussi de composer avec le fait d’être à la limite de la psychose ou de la névrose, donc j’ai diminuer considérablement ma consommation de cannabis pour mettre les chances de rétablissements de mon côté. Je continus mon processus de guérison au CETAS pour mes agressions sexuelles subies dans l’enfance, et le CLSC devrait m’appeler pour un groupe de soutien TPL dans les prochaines semaines. J’ai toujours un suivi serré avec ma psychiatre, qui a justement ajusté à la hausse le dosage de mes médicaments.


Loin de moi d’être alarmiste, désolé si c’est lourd tout ça! En général, mon moral est bon. Je suis en congé maladie depuis le 30 novembre 2021, et j’ai réussi à ne pas trop stresser de laisser ma classe et mes élèves pour le temps de me rétablir.

Mise à jour 18 février 2022

Pourquoi témoigner de mes agressions?

tchagg tchaggensen vue par EF

Ne pensez pas que ce blogue est un geste irréfléchi et a été fait sur un coup de tête! Plusieurs années, quelques lectures d’autres témoignages d’agressions sexuelles, des rencontres avec des spécialistes et enfin je suis beaucoup fié sur l’étude de l’UQAM – Témoigner en ligne de son agression à caractère sexuel que vous trouverez ci-dessous.

Ci-dessous vous trouverez mes motivations et mes attentes face à cette dénonciation.

Motivations: En quête de justice, pouvoir me libérer la conscience, rechercher de l’aide, aider les autres victimes du même agresseur et me sentir moins seul dans cette situation.

Attentes: Recevoir un minimum d’empathie, ouvrir la porte aux autres victimes, aller mieux en sortant le méchant, pouvoir nommer mes souffrances et obtenir de l’aide.

À qui je m’adresse: Ma famille proche et élargie, mes amis, les connaissances qui veulent en savoir plus, ceux et celles qui ont subis des agression sexuelles et de l’incestuel.

Réaction des gens: Je reçois l’empathie, l’amour, et tous les beaux commentaires positifs. Pour les gens négatifs « haters », j’men fou pas mal, j’suis passé à autre chose. Vous n’avez qu’à ne pas lire 😉

Format et diffusion: J’ai décidé d’en parler publiquement sur un blogue personnel. Donc les lecteurs doivent visiter ma page pour en apprendre plus. Sur les réseaux sociaux généraux, je m’adresse à tous mes amis, et je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas rester anonyme non plus (pour trouver d’autres victimes). Il y a certains articles de blogue que je vais partager sur FB. Éventuellement je ferai quelques vidéos également.

Quels sont les risques de ce blogue? Le risque que les lecteurs puissent connaitre l’identité d’un agresseur, ce n’est pas grave, ce n’est pas anonyme. Toutefois, jamais je ne dévoilerai le nom d’un de mes agresseurs sur ce blogue. Est-ce que mon blogue peut me nuire au niveau professionnel? Non! Au niveau personnel? Probablement que non! J’ai tenté d’obtenir un procès tant au criminel qu’au civil, et les tribunaux ne peuvent rien faire, car j’ai été agressé ailleurs qu’au Québec! Donc, ça change rien!

Si jamais je ne vais pas bien pour une raison ou une autre, quels sont mes ancrages sur lesquels je peux m’accrocher? Ma famille proche, la gang du CETAS, ma psychiatre, mon intervenante en dépendance, le programme d’aide aux employés (PAE) et peut-être éventuellement le CAVAC et un psychologue au CLSC mon trouble de personnalité borderline.

AvantagesInconvénients
Me libérer la conscienceSentiment d’acharnement sur mon oncle
Dénoncer et obtenir justiceImage de soi à travers les autres
Trouver d’autres victimes de mon oncleLa réaction de mes parents
Terminer cette histoire, passer à autre chosePériode de de stress intense
Obtenir de l’aide psychologique

Les avantages sont beaucoup plus importants, donc on fonce 🙂

Mise à jour 2 février 2022