Branches de vie – « Ze Rock »

C’est au mois de mai 2019 que nous, mes élèves et moi étions finalement envolé vers le vieux continent pour un voyage qui allait être épique. Après plusieurs années à talonner la direction de l’école où j’enseigne pour que nous fassions un voyage en groupe, ça finalement été accepté.

On nous avait toujours dit « Non tchagg, il n’y a aucun lien pédagogique à faire avec le programme d’études. » Me répondait-on sèchement à chaque fois que nous voulions organiser un voyage.

Mais cette fois-ci c’était vrai.

Vous savez, j’enseigne le programme de conseil de vente de voyages à l’école des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal depuis 10 ans. Donc OUI, faire un voyage de groupe avec les élèves c’est crissement en lien avec le tourisme.

Bref.

Je regardais ma distinguée collègue enseignante dormir dans l’avion à des kilomètres au-dessus de l’Atlantique. Je la regardais parce qu’elle dormait d’une drôle de manière. Lunettes sombres au visage, un oreiller de voyage en ‘u’ à l’envers dans son cou et de gros bouchons orange dans les oreilles. Elle était recroquevillée par en avant la « tête-oreiller » couchée sur la tablette d’en avant. Le pire n’était pas d’essayer de ne pas trop rire en voyant ça, mais c’est que ça marchait!

Bref, on arrive à Amsterdam, que vous aurez la chance de lire bientôt dans ce blogue. On visite même la Belgique et Paris, où arriva enfin cette histoire d’homme fort.

À Paris, où dirais-je plutôt St-Quentin-en-Yvellines en banlieue de la Ville Lumière, nous sommes accueillis comme les Français savent le faire.

Le lundi matin, un accueil au tapis rouge au Lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Saint-Quentin-En-Yvelines à Guyancourt. Dès notre entrée nous sommes applaudis par tous les élèves de l’école et des poignées de mains et des bisous se sont donnés par dizaines. Une délégation officielle.

Dans la grande salle de réception où les élèves en pâtisserie et en boulangerie nous ont servi ce qu’ils avaient fraîchement préparé et les sommeliers s’en donnaient à cœur joie à nous offrir tous ces délicieux mimosas.

C’est à ce moment que j’ai donné cette entrevue à la télé locale.

Après cette cérémonie d’accueil et d’échanges, nous sommes invités à dîner avec le maire!

En tout cas ce fut une journée mémorable.

Revenons à mes moutons.

Cette journée-là, le lundi matin, je rencontrai non seulement les enseignantes, les directions de lycée, le maire, etc. Mais également les élèves en tourisme, parce que, rappelez-vous, je suis là-bas pour un voyage avec mes étudiants. Dix-huit au total!

Un de ces élèves m’a particulièrement marqué cette journée-là. Edwin.

Il m’avait marqué parce qu’il s’était présenté à moi et était vraiment fier et honoré de rencontrer un Canadien.

Bon j’avais beau expliquer à tout le monde qu’au Québec, on était une société distincte et que c’était important pour plusieurs Québécois de souche, like-me, et que le terme « canadien » stridait dans nos oreilles. Mais pour eux on était avant tout, des Canadiens. Soit!

Donc après avoir tout expliqué ça à Edwin, il me serra encore une fois la main. Je voyais sa fierté dans ses yeux. Ah oui, l’autre chose qui m’éblouissait de ce jeune homme est sa beauté. J’pas gai, mais je sais reconnaitre un beau mec.

Mais ce mec venait de la province, comme disent les Parisiens. C’est-à-dire qu’il vient loin de la ville. Genre de village où la vie et le monde sont la petite communauté autour.

Et c’est à 17 ans que le jeune homme quitte la campagne pour la grande ville où il s’émerveille à un rien. « Wow, des boutiques! C’est magnifique! Comme dans les films! Je veux explorer le Monde. Je veux tout voir, tout savoir, j’ai soif d’aventure. Pourquoi pas une formation en tourisme? » Bingo! C’est exactement pour ça que ce jeune homme est devant moi et qu’il a une étincelle dans les yeux.

L’entente que nous avions avec le Lycée était que c’était un programme d’échange. Ils étaient les hôtes cette année pour la durée d’une semaine, et l’année suivante ce serait l’inverse.

La journée suivante, l’équipe enseignante de l’école avec l’aide de leurs élèves nous a concocté une visite du Paris, ville de la mode. Un rallye en équipe à pied dans les rues de Paris à la recherche de réponses aux énigmes aux thèmes des grands couturiers.

Les enseignants canadiens, donc moi et ma collègue avons pris part à l’activité, mais pas dans la même équipe

Devinez avec qui j’ai fait équipe?

Edwin le campagnard rêveur.

C’est justement lors de notre besogne qu’on a pu faire plus ample connaissance. Sans l’ombre de méchanceté, j’aurais pu deviner qu’il en était à ses premiers pas dans la société moderne. Je le voyais avec ses notions culturelles que ça datait.

Inutile de vous dire que la mode, je ne m’y connais zéro (à part Vuarnet®) et lui, il m’obstinait que Coco Chanel était un gars. Donc on a eu zéro bonne réponse au rallye, que du plaisir à fraterniser avec le jeune.

C’est en revenant le soir à l’auberge de jeunesse qu’une de mes étudiantes me fit le commentaire: « Ouain, t’es pas mal chanceux d’avoir été en équipe avec Edwin, j’aurais donné n’importe quoi pour être avec lui ». Je lui souris en lui dit en taquinant mon étudiante: « En plus d’être beau, il est vraiment fin et attentionné. Tu as manqué ta chance! Mais demain on visite le château de Versailles. Reprends-toi. J’en profiterai pour te le présenter! ».

Le lendemain tôt, le mardi, nous nous rendîmes au célèbre château qui était fermé cette journée-là, mais pour nous, ils ont fait exception. Nous avons été même reçus par le directeur du développement culturel. Mais pas d’Edwin.

On demande de ses nouvelles aux enseignantes, mais silence radio. Nous ne sommes pas inquiets, mais je trouve bizarre de ne pas voir mon ami de la veille.

Mercredi passe, sans nouvelles.

Une belle journée nous attend jeudi. Une visite guidée dans Paris 9e arrondissement, fait par les élèves du Lycée. Je suis émerveillé. Surtout que l’an prochain, ce sont ces mêmes étudiants, et peut-être même Edwin s’il revient un jour, qui l’an prochain seront chez nous, à Montréal. Et ce sont mes étudiants qui feront ces visites. Je l’ai-tu la job de rêve?

Vers la fin de l’après-midi, après une visite au mur des « Je t’aime » qu’Edwin fit irruption dans le groupe. Il avait texté un collègue de classe.

« Mais qu’est-ce qui se passe? » – l’interrogeons tous.

Figurez-vous donc que le garçon, en revenant du rallye parisien, a eu un accident de moto. Imaginez. Il avait l’air pas si mal dans les circonstances, mais il avait quelques égratignures au visage, des ecchymoses au cou et un bras peu mobile.

Je lui fis un petit sermon sur la prudence à moto, un peu comme un père le ferait. Je me suis quand même un peu attaché à ce garçon.

Je demandais à mon étudiante si elle le trouvait encore beau, et elle me répondit que oui, plus que jamais. Ça lui donnait même un air de bum.

tchagg tchaggensen l’entremetteur. Je suis allé voir ce cher Edwin pour savoir ce qu’il pensait de mon étudiante et si oui, lui demander ses coordonnées. Chose qu’il accepta volontiers.

Le vendredi, la dernière journée, c’était la soirée d’adieu. Nous avons été invités à boire un verre à l’un des clubs les plus branchés de Paris, le bar de la tour Montparnasse. Le plus haut gratte-ciel de Paris! On est jet-set! On s’y rend même en Uber! Mon étudiante est avec les autres, mais on attend encore Edwin qui tarde à arriver. On le texte et il dit qu’il est en route.

C’était notre dernière nuit dans la grande ville avant de dormir une dernière nuitée, près de l’aéroport Charles-de-Gaulle, donc la soirée ne fut pas très longue. 21 heures nous étions partis, sans avoir vu vous savez qui.

Dès mon arrivée à l’auberge, qui d’ailleurs avait un lobby très accueillant où le soir j’aimais prendre une bière ou deux, je montai à ma chambre, où je me suis empressé de faire mes bagages. Le lendemain très tôt nous partons quand même tôt, et je dois montrer l’exemple.

Bagages all set up! J’ai décidé d’aller prendre quelques bières dans le hall. 2 euros la Heineken, je suis aux anges. Tables rondes, une demie VW Beetles, des décorations des années ’60, une gérante néerlandaise un peu trop directe et sans filtre, un chat qui est le roi de la place et une guitare classique pour ceux que ça y tente de la gratter.

Quelques bières dans l’corps, à jouer de la guitare et à chanter avec quelques étudiantes, cette dernière soirée allait être mémorable.

Ding! Le cellulaire de mon étudiante sonne, et c’est Edwin!

« Vous êtes où? Je viens d’arriver au club Montparnasse et vous n’y êtes pas! » Dit-il.

Oups, on l’a oublié, lui.

« Viens nous rejoindre à l’auberge de jeunesse Woodstock ». Lui écrit mon étudiante.

J’étais vraiment content de pouvoir le revoir une dernière fois jusqu’à l’an prochain, où à son tour il allait nous rendre visite au Canada.

Presque minuit, trop de bière, en train de chanter Let it be des Beatles, le jeune homme arrive, enfin.

En plus de mon accent québécois, je déparlais à l’occasion, ce qui causa beaucoup de rires de la part d’Edwin. Je suis bon jeu et j’en fais de même. Même si ça l’air de cliquer entre les deux étudiants, on ne comprend pas toujours ce que l’autre veut dire. Et on trouve ça drôle.

Mon étudiante est très jolie, mais elle a un visage, comment dire… masculin. En plus elle est bronzée aux couleurs Maories. C’est alors que ma vision se pose sur elle et j’éclate de rire.

« Edwin, trouves-tu que… enlèves-y les ch’feux là.. à ressemble à Dwayne Johnson? » – lui marmonnais-je. Ben oui, c’était notre dernière soirée, et on s’agaçait. J’suis de même, mon cœur d’enfant I guess!

Edwin me regardait de ses grands yeux incrédules, et n’avait rien compris de ce que j’avais dit. Alors je répète tranquillement en arborant l’accent cheap Français.

« Du coup, euh, avez-vous remarqué, euh, que le visage de cette charmante demoiselle issu du 20ème siècle a un visage qui ressemble, étrangement, du coup, à Dwayne Johnson? »

« Qui? » Me cria Edwin.

« Ben là, viens pas m’dire que Dwayne Johnson n’est pas encore connu en France. Ben voyons, tout le monde le connait. Il a joué dans Fast and Furious 5 et 7 pis le nouveau Jumanji… » Je lui disais quand il m’a interrompu et criant:

« Ahhhhhhhhhhhhh » Ze Rock! »

Eh boboy, ils sont fous ces Français!

On a ri comme des fous, j’ai joué de la musique jusqu’à tard et encore une fois, j’étais très heureux d’avoir fait ce voyage et avoir rencontré ce jeune homme. Je le saluai chaudement et j’allai me coucher.

Lui et mon étudiante ont fait la même chose, dans le même lit! Si vous voyez ce que je veux dire.

Le lendemain, c’était une journée de préparatif, et j’avais 18 autres têtes à m’assurer que tout se déroule rondement. On changeait d’hôtel. Comme ça, on ne manquerait pas notre vol en revenant dimanche au Québec.

Tout s’est passé sans grand rien d’important, sauf que j’ai perdu une moitié de dents et ça faisait très mal.

Dans le vol, j’ai reçu un message texte d’une enseignante du Lycée pour nous avisé qu’Edwin avait perdu la vie à moto samedi soir en retournant chez lui, le lendemain où nous l’avions vu.

R.I.P. Edwin 2000-2017

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 17 novembre 2022

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Branches de vie – Le zoologue et la poule

tchagg tchaggensen vu par EF

Beaucoup d’entre vous qui me connaissez, très peu, connaissent ma petite incursion dans le domaine scientifique. Eh oui, j’ai bien dit scientifique.

La base de toutes mes connaissances scientifiques fut acquise dès mon jeune âge, ce qui en fut ma base. Mon père avait une encyclopédie complète composée d’une vingtaine de livres, vous savez, celle qu’on achète de vendeurs itinérants qui va de ville en ville présenter ces collections traitant de différents sujets. Dans les années ’80 c’était courant dans les familles aisées et celles de classe moyenne, d’avoir une bibliothèque ornée d’une encyclopédie comme celle-ci. Pour moi, c’eut été, mis à part la série de bédé « Les aventures de Tintin », mes premières lectures.

Tout ce dont on me parlait, j’allais vérifier et lire l’article complet. Je fais encore ça aujourd’hui, mais avec Wikipédia ainsi que la validation des sources.

Quelques exemples de lectures intéressantes que je lisais à l’âge de 7-8 ans, et qui m’ont particulièrement marquée:

  • Hitler et la Deuxième Guerre mondiale
  • Mikhaël Gorbatchev et l’URSS
  • La chute et l’histoire derrière le mur de Berlin
  • La cryptologie et les types de communications secrètes utilisées pendant la guerre
  • La biologie humaine (pas juste pour les parties génitales) comme l’embryologie, la génétique végétale et la reproduction des cellules eucaryotes et procaryotes. Ah oui, je commençai à m’intéresser aussi à la zoologie.
Mon encyclopédie

À partir des années ’90, à l’âge de 10 ans, pour Noël je demandais et recevais souvent des livres, soit d’animaux, soit un livre de records Guinness, sinon à chaque fois, un almanach du peuple. J’aime lire, j’suis curieux, mais faut je vous raconte comment s’est déroulé mon passage dans le monde scientifique.

À l’âge de 19 ans, ayant toujours le fervent désir et une soif d’apprendre, ayant quitté le CÉGEP parce que je fumais trop de cannabis et j’étais trop vedge pour aller aux cours et faire les travaux, j’ai décidé de m’inscrire à une formation.

Cette formation était offerte de façon bimodale. C’est-à-dire que l’école qui était située à Toronto m’envoyait des livres et des livres dont je devais étudier. Des travaux manuels que je devais effectuer de la maison. Aussi des vidéos et des pellicules diapositives à analyser. Tout ça pour aller faire mes examens planifiés aux trois mois à l’Université de Toronto.

L’école dont j’étais inscrit est le Granton Institute of Technologie (GIT), un centre de formation affilié à l’UToronto, un peu l’équivalent de l’école Polytechnique de Montréal. Maintenant cette école est fermée ou fusionnée avec une autre école.

Bref j’ai fait deux cours là-bas. Le premier fut en biologie générale (1 an) et le deuxième spécialisation en biologie animale (zoologie). J’adorais mes cours et rarement dans ma vie, je fus autant assidu dans une formation. Le sujet me touchait particulièrement, et après avoir fait un an de CÉGEP en sciences humaines profil individu, je trouvais que ça faisait une belle continuité allant de la psychologie à la zoologie. LOL

Après avoir gradué du GIT, je devais acquérir de l’expérience. J’avais envoyé des CV à quelques endroits intéressants (Biodôme de Montréal, Zoo de Granby et quelques cliniques vétérinaires), mais aucun retour.

Je m’inscrivis à la certification la plus prestigieuse en Amérique du Nord, l’AZA (l’Association of Zoos & Aquariums) en tant qu’individuel, et j’appliquai à un poste de stagiaire, le temps d’un été, au magnifique Busch Gardens à Tampa en Floride. Je fus accepté à ce stage et on m’envoya tout plein de documents par la poste, pour que je puisse commencer à rêver.

Nous sommes rendus au mois de mai 2002, et je quitte la ville de Saint-Jérôme, pour mon périple de plusieurs mois en Floride. Le stage commençait vers la mi-juin, et je m’étais réservé trois semaines de camping dans les Keys, juste avant. Ça m’était pris trois jours pour descendre en effectuant des arrêts pour dormir dans les états de la Virginie, la Géorgie et finalement la Floride.

Si vous avez suivi mes histoires, vous savez que j’en étais à plus d’une dizaine de fois à faire ce trajet (QC-FL), en tant que passager. Donc aucune péripétie à raconter, j’connais ma géo. Sauf en arrivant là-bas.

Dès mon arrivée au camping qui allait m’accueillir pour les prochains jours, je tombai en amour avec la place. Le Big Pine Key est situé quelques minutes avant d’arriver à Key West, et je montai ma tente avec soin. Le décor était magnifique, les palmiers sur la plage, les températures de l’eau et qui ont tendance à tendre aux alentours de 26°C.

Au fur et à mesure que le soleil commença à disparaitre dans le golfe du Mexique, un serrement à poitrine m’accabla de plus en plus. Donc je décidai d’appeler mon père pour m’enquérir de ses précieux conseils.

« Allo, P’pa! Je m’excuse de te déranger, mais. Euh. J’pas bien. » Lui dis-je en haletant. Et il me répondit:
« Qu’est-ce qui a mon bébé? »
« Ma poitrine va exploser, j’ai mal au cœur, j’veux m’en aller. J’viens d’arriver, osti j’suis lâche! » Répliquais je en pleurant. Et avec sa voix rassurante, il me dit:
« Ben, r’viens-t-en!

À 10 heures le soir, après avoir tout remballé le stock de camping que je venais tout juste de monter, je quittais les Keys. Aucun remboursement, aucun stage à Busch Gardens. Tout ça parce que j’ai eu des flashs de mes agressions, et qu’être loin de chez nous, ça ne me fait pas. Merci mononc’!

Zut!

À peine de retour au Québec j’applique sur un poste d’éleveur de poulets à Sainte-Sophie dans les Laurentides. La semaine suivante je passe une entrevue, et je suis assez convaincant pour leur signifier que je suis fait pour le poste, ils m’engagent!

Pok Pok Here I come!

Nous sommes en tout, 4 éleveurs de poulets et un agronome. Chacun des éleveurs a leurs bâtiments à gérer sur une base quotidienne, et ce deux fois par jours, matin et soir. Donc si vous êtes perspicaces « je travaillais sur un split-shift sept jours sur sept ».

Ce dont j’aimais le plus dans ce travail était évidemment de prendre soin de petits poussins et sauver le plus de poulets possibles. Je m’occupais de trois fermes à trois étages et une autre à deux, avec au grand total environ 100,000 têtes de volaille.

Lorsque le poulailler est nettoyé, je reçois la ripe. Ces petits copeaux de bois servent de litière aux bêtes et à la fin de la soixantaine de jours d’existence, un fermier vient tout récupérer et réutiliser comme engrais dans les champs. Mais quand cette ripe arrive, c’est la pire affaire. Un énorme tuyau d’environ 36 pouces de circonférence d’où sort, SOUFFLÉE, les copeaux. La puissante force du moteur fait

C’est quand tout est chaud et douillet que nous recevons les poussins qui arrivent dans des bacs et nous remplissons le poulailler en paquets de centaine. C’est vraiment mignon de les entendre piailler à l’unisson. Dans une section il y a environ 5,000 poussins et le travail de l’éleveur est important, il ne s’agit pas juste de les checker grandir.

Premièrement il y a la température du poulailler. Chacun des éleveurs a leur pagette, et quand il y a une alarme, on doit se rendre rapidement sur les lieux. On est de garde, 24h sur 24h. Ça m’est déjà arrivé en plein été, un dimanche, nous fêtions l’anniversaire de ma sœur à Lachute et je reçus une de ces alarmes. Il faisait très chaud et il a fallu que j’aille aérer davantage.

Ensuite vient la lumière, que nous créons artificiellement avec des spotlights. À leur arrivé et afin d’améliorer leur condition physique et de gagner de la masse musculaire, les poussins sont constamment dans la clarté et ils sécrètent, entre autres, de la sérotonine. Au fur et à mesure qu’ils grandissent et qu’ils perdent leur duvet jaune pour faire place à des plumes blanches, nous intégrons des périodes de noirceurs. On comment par deux heures de noirceur par jour et on augment. De tel qu’à la fin de la soixantaine de jours qu’auront passé les poulets, la dernière semaine il la passeront dans l’obscurité totale. Ça les rend plus sédentaires, créant dans les muscles, du gras.

Il y a aussi la nourriture et l’eau. Commençons par l’eau. De longs tuyaux d’une quarantaine de mètres avec des petits becs qu’on appelle l’abreuvoir. Ce tuyau est monté de quelques millimètres presque tous les jours. Pourquoi? L’abreuvoir doit être placé à ce que l’oiseau s’étire légèrement pour boire. Ça favorise les exercices lorsqu’il y a de la lumière. S’il est trop bas, il devient paresseux, trop haut, il boit peu ou pas. Ah oui, pour les faire grossir davantage, on additionne du chlore à leur eau.

La diète (les types et les quantités de nourriture) était déjà déterminée par l’agronome, qui passait une fois de temps en temps pour s’assurer que tout fonctionne rondement. Une fois, je reçus une alarme sur ma pagette, et rendue sur place il y avait un tuyau de nourriture qui s’était rupturé. Une montagne d’au moins 10 pieds de bouffe d’oiseau, et en dessous se trouvais plusieurs poussins morts. Je le sais parce que c’est moi qui s’est tout tappé le boulot et il y en avait une centaine. Sniff.

Parlant de poussins morts. Un jour je reçois un camion complet de poussins, trente mille au total. Je fais ma routine quotidienne depuis plusieurs jours, et je remarque que les petits ne criaient pas, et ne réagissaient pas lorsque j’entrai dans le poulailler. L’agronome vient et les examines, le bilan, ils sont malades. Il n’est pas content, rappelle le couvoir d’où venaient les poussins. Après l’appel il se revire vers moi et me dit: « Va falloir s’en débarrasser, il y a 30 autres milles qui arrivent demain ». J’sais pas si vous savez, mais j’pas fier de moi. Sept bacs de recyclage rempli jusqu’au bord de poussins. RIP

C’est à ce moment que je me suis dit: « OK, t’as étudié en zoologie pour… ça? ».

J’ai quand même continué mon travail, pour quelques semaines, où il arriva un incident. Le même poulailler où il a eu le génocide, je remarque que la toiture coule lorsqu’il pleut. Je n’en fais pas trop de cas, mais j’avise quand même la compagnie. Il fait beau, une semaine passe.

Lors d’une tempête plus féroce, le trou s’agrandit et je reçois même une alarme. Je rappelle la compagnie et l’agronome parce que je le sais que les oiseaux doivent rester au sec. On me dit d’être patient et qu’ils m’enverraient quelqu’un. Une semaine passe et un matin en arrivant, je remarque qu’il a une partie du toit qui est partie et il y a une marre d’eau sur la ripe.

L’agronome, qui faisait le tour des bâtiments ce jour-là, est venu me voir et a commencé à sacrer après moi, à cause de l’état des lieux. Je lui ai mentionné que j’avais avisé il y a deux semaines, mais que personne ne s’en préoccupait. Et il m’a répondu: « T’aurais dû le dire que c’était urgent! ». J’ai remis ma pagette, viré les talons et j’ai crissé mon camp et jamais plus je ne remettais les pieds là-bas.

Que fais-je maintenant?

Pourquoi pas retourner aux études en tourisme?

Ben kin!

À suivre

tchagg tchaggensen

PS: J’aurais voulu mettre une photo de mon diplôme, dès que je le trouve, je le mettrai ici!

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Les autres enfants de la DPJ

En 2005, le très distingué animateur de radio, Paul Arcand sortait son docufilm – Les voleurs d’enfance, qui dévoilait au grand jour les ratées de la DPJ (Direction de la Protection de la Jeunesse) dans sa pratique. L’animateur questionne leurs responsabilités citoyennes et institutionnelles face aux enfants, en allant de la lourdeur de la bureaucratie de l’organisme, en passant par les abus sexuels que certains d’entre eux ont été victimes. Bref, je vous recommande le visionnement de ce film.

Monsieur Arcand et son équipe de recherchistes ont pu faire la lumière sur quelques manquements de la DPJ, qu’ont eue des conséquences sur plusieurs enfants en famille ou centre d’accueil. Vraiment une triste réalité qui malheureusement fut vraie.

« Les voleurs d’enfance, ce sont les pédophiles, les agresseurs. »

« Le vrai voleur d’enfance, c’est le silence des adultes. »


Quel est le lien avec mon histoire?

Avant de débuter, j’aimerais vous dire que moi et ma petite sœur, Jaime, n’avons jamais été placés dans une famille d’accueil. Toutefois, notre famille a été l’hôte d’environ 25 jeunes délinquants sur une période d’un peu moins de 5 ans. Je mentionne « jeunes délinquants », car nous étions une ressource d’accueil en milieu familial pour jeunes ayant des problèmes de comportements. Ces adolescents et adolescentes âgés entre 12 et 17 ans, la plupart d’entre eux sortaient tout juste de prison pour jeunes (Huberdeau), de centres d’accueil ou de familles dysfonctionnelles. De 1987 à 1991, de Pine Hill à Lachute dans les Laurentides, nous, moi et ma sœur, avions des frères et des sœurs d’accueil.

Moi et Jaime, prononcé Djay-mi, ma sœurette, aujourd’hui âgés dans le début de quarantaine, nous sommes des personnes spécialement spéciales (dans notre cas, ça se dit)! Tous les deux avons reçu les diagnostiques d’un trouble de personnalité limite (TPL) dite « Borderline », de dépressions majeures et d’un trouble d’anxiété généralisé (TAG). De son côté, ma petite sœur a aussi en plus un trouble de déficit de l’attention (TDA), ainsi qu’un trouble de la personnalité dépendante (TPD). L’une des causes communes à tous ces troubles psychologiques c’est que c’est un stress post-traumatique pendant l’enfance. Cliquez ici pour lire l’article concernant TPL – Bordeline.

Nous deux, enfants de famille d’accueil, depuis d’état de panique assez fréquente sommes confrontés quotidiennement. En consultant chacun de notre côté, on apprend qu’on souffre d’un stress post-traumatique. Ayant une enfance peu stable à l’adolescence, les traits psychologiques se développent en troubles. Et, depuis notre passage chacun à l’âge adulte, vivre devient de plus en plus difficile. On appelle ça survivre. Maintenant, on voit chacun de nos enfants grandir, et de plus en plus à chaque, jour nous avons une boule en permanence à l’estomac. Cette boule, j’ai su avec ma thérapie au CETAS, que c’était un mélange de honte et de dégoût.

Dessin à tchagg

En janvier 2022, j’ai appris également au CETAS qu’en plus de la dizaine d’agressions sexuelles incluant de l’inceste, ce que j’avais subi allait plus loin, que c’était un mode de vie qu’on appelle incestuel. Pour en savoir plus cliquer ici.

Quel est le lien avec l’incestuel?

Peut-être aucun! Mais je vous relate notre enfance à moi et ma tite sœur que j’adore, avec sa permission, évidemment!


tchagg tchaggensen vu par Emilie

C’est en 1987, lorsque j’avais 7 ou huit ans que mes parents ont eu l’idée de devenir famille d’accueil. Ils étaient propriétaire de l’hôtel/bar le Pine Hill Lodge qui roulait bien les fins de semaine, mais la clientèle quotidienne de jour de semaine ne suffisait pas à faire vivre toute la famille. Donc ça a débuté par un seul garçon qu’on a gardé plusieurs mois, il s’appelait Stéphane et il avait environ 16 ou 17 ans. Je n’ai jamais demandé combien ça payait de garder ces jeunes, car même si je l’avais demandé, on m’aurait répondu comme d’habitude, « c’est pas de tes câlisse d’affaires ».

Des réponses telles que celle-ci furent omniprésentes de la part des parents;

« Qu’est-ce qu’on mange? « D’la marde pis des patates »
« Où on va? « Suis et ferme ta gueule »
« Braille, chie, pète, rote, vomit, j’men câlisse »
« Veux-tu ben me câlisser patience »
« Va dont jouer dans l’traffic »
« Bite my shorts »
Et ça, c’est seulement une courte énumération des phrases méchantes toutes faites d’avance. Vous en avez probablement plein, vous aussi, des insultes que vos parents vous disaient?

Stéphane est demeuré plusieurs mois avec nous, et mon petit doigt me dit que nous avons eu un impact positif dans la vie de ce garçon. Il trippait sur les outils Snap-On. Un grand frère qui fut important dans ma vie, car vous savez, lorsqu’on accueille un enfant étranger dans NOTRE famille, ça peut être déstabilisant. Mais avec lui la transition fut douce et agréable.

Rappelez-vous maintenant qu’un climat où règne l’incestuel, l’enfant légitime n’est pas considéré comme une personne à part entière. Où l’enfant demeure dans un flou, avec absence de limite, servant à projeter une image positive d’une famille parfaite et parfois même servir d’alibis.

Le deuxième garçon à intégrer la famille d’accueil fût Alain « Doigt Dans Le Nez ». Surnom que lui avait donné mon père, demandez-moi pas la raison, aucune espèce d’idée. Haha! Une fois nous sommes allés en voyage au Lake George (NY), la vraie famille, et ce garçon. Bizarre, mais nous avons logé au même endroit que j’étais allé avec cHOSE deux ans plus tard. Aujourd’hui, monsieur aux « DDLN » est malheureusement décédé.

Pour moi à l’époque, être une famille d’accueil signifiait « garder des jeunes en difficulté ». Datsit! J’ai su beaucoup plus tard qu’il existait aussi des milieux sains. Pour ma part, mon enfance s’est arrêtée là. On a subi, moi et ma sœur, des agressions physiques, verbales et sexuelles, et on en a bavé. Aujourd’hui, j’ai compris qu’ils (frères et sœurs d’accueil) avaient besoin d’aide à l’époque. Mais à l’époque on s’en foutait.

RC, âgé de quinze ou seize ans et sympathique jeune homme, fut le troisième garçon à intégrer la famille dans la maison familiale de Pine Hill. Ce jeune homme aimait beaucoup raconter des histoires macabrement abracadabrantes avant de dormir à moi et ma petite sœur. Par exemple, il mentionnait que Napoléon Bonaparte était l’antéchrist, et un peu comme les intentions de Hitler, le puissant français voulait dominer le Monde en massacrant des opposants, patati et patata, voyez l’genre! Ça m’a marqué, mais avec les nombreux livres d’encyclopédie que j’avais reçu en cadeau de Première Communion de la part de mon parrain, j’ai vite été en mesure de me renseigner sur Napoléon, v’oyez!

Un événement chamboulant a mit fin au séjour de RC, et ce, de façon abrupte. Si ce garçon n’est demeuré que quelques mois, c’est qu’il faisait avec nous, des jeux sexuels. J’avais environ 7 ans, et ma petite sœur Jaime, 5 ans. Depuis la chambre côté nord de la maison, à plusieurs reprises il m’agressa. Une fois, il enferma ma sœur Jaime dans la garde-robe en bloquant la vitre-miroir coulissant pour pouvoir m’agresser une coche au-dessus.

Comme nous avions l’habitude de faire en vraie famille « nous quatre » plusieurs fois par année, nous séjournions de temps en temps, le temps d’un week-end, à Montréal. À la piscine de l’hôtel, nous en profitions pour nous baigner (Holiday Inn – Crowne Plaza, sur Sherbrooke), pour magasiner à la place Desjardins, pour manger quelques roteux sur la rue St-Laurent, et bien sûr en soirée, se faire garder par Annette Bourbonnais, notre gardienne favorite du complexe hôtelier. Mes parents en profitaient pour sortir dans des bars gais ou des saunas « pour homme seulement ». Je me rappelle en plus du 281, il y avait le Club David, et un l’Entre-Peau, et d’autres que j’oublie.

Un soir, après une bonne baignade, où j’étais seul avec ma mère et ma sœur dans notre chambre d’hôtel, je suis allé à la salle de bains où je me suis mis à pleurer. Ma mère, tout de suite alertée par le bruit étouffé des sanglots, entra dans la pièce, et me demanda ce qu’il n’allait pas. – « Maman, j’pense j’ai le SIDA! », lui chuchotais-je. Ma mère, surprise de ce que je venais de dire, me demande avec empressement: « Comment ça le Sida? Osti, t’as juste 7 ans! ». Je lui montrai mon pénis qui était effectivement de couleur rouge foncé, mais qui s’avérait être une infection urinaire ou de quoi du genre, mais pas de Sida!

Je lui ai tout raconté ce qui se passait avec mon « frère d’accueil » et AW, le travailleur social attitré à notre famille d’accueil fut mis au courant des attouchements, et le lendemain, le dimanche, la police venait récupérer RC au domicile de Pine Hill.

Pour terminer l’histoire avec RC, que je n’ai jamais revu d’ailleurs, quelques semaines plus tard, je rencontrais avec mes parents une travailleuse sociale qui nous expliqua que RC avait avoué ce qu’il m’avait fait, et qu’il n’aurait pas de plaintes ou de procès. Elle termina l’entretien et demanda à mes parents s’ils aimeraient que Shannon consulte un psychologue, et ont répondus dans la négative. Dossier clos.

Ensuite vint le garçon étant resté avec nous le plus longtemps, presque 5 ans. JP. Cet ado arriva au sein de la famille à l’âge de 14 ans, de mon côté j’étais âgé de 8 ans. Un grand frère d’accueil que j’ai quand même beaucoup apprécié, même s’il arriva quelques incidents tragiques, le concernant. Il était de toute évidence le préféré de mon père. Il dormait avec lui, le traita souvent avec privilèges et lui massa même le visage de Noxzema. Son statut d’ancien et de régulier lui donnait souvent le rôle de boss des bécosses, et à ses 16 et 17 ans, c’est ce garçon qui nous gardait. « Nous » étant moi, ma sœur et les 20 autres adolescents qui demeuraient en famille d’accueil. JP demeura avec nous jusqu’à ses 18 ans.

Enfin des filles!!!! Du moins une première cohorte de deux sœurs ND et SD. La plus âgée, ND, a influencé très positivement mes goûts musicaux. Cette blondinette m’initia à des groupes hip-hop tels que; Run DMC, Beastie Boys, Ice-Cube, DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince, N.W.A., etc. Sa sœur SD, beaucoup plus timide, deviendra ma « fréquentation » vers l’âge de mes 10 ans.

Rappelez-vous que mes parents tenaient un bar où des orchestres rock performaient tout le weekend « en résidence ». C’est-à-dire qu’après leurs sets, aux petites heures du matin, les musiciens avaient leurs chambres d’attitrées au deuxième étage du bar. Pendant que mes parents s’occupaient du bar, c’est une résidente du foyer d’accueil pour personnes âgées de Mononcle et Matante Tartempion, une dénommée Lise, âgée d’environ 128 ans. Elle ne voyait tellement rien, qu’on buvait de l’alcool dans sa face, elle n’y voyait que du feu! J’pense qu’elle souffrait de narcolepsie, et même réveillée elle semblait dormir.

Nous n’avions pas de câble, et il arriva de temps en temps que je regardasse certains films assez weird pendant que la gardienne sommeillait sur le Lay-Z-Boy et moi sur le Chesterfield (sofa ou divan pour les fins connaisseurs), c’est là que je me suis tappé les VHS de Face à la mort, Caligula, Cannibal Holocaust et Barnens ö, un film suédois assez ouvert d’esprit, peut-être même trop.

Pour l’alcool, il était facile de m’en procurer, mais je n’ai dirai pas trop sur le sujet afin d’éviter des problèmes à des membres de ma famille, mais, nous avions dans notre maison, une pièce discrète servant à cacher des caisses et des caisses d’alcool. Légales ou de contrebandes, peu importe, ces centaines de bouteilles de 60 onces ont marqué ma jeunesse. Ceux que je préférais, au goût étaient évidemment les crèmes et les liqueurs telles que le Tia Maria et le Peach Schnapp, mais ceux qui gommait le plus étaient le gin Beefeater et le fameux rhum Bacardi qui, supposément, allait nous métamorphoser en chauve-souris! Hein Mr Bonheur?

Mes parents avaient la brillante idée, à des dizaines de reprises, de nous faire des surprises, mais d’immenses surprises. Un soir, ils nous ont réveillés, ma sœur et moi, à deux ou trois heures du matin, et ils nous disent qu’on part en auto en Floride, right now. Les valises étaient faites. Une fois à quelques jours avant Noël, sur la proposition de mon père, j’ai eu droit d’inviter un ami, donc j’appelai le meilleur d’entre eux, Mr Bonheur.

*Dring* *Dring* j’appelle chez mon ami. Il est passé 3ham. Il est très tôt. Ou très tard, comme disaient mes parents, les tenanciers du bar. Le père de mon ami répond « quoi » de son air bête naturel, et il remet l’appareil, sans rien dire à sa femme.

« Bonjour, c’est Shannon. Je sais qu’il est tard, mais on part dans moins d’une heure pour la Floride, et j’aimerais inviter… » – Répétais-je mon scénario à la Maman de mon ami.
« Shannon, il est bien tôt (Bingo! J’savais!). Mais oui, je vais le réveiller.

La mère de mon ami alla le réveiller en pleine nuit et lui présenta un bas de Noël avec une orange à l’intérieur. Mon ami la dévisagea d’un air interrogatoire, se demandant qu’est-ce que sa mère pouvait bien faire à cette heure dans sa chambre. Elle lui annonça qu’il partait en Floride… genre NOW! On a eu énormément de plaisir là-bas! J’ai encore de beaux souvenirs. On a même conduit un tank!

Excepté lui, j’avais peu d’amis. J’étais souvent seul, avec mon couteau de Rambo et mon fusil à plomb!

Déménagement à Lachute

À mes 9 ans, un vendredi quelconque de février 1989, l’hôtel-bar le Pine-Hill Lodge est en vente, nous déménageons dans une grande maison ancestrale sur la rue Millway à Lachute, et c’est pendant ces deux prochaines années et demie que les séjours des jeunes résidents se succédèrent. Il y a toujours un ou deux réguliers, mais la plupart ne sont qu’avec nous temporairement, d’autres fuguent, certains commettent des crimes et retournent en centre d’accueil, etc. À ce moment il y a une majorité de garçons.

Comme on dit en créole: ki di vilnerab jenn gason, di dominan blan. Pou seksyèl!

Ouf, tels des vautours, plusieurs gravitent autour du pot de miel. Mais ça, c’est pas de mes affaires, ça appartient à d’autres. Si j’ai une chose à vous dire les boys, assumez!

Woohoo! Enfin d’autres filles! De la vingtaine de jeunes que nous avons hébergés, environ sept ou huit filles furent mes sœurs d’accueil, dont une fut ma petite amie. I know it’s weird. On a sorti environ le temps d’un été, j’avais 10 et elle 16. On était souvent ensemble, on se frenchait tout le temps, même dans l’coffre du station-wagon au dedans d’imitation « mahogany », en descendant sa Rive-sud!

J’en ai retrouvé plusieurs grâces à l’arrivée de Facebook, c’eût été un jeu d’enfant de retrouver certains de ces anciens colocataires, donc j’ai pu garder contact. Tristement et tragiquement, au fil des ans, plusieurs de ceux qu’on gardait sont décédés, principalement par suicide.

De 9 à mes onze ans ont a en fait et on m’en a fait faire des conneries!

On jouait de temps en temps à un jeu d’étranglement où il fallait prendre et retenir une bonne bouffée d’air, se lever la tête en l’air et un autre personne devant, avec la paume de ses mains, serre de chaque côté de la trachée. Comme ça, la personne respire encore, mais il y a un manque de sang et d’oxygène au cerveau. Ce jeu, je l’ai fait des dizaines de fois. La dernière fois fut lorsque la personne qui devait m’empêcher de tomber par l’arrière et de me faire mal, a eu la brillante idée de s’accroupir derrière moi. Environ 5 secondes plus tard, je me réveillais avec un mal de cou et un lèvre fendue.

*Avertissement, ne jamais tenter ça. J’ai décidé d’être explicite afin de comprendre le phénomène.

À 11 ans une fois, je me liais d’amitié avec un « BS d’la terrasse Saindon » ou si vous aimez mieux Ayersvillois. Il était âgé de 18 ans. Un weekend, nous avons joué à des jeux vidéos jour et nuit, non-stop. Pour résister au sommeil, nous mangions littéralement du café instantané mélangé avec du Coke. Je ne me souviens pas trop pourquoi, mais un jour, cet ami dépassant largement mon ainé, est arrivé chez moi, vous savez la grande maison ancestrale. Ben un des résidents lui a sacré une volée, pis d’aplomb à part ça. On m’a interdit de le revoir, et encore aujourd’hui, c’est un mystère.

La saga avec le Pine-Hill Logde est enfin terminée, mes parents ont tout vendu. Une page importante de mon histoire s’est tournée.

Les vautours dont je parlais plus tôt étaient de plus en plus présent autours des jeunes. Ceux-ci on tenté à plusieurs reprises d’avoir une partie de ma chair, mais vous savez, à partir de 10 ans… On touche pu à tchagg!!

Le dernier qui s’est essayé sur moi fut, CB, l’un des pires vautours. L’histoire: Étant une personne de grand cœur, et aimant rendre service, aussi incapable de dire « NON », mais c’ets une autre histoire. Bref, je suis allé aidé cet ami de la famille qui avait besoin d’aide pour peinturer son nouvel appartement, boulevard Argenteuil. Je suis debout sur un escabeau et je fais du bon travail éreintant au plafond. Lui, CB, trente ans mon ainé me demande:
-« Tsé Shan, toé pis moé, on est comme des frères, hein? ».
-« Euh, oui, oui, je t’apprécie, t’es un bon ami de la famille. » Lui répondis-je.
-« Pis entre frères, on se supporte, hein bro’? » Me relance-t-il. Et il continua,
-« peux-tu te masturber devant moi? ».

WTF

Autre anecdote du même rapace. Toujours vers l’âge de 10 ans, mon père décide d’aller en voyage en Floride (pour la six ou la neuvième fois), mais cette fois-ci avec les jeunes résidents en famille d’accueil. Moi, mon père, ma petite sœur (8 ans), un vautour, quatre jeunes en famille d’accueil (3 gars, 1 fille), et nous étions séparés en 2 voitures. Je parlerais uniquement de celle dans laquelle je me trouvais.

Je suis assis seul sur la banquette arrière de ladite voiture, une Géo Métro rouge, et en avant, un adolescent de quinze ans, du côté passager. Le conducteur, c’est un « ami » proche de la famille, un peu trop proche même, vous savez un de ces oiseaux qui m’écœurent. Bref, pour une raison ou une autre, les deux voitures se sont perdues de vue sur le highway dans l’état de New York. J’en étais à ma énième fois à faire ce trajet en auto, et je connais ma géographie comme un enfant connait ses tables de multiplication. Je leur indique le chemin. Un est d’accord avec moi, l’autre non.

Nous sommes en plein cœur de la Virginie, arrêté dans un « trucktrop 24h », et littéralement une chicane de couple se déroule devant mes yeux. Ils s’engueulent. L’un frappe d’autre. Ils pleurent. Le conducteur, l’ami de la famille, un homme de 40 ans refusaient de repartir de là tant et aussi longtemps qu’ils ne seraient pas réconciliés. SA-CRA-MENT! J’ai des « feedbacks » des agressions de mon oncle, qui se sont toujours déroulés ailleurs qu’au Québec, en voyage. L’idée d’être abandonnée encore une fois refait surface.

En conclusion de cette histoire, après environ une heure, ils ont fini par se pardonner, en chialant gaiement et à s’embrasser langoureusement tout en jurant qu’ils ne se chicanaient plus jamais! L’amour n’a pas d’âge qu’ils disent!! Maudit j’aurais voulu être ailleurs!

Quelques semaines plus tard, en revenant de voyage de l’a Floride, que je raconterai dans un autre article, nous n’avions plus la famille d’accueil. En vérité, JP, l’ainé et le chouchou de mon père a atteint sa majorité et est partit en appartement, les autres ont été dispersés dans d’autres familles. Aujourd’hui, avec l’aide de Facebook, j’ai recontacté ce grand gaillard, JP, et j’ai beaucoup d’admiration et d’empathie pour cet homme, aujourd’hui près de la cinquantaine.

Avec le peu d’argent que la vente de l’établissement de Pine-Hill a rapporté, ma mère retourna aux études pour terminer son diplôme d’études secondaires et un diplôme d’études professionnel en préposée aux bénéficiaires. Bravo Mom!!

La famille nucléaire éclate et ça a l’effet d’une bombe pour tous, sauf moi. Mon père déménage à Montréal, pour travailler et avoir accès facilement aux parcs louches, aux bars gais et les fameux saunas pour hommes seulement, que mon père appelle affectueusement « You Belong ». Ma mère, un soir de fin de semaine, décide de lui faire une visite « coucou surprise ». Il n’y avait plus aucun doute pour elle, mon père était gai. Quelques semaines plus tard, ils se sont séparés « légalement ». Le 28 avril 1991.

Ma mère accumule les jobs, préposée aux bénéficiaires à temps plein, « on the side » elle a quelques vétérans qu’elle prend soin, en plus de faire du ménage chez des personnes âgées. Durant les derniers jours à demeurer à Lachute nous trois, jusqu’au 1er juillet, dans la grande maison devenue soudainement tranquille, nous nous préparions à une autre vie, celle de monoparentale.


Déménagement à St-André-Est, comté d’Argenteuil!

Mes parents étant, comme on m’a toujours dis, « légalement séparés », nous quittions la maison cossue de Lachute, pour nous installer dans le petit village voisin de St-André-Est (maintenant St-André-Carillon) à quelques kilomètres de Lachute. La première année, soit en 1992 se déroula, du moins pour ma part, de façon normale. Beaucoup de premières fois!

1ère vraie blonde – SR
1er french d’amour – SR
Youppi! On a finalement le câble!

C’est en secondaire 2, donc à l’âge de 12 ans, sur la rue Davis dans un duplex aux airs de chaumières, que la vie normale viendra, du moins je le pense. Ma mère travaille beaucoup trop. Dans ses temps libres, elle commence à s’intéresser de plus en plus aux jeux de hasard. Aujourd’hui j’ai compris que c’était sa manière d’oublier le fait que son mari l’a crissé là avec 2 enfants, et qu’il était homosexuel en plus.

De plus en plus je participe aux activités sportives à l’école et les soirs et les weekends j’étais souvent au terrain de basketball, à la patinoire ou au terrain de baseball. Une routine s’installe; école, Nintendo, sport, dodo. Entre ça, je me bats assez régulièrement. Quand la bataille éclatait à la Polyvalente Lavigne, j’avais soit un abonnement aux retenues du soir ou un emploi à temps partiel de conciergerie (maudits travaux communautaires).

Sinon quand ça arrivait dans les rues de Saint-André, c’était avec les Anglais, soit lors de joute sportive ou sinon j’avais 2-3 réguliers avec les lesquels j’me battais.

Deux ans dans cette routine

À mes seize ans pile j’obtiens mon permis de conduire ainsi qu’une voiture que mon père m’a offerte. Une Dodge Lancer 1986 grise. C’est avec cette voiture que je commençai à travailler au Métro du « sandasha » à Lachute. Maudit que je détestais la superviseure, elle était toujours sur mon cas. Quand elle m’a sacré dehors, je lui ai dit de se refaire la face avec mon 4%. Ouf, j’pas fier de moi!

La troisième année la petite famille monoparentale déménage dans une maison unifamiliale sur la rue Maurice, sise dans le même village. Je suis en secondaire 3, et j’adore l’école! Ma petite sœur n’a pas la même chance que moi. Celle-ci n’a pas les notes de passages et intègre les classes à cheminement particulier.

Préférant faire la fête, sucer son pouce, manger ses Fuit Loop et écouter ses bonhommes, ma sœur n’aime pas l’école et personne ne l’aide. Ni moi ni Maman. Elle a 12 ans et a encore de la difficulté avec les bé, les dé, les pé et les qu. Sinon les emme pis les enne aussi.

La routine de Maman consiste à essayer de concilier ses 3 jobs, sa consommation d’alcool au bar et ses chums de gars (ou amis comme elle dit), et elle est présente un jour ou deux par semaine à la maison. Au moins la maison et les factures sont payées, mais la bouffe se fait rare.

Très souvent mon père qui est soit déménagé à Montréal, Toronto (ON), Plant City (FL) ou Prescott (ON) nous dépose de l’argent dans un compte conjoint pour qu’on puisse acheter du manger. Merci Papa!

Mes tantes restant dans le coin nous apportent à l’occasion des restants. Merci Matantes!

Pour la dernière partie de ma vie d’enfant, on s’installa en haut de la côte sur la rue Wales à Saint-André-d’Argenteuil. Les trois dernières années dans l’coin! Maman venait encore de temps en temps pour dormir, disons qu’elle avait une chambre en haut de l’hôtel Laurentien. Elle dormait là quand elle finissait de jouer d’in machine « pour amusement seulement? Yeah right! ». Ou bien qu’il était trop tard ou qu’elle avait trop bu. Ben elle avait sa chambre à quelques pas. Un lit d’appoint, un lavabo pour se laver « oralement » avec une débarbouillette, un cadran et une toilette partagée à l’étage.

Moi et ma petite sœur, pendant ce temps-là, on avait déjà eu un avant-goût de l’autonomie, vous souvenez? Sur la rue Maurice? Mais là, mon père est déménagé à Colombus, Ohio, et ma mère est dans ses moments les plus sombres, désolé Maman, mais tu n’allais pas bien. La séparation t’a fait beaucoup de peine et tu noyais ça dans tes 3 jobs que tu donnais beaucoup d’heures, ta vie d’hôtel après le travail, ton addiction aux jeux de hasard, tout ça pour dire que moi et ma sœur Jaime à 15 et 13 ans respectivement, Viva La Libertad!!!

Ma sœur lâche les cours et continu de « tripper », à se coucher et se réveiller tard, écouter les la télé toute la journée, inviter ou aller chez des amis faire la fête, ce genre de vie. Ah oui!! Elle traine en permanence sa « petite couverte » alias une taie d’oreiller avec laquelle elle suce toujours son pouce. J’la voit pas souvent ma tite sœur, mais si j’me trompe pas, elle le suce toujours à 42 ans. J’tm Jaime 😉

De mon côté, je n’aime pas trop faire la fête. J’suis allé dans plein de partys, j’ai aussi fait de méga-fête, mais jamais sur une base récurrente. De temps en temps je sortais de ma zone de confort, et j’allais tripper, moi aussi. Je suis le one-night-stand des amis, haha j’aime ça. Certainement j’ai ma tite clique que je voyais sur une base récurrente, mais on jouait à Donjons et Dragons, au PlayStation ou au Super Nintendo, on chillait comme des ados normaux, mais chez nous, j’étais souvent seul.

Je m’ennuyais pas, au contraire, j’aimais bien la liberté et la débrouillardise qui m’était offerte.

Mon père venait de me donner un PC Pentium V et venait d’avoir Internet 56K, j’avais constamment des amis qui dormais à la maison pour « chatter avec des chicks ». Un soir, un de mes amis a même rencontré ma mère pour la première fois, et celle-ci était assise, nue, sur le bol de toilette en train de couler un bronze… « Enchantée, Madame! ».

À 17 ans j’ai commencé à vendre de la marijuana. J’achetais mon stock chez les Indiens à Oka, je n’ai jamais su la sorte, mais plein de monde m’en achetait. 10 piastres le gramme. 25 le 3 grammes et demi. Un jour, pour faire plus d’argent, je me suis mis à les vendre préroulés. Je ne consommais pas, mais j’ai un talent naturel pour le roulage de joints. En bâton ou en cône, je peux même en faire avec des design! Les joints de 0,7 gramme se vendaient 10$, mais il était parfaitement roulé.

À 18 ans, je suis devenu majeur et vacciné. Je déménageai à Saint-Jérôme pour entamer mes études au CEGEP, et plus jamais je ne demeurai en Argenteuil.

Ma petite sœur et moi aujourd’hui, nous souffrons en silence. Cette jeunesse parsemée d’instabilité et d’incertitude nous accable encore aujourd’hui. Nous regardons nos enfants grandir et nous tentons, du mieux possible, de leur permettre de vivre avec une base solide.

En toute franchise, j’ai appris beaucoup de tout ça. Maintenant, même si travaille fort pour retrouver le « p’tit shannon » en moi, je suis en paix. Mais je tenais quand même à raconter mon histoire.

Aujourd’hui je parle à ma mère plusieurs fois par jour. Elle m’a toujours protégée, et elle me fait du bien. Elle n’a pas toujours fait les bons choix, mais pour moi, ça s’est bien passé.

Pour mon père, c’est difficile pour moi de lui parler parce qu’il a choisi son frère, mon agresseur. Le Duo Infernal! Je n’en parle pas dans ce texte, car j’étais majeur à l’époque, mais j’ai avoué à mon père à l’âge de 18 ans que son frère m’avait agressé à plusieurs reprises à l’âge de 7 et 8 ans. Pis pas juste des attouchements! Il a répondu: « j’le sais. Je lui ai dit de ne pas recommencer. »

J’ai reçu énormément de témoignages de victimes, de témoins directs et indirects, de gens qui ont entendu des choses. Relatant comment les dommages physiques et psychologiques que certains de ces jeunes en famille d’accueil ont subis.

Maintenant que fait-on avec ces autres enfants de la DPJ? Est-ce qu’on ouvre la canne de vers et trouve des coupables? On passe à autre chose, jusqu’à temps qu’un autre se suicide? Je sais ce que c’est d’être une bombe à retardement, j’y travaille quotidiennement à la désamorcer. Je souhaite que les autres gars, comme moi, qu’on subit des atrocités, ne gardent pas ça en dedans. Et qu’ils n’hésitent pas à chercher de l’aide.

Des pédophiles, y’en a plus qu’on pense. C’est des réseaux interlopes (undergrounds) bien organisés, et beaucoup se connaissent entre eux, à la recherche de petits écureuils! Attention à vos enfants. N’hésitez pas à en parler ouvertement. Plus on en parle, plus ils se cacheront.

#laissezlesenfantstranquilles
#everychildmatter

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 30 septembre 2022

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Branches de vie – Jajoo

Aheum, OK! Désolé mesdames, pour les messieurs je suis moins désolé. C’est rare que j’me brag, mais là c’est plus fort que moi!

Connaissez-vous ma femme? Emilie ou Jajoo de son p’tit nom doux?

Il faut je vous raconte tout, cette histoire c’est à mon avis (un peu biaisé) la plus belle aventure qu’y m’est arrivé dans ma vie.

En 2000, le jeune tchagg âgé de 21 ans déménage à Saint-Jérôme pour commencer le CÉGEP en sciences humaines. Je ne connaissais peu de gens dans le coin, donc j’ai décidé de rejoindre le réseau de clavardage (chat) mIrc, précisément le canal #St-Jerome, et c’est là que je rencontrai plusieurs personnes qui deviendra des amis, des vrais. Parmi eux, la plus belle femme que j’avais jamais vue de ma vie. « Outta my league girl! », je me disais.

Emyyy_18

Comme un aimant et ses forces d’attractions inexplicables, cette fille-là a non seulement le plus beau des sourires, mais aussi un look et un style vraiment flyé, tout ça orné d’un visage d’Ange. J’étais sidéré de connaitre une si belle femme. Juré craché: lorsque j’avais de la visite d’amis, je leur montrais des photos de Emyyy_18 (habillées) sur mon ordinateur, celles qu’elles m’avaient transférées en /dcc, et en me pétant les bretelles j’me félicitais de la connaitre. I hate to brag, but I know her!

La photo de ma « Mona Lisa »

Ses cheveux noirs ont eu plusieurs styles au cours des deux dernières décennies, mais elle a toujours été flyée!

Au début de notre « amitié », il y a plus de 20 ans, j’étais en couple. J’ai même fréquenté 3 autres filles tout en connaissant la belle Emy. Une de mes ex m’a même déjà dit: « Va dont voir ta gothique que t’aimes beaucoup! ». Ouf, si c’était aussi simple!

Même si moi et Emy étions amis, ça ne m’empêchait pas de l’aider à cruiser des gars. Un bon ami, ce tchagg!

À plusieurs reprises j’allais errer au centre commercial, seul ou avec des amis, au Carrefour du Nord, précisément où elle travaillait dans une petite boutique de cossins pour filles. Maladroitement j’allais lui demander comment elle trouvait ma nouvelle coupe (coupe des années 2000 pis des flashpoints) tout en accrochant des présentoirs. Jamais elle ne se doutait que je la trouvais de mon goût, jusqu’au moment où je lui ai gravé sur un CD-R, la piste sonore du film « Dirty Dancing » que j’avais négligemment emprunté à mon ex.

C’est après une année d’études au centre de formation professionnelle – Paul-Émile Dufresne à Laval en vente de voyages que le tout s’enflamma, par une rencontre tout à fait fortuite et pour le mieux. Une nouvelle enseignante en tourisme, Gigi, assez spéciale exotique qui nous arrive tout droit d’un conte de fées. Au premier cours, les élèves se regardaient et se disaient: « Kissé cé ça pour l’amour du St-Ciel? » Elle enseignait l’anglais et l’offre touristique de l’Asie et un jour nous étions allés visiter à Montréal un temple bouddhiste, une mosquée et un temple hindou. Sur l’heure du dîner en plein resto et devant les autres élèves, elle me demanda à moi, le seul garçon dans la formation, quel était mon genre de fille.

Je lui décris Emyyy_18

Ce n’est que quelques semaines plus tard que cette même enseignante me dit entre deux cours: « Shannon, j’ai quelqu’un à te faire rencontrer! Ma nièce, elle s’appelle Émilie, tu vas voir qu’elle est vraiment fine ». Elle me refile un bout de papier avec son numéro et son nom, Émilie Filion.

Je l’appelle et effectivement c’est la même fille de mes rêves, que je connaissais! Mais quel hasard! Il ne reste qu’à voir si ça fonctionne nous deux, donc je l’invite à une date un samedi soir! Mais pas n’importe quelle date, une dette date d’étudiant. Un souper au McDonald’s à Lafontaine et on se tape le grand chef-d’œuvre – 40 ans et encore puceau. Avec 635$ par mois, c’est ça qui arrive.

Premier échange courriel tchagg / Emy

Moi et ma légendaire maladresse envers les filles qui m’intéressent frappons à nouveau. Lorsque la soirée modeste se termina et que nous étions devant chez elle dans ma superbe VW Golf rouge pas de muffler, je lui dis que j’étais allé voir une diseuse de bonnes aventures et qu’elle m’avait dit que je cherchais le grand Amour trop loin. Que la bonne, je la connaissais depuis un bout de temps. Imaginez la face à Emy! WTF is that creep?

Je vous vends le punch, on est encore ensemble!

Alors, deux semaines à se fréquenter, mais toujours rien d’officiel. Pas de rapprochements. On s’appelle. On s’écrit. On déjeune. Je tombe tranquillement en amour avec la fille la plus jolie et la plus gentille que je connaisse. Je souhaite tellement ne pas tomber dans la « friend zone ».

Le soir du 2, septembre nous étions sur le Chesterfield à regarder TVA Nouvelles avec le séduisant Bière Pruneau.

À minuit pile je l’embrassai sur la bouche en lui disant: Bonne fête!

C’est officiel! Uno, c’est définitivement son anniversaire! Deuzio, on sort ensemble! Et troizio, elle embrasse à merveille et elle goûte bon! 😀

Je sortais de temps en temps dans des bars avec Emilie et ma gang mIrc. En fait pas souvent, j’aime trop le confort de mon chez-nous. Mais quand même un soir, nous (la gang d’internet et mon ami Franck) étions tous sortis au légendaire bar jérômien, le Vieux-Shack. Étant du type réservé, vous comprendrez que je ne danse pas. Du type accoté ou assis, avec une beurk bière à la main, le regard se promenant sur la manne de gens ayant du plaisir comme des fous et mémorisant des « mooves » de danse des plus cools et les choses à ne pas faire pour les poches.

Faire une histoire courte avec une histoire longue, mon regard se posa sur un mec complètement bourré et mal élevé qui dédallait à travers la piste de danse se collant et se frottant sur pas mal toutes les filles. Il est arrivé à ma blonde et il l’a pris par-derrière en l’embrassant dans le cou. Dans une fraction de seconde il était par terre, sa bière brisée à la main qu’il tenait par le goulot.

Je me suis relevé et je suis retourné me rasseoir et pris une petite gorgée de ma bière chaude. Le gorille du bar m’a agrippé par le corps et en ne touchant jamais par terre jusqu’en dehors du bar, j’étais à l’air frais. En fait moi et lui. Lui, il se demandait ce qui venait de se passer, et moi, heureux de rentrer. 😀

Chaque jour mon amour et mes sentiments grandissent pour elle. On fait plusieurs weekends d’amoureux à Québec, et mon travail me permet de voyager aux quatre coins du Québec (Sherbrooke, Saguenay, Gatineau, Montréal, etc.). Mon amoureuse travaille toujours dans une boutique, mais savez vous quoi? Elle est heureuse. Elle me rend heureux.

Quétaine de même, on a un petit livre où on s’écrit des messages d’amoureux ou d’autres informations, en voici quelques-unes, et qui les ont écris:

  • Fais la litière svp – Émilie
  • N’oublie pas ce soir, y’a les Poupées Russes! – Shannon
  • Peux-tu passer louer le DVD du show de Guy Nantel? – Shannon
  • On soupe chez mon père samedi – Yay! – Émilie
  • On soupe chez ton père samedi – Câlisse! – Émilie
  • Jajoo, veux-tu m’épouser? – Shannon
  • La liste s’est arrêtée-là! – Shannon et Émilie

Mais elle a dit OUI! 😀

Ce qu’elle ne savait pas est que deux ans auparavant, comme un homme, j’avais rencontré son père chez lui, seul. Et je lui demandai la permission de me marier avec sa fille, qui m’accorda sans hésitations. Pourquoi deux ans plus tard? Ç’a adonné que mon beau-frère se mariait cet été, et j’ai décidé de renouveler d’une année mon silence à ce sujet.

Le mariage était juste WOW! Avec sa robe faite sur mesure à la main, Émilie était enceinte et rayonnante de joie. Une petite chapelle blanche au fin fond du bois bordée d’un petit lac. Le party méchoui dans un immense chalet à Saint-Sauveur dans les Laurentides. Près d’une centaine de personnes. La bière et les shooters à 1$, des bouteilles de vin à prix coûtant et un party complètement enivrant! On nous en reparle encore de cette fameuse fête mondaine.

Emy et sa sœur (Sweetpunk)

Samedi fut le mariage et pour le voyage de noces, nous avions prévu quitter pour Québec uniquement lundi. J’avais réservé une grande suite au chic hôtel Le Château Laurier avec balcon et vue sur les plaines d’Abraham où se donnait la veille, dimanche, un spectacle mythique de Paul McCartney. Bref, moi le dimanche, j’avais autre chose à faire! Aller nettoyer le chalet, rapporter les articles en location (verres, nappes et chaises) et j’ai eu la brillante idée de déposer au guichet automatique tout l’argent et les chèques reçu en cadeaux en 4 dépôts d’un pouce, un pouce et quart.

Malchances et stupidités de ma part;

  • il y avait plein de botchs de cigarette au chalet (50$ d’amende)
  • j’ai perdu un sac avec les jupes de table en location (-650$)
  • je me suis trompé dans les dates du voyage de noces et on avait réservé pour la soirée de Paul McCatrney (-485$)
  • j’ai tellement déposé de l’argent que notre carte est bloquée (rires gratuits)
  • j’ai pogné les hémorroïdes en étant assis sur un canon de la terrasse Dufferin (-7$ le tube + d’autres rires)

Mais notre voyage fut hémoromémorable, dans tous les sens que vous voudrez!

Même si nous vivions beaucoup de bonheur, celui-ci prit de l’ampleur avec la naissance de ET – L’extraterrestre! Limerick! Un jour j’aurai probablement la chance de vous parler de cet être extraordinaire! Notre famille est soudée.

Limerick AKA Limette, LimeLime et E.T. Phone Home

À partir de ce moment, d’autres enfants naquirent, Eli James et Josh, et le bonheur semble bien vouloir suivre notre petite famille. On touche du bois.

Notre couple n’a pas toujours été un conte de fées non plus. Chaque jour nous nous aimons toujours plus, mais autrement. Je ne me vois pas avec une autre fille, elle non plus, elle dit j’ai abimé son corps. hahaha c’est des farces!

Encore aujourd’hui je le dis: j’ai marié la plus belle des Anges avec un sourire qui me donne le goût de sourire. Plusieurs en témoigneraient, elle est réellement une des plus gentilles qu’on connait!

Je t’aime mon amour, ma muse!

Bon 40 ans, t’es toujours aussi belle!

Jajoo alias Gran Sasso

tchagg tchaggenssen

PS: Émilie ne se limite pas à ce qui est écrit ici. Vous verrez à travers ce blogue qu’elle est vraiment un honneur pour moi qu’elle fasse partie de ma vie.

PPS: Le gars du Vieux Shack n’a pas été blessé. L’impact du placage contre le sol lui a fait éclater sa bouteille de bière. Il n’a pas été tabassé, ni en dedans, ni dehors. Les fils se sont touchés!


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Branches de vie – Ma couille gauche

Même si je suis Papa de trois magnifiques enfants, mes testicules n’ont pas toujours été en pleine forme! Effectivement, à cause de trois accidents, celle de gauche a la forme d’une fève de Lima.

Fèves de Lima

Ma première blessure aux noisettes fut en 1987, soit à l’âge de 8 ans.

Un événement social organisé par le Club Optimiste du coin avait lieu cet été-là à St-Michel-de-Wentworth/Pine-Hill dans les Laurentides. Je m’étais rendu seul à vélo (600m), je me fonda dans les quelques personnes présentes à l’événement, participa aux activités et je me régala de burgers et de roteux.

Le parc de jeu est situé directement en face de l’Hôtel du Chasseur (l’ancien compétiteur de notre Pine Hill Lodge), et possède un terrain de baseball, une patinoire et des modules de jeu.

Trajet en vélo

Pour l’événement, il y avait plusieurs activités d’organisées telles que du tir à l’arc, un concours de tir à la corde, un autre au tir au pigeon d’argile et d’autres jeux d’adresse, mais aucune tire d’érable. Au lieu de participer à ces activités, je m’amusais avec d’autres jeunes qui ne venaient pas du coin.

C’est à ce moment que j’ai vu un de ces immigrés locaux faire quelques acrobaties. Des pirouettes au sol, des flips aux barres parallèles et je l’ai même vu marcher sur des barres de suspension de type « monkey bars »!

Les « Monkey Bars »

C’est à ce moment que mon cerveau a eu la brillante idée de faire pareil comme le petit acrobate et je marcha, moi aussi, sur les barres. Ça n’a pas pris trois pas sur les fines traverses que mon entrejambe se retrouva à cheval sur l’une d’elles. Ouillllllllle mes couilles!

MOI! Qui ne pleure jamais, et encore moins en public. Après cette blessure inouïe aux testicules. J’enfourcha mon vélo. Je retourna chez moi en pédalant debout comme si j’avais le maillot jaune du Grand Tour de France sur le dos. Zooooooom, bye pis fly!

J’entre par la porte du bar où mon père servait quelques clients fidèles d’après-midi, et sans dire un mot je me dirigea vers nos quartiers. Dès que je referma la porte derrière moi, je lâcha un cri-pleur.

Environ 15 minutes se sont écoulées entre ma blessure et mes pleurs. Un vrai mâle qui disent!


Une deuxième blessure à la même couille pendant une bagarre en secondaire 4. Des dizaines de personnes formant un cercle et au milieu se tenait moi et MB, les deux belligérants. Pour tout vous dire, j’étais censé me battre contre un autre gars, mais celui-ci s’est désisté à la dernière minute, et il a désigné un de ses amis pour le remplacer.

Ding Ding!

Dès le début du combat, j’étais encore en train de m’étirer quand je reçois un de ses coups de pied directement entre les jambes! Immédiatement je plia en deux et mon adversaire me renversa sur le dos. Résultat = bras droit en plâtre!

Les seules blessures que j’infligea indirectement à mon ami furent sur ses poings. Me ruant de coups lorsque j’étais sur le dos, j’ai pu éviter quelques-uns des coups de MB, qui alla s’écraser contre l’asphalte.


Le dernière blessure aux même testicules se déroula vers mes 20 ans. Celle-ci, je suis pas mal moins fier, mais l’histoire fait partie de mes branches de vie.

Tout le monde en a fait des niaiseries, surtout à l’adolescence. Un garçon normalement atteint la maturité vers les 20 ans et vers 30 ans, le cerveau atteint l’âge adulte et devient mature.

L’histoire se déroule au bar le Vieux Shack et je suis en compagnie de quelques amis venus de Lachute pour fêter quelques fêtes que ce soit. Évidemment nous avions bu, mais ceux et celles qui me connaissent, je déteste l’alcool. La pire affaire à ce bar est qu’avant minuit, la bière est 2 pour le prix d’une. Ark!

Après ma bière et quart mes amis décidèrent d’aller rouler un bâton de marijuana dans la voiture à mon ami Pretz, une petite Geo Metro à 3 cylindres. Pendant que le dessert de boucane était en préparation, j’ai eu la brillante idée de lui jouer un tour, un vraiment mature.

Le tour consistait à me placer derrière la petite voiture, et pendant que mon ami s’affairait à sa besogne, j’enculais son char. Bien sûr j’étais habillé! Bang! Bang! Bang! On entendait les freins crisser tellement je balançais du bassin. OK, deux ou trois fois c’est drôle. Mais pas pendant 10 minutes, alors que Pretz essaie de rouler!

Ce n’est que le lendemain que je me rendis compte qu’encore une fois ma noix gauche fut victime de violence.

Quelques jours suivants, lors d’un rendez-vous médical annuel, je lui parla de mon problème de testicules. Le doc tâta ma poche et pour les poètes et les plus érudits, il scruta mon scrotum.

C’est à ce moment qui m’a posé la question qui tue – « qu’est-ce qui est arrivé? ».

Avec honnêteté, je lui relata les problèmes que j’ai eus avec mon paquet, sans oublier de lui mentionner que j’avais eu une relation avec une Géo Métro!

En tout cas, le résultat de mes blessures: contusion à l’épididyme

Ça ne m’a pas empêché de faire ces trois petites merveilles là!

tchagg tchaggensen et ses trois fafouins!

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 19 août 2022


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Ma parole dérange à Lachute

C’est vendredi dernier, le 5 août, que je recevais, par l’entremise d’un huissier fort séduisant, une mise en demeure visant à non seulement me faire taire sur les réseaux sociaux en exigeant que je retire tous mes articles de blogue concernant mon oncle et l’inceste subi. La cerise sur le sundae, présenter des excuses publiques à mon agresseur. Y rêve en couleurs!

Ce que je réponds à ça?

Mange ma couille gauche! C’est aussi le nom de mon prochain article de blogue

Ce qui le dérange? « Désolé mononc’, mais ce n’est pas de moi que tu as peur. » Ce sont toutes les autres victimes qu’il a faites sur ton passage. Et on sait tous les deux que ma dénonciation c’est l’équivalent d’ouvrir une « canne de vers ».

La sortie en règle que j’ai faite à son égard n’est pas une vendetta personnelle. Si j’avais été la seule victime, je n’aurais possiblement rien dit s’il avait eu la décence de s’excuser. Mais au nom des autres jeunes, impossible pour moi de lancer la serviette sur son cas.

Dire qu’il a été famille d’accueil en plus! Pour des gens vulnérables! J’ai mal au cœur juste en y pensant!

Sérieusement, si l’idée de le dénigrer ou de diffamer ce pédophile avait été une de mes motivations, ça aurait fait 6 ans que j’aurais été sur son cas. Six ans à me mordre les lèvres, à me taire, à attendre, à subir des revers, etc. Me semble que si j’avais voulu ça, je l’aurais fait bien avant. Mais j’ai attendu que l’info sorte officiellement.

Ah oui, ma mère également a reçu une mise en demeure de la part des avocats de mon agresseur pour avoir partagé mon article sur Facebook . Sa réponse à elle? Qui mange ma câlisse de raie! La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. haha

Dénoncer publiquement? Si c’était à refaire, je le referais. Quant à moi, y’aurait sa photo avec un avis de recherche d’autres victimes dans le journal local. Mais c’est en Ontario. Si vous saviez le nombre de témoignages d’autres victimes, de témoins directs et indirects des violences sexuelles, vous en auriez le vertige.

C’est quoi dénigrer quelqu’un ?

Attaquer la réputation de quelqu’un, le noircir, chercher à le rabaisser ; discréditer, décrier quelque chose, parler avec malveillance de quelque chose ou de quelqu’un.

1- Je n’attaque personne, je parle de ce que j’ai vécu. C’est sain.
2- J’ai repris un lien déjà existant sur le site des criminels recherchés à Niagara. C’est public et je n’ai rien inventé.
3- J’averti les jeunes qui continue de te côtoyer, parce c’est long guérir de ça. Vaut mieux prévenir que guérir.
4- J’aurais tellement aimé qu’il fasses un homme de lui, et qu’il avoue et qu’il assume. Comme dans ton témoignage vidéo à la police du type… « Juste une fois au chalet »!

Si mon article lui a fait d’la grosse pei-peine, c’était à lui de pas le lire. Moi ça me fait du bien.

Ah oui, et son 20,000$ pour retirer ma plainte, j’en veux pas! Tu mettras l’argent sur ton avocat, t’en auras besoin!

tchagg tchaggensen

Mise-à-jour 10 août 2022


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Lettre à mon agresseur

Mononcle tartempion, je ne sais pas si tu liras un jour cette lettre, mais sache que ça m’est égal. Tu n’auras pas la chance qu’elle soit traduite en anglais non plus, t’en vaut pas la peine. Je ne l’écris certainement pas pour toi, je me libère d’un poids énorme que je porte sur mes épaules depuis tant d’années. Un jour j’espère pouvoir revivre normalement à nouveau, mais la route est très longue et pénible. J’aimerais me rendre à 73 ans moi aussi, mais mes chances sont minces. Le monde comme moi, n’ont pas une grande espérance de vie.

Pour commencer j’aimerais m’excuser. Tout le monde me dit que je n’ai pas à m’excuser pour les gestes, physiques et psychologiques, que tu as commis envers moi quand j’avais juste 8-9 ans et même après. Mais mes brèves excuses vont à l’entourage et au nom des Bermingham que je suis en train de salir. Mes valeurs de justice et de vérité sont trop importantes pour moi.

Source https://www.niagarapolice.ca/en/news-and-events/Niagara-s-Wanted.aspx

Il y a exactement 6 ans, à l’été 2016, je tombais encore une fois en dépression majeure. À 37 ans, c’était mon septième arrêt de travail en plus que j’avais trois fois interrompu mes d’études. Comme tu sais, je suis maintenant enseignant et l’été je suis en congé. Donc, pendant cet été-là j’ai fait une seule chose à temps plein, te haïr! Épuisant tout ça! Fallait je règle ça avant la rentrée scolaire, donc j’ai eu l’idée de te demander des excuses via une mise en demeure. Il en suivit deux autres claques sa yeule.

La réponse #1 – via ton avocate
Le réponse #2 – ta lettre d’excuses

Nous savons tous les deux que je ne suis pas la seule victime de tes agissements. Je le sais, parce que tu t’es excusé de ton comportement à certains d’entre eux et maintenant ils sont en paix avec ça. Sincèrement, je respecte ça. Je t’imagine faire un homme de toi et à chacun d’entre eux balancé ton barratin… mon enfance n’a pas été facile pour moi aussi, je n’ai jamais voulu faire de mal, c’est la maudite boisson, j’aime trop les enfants, j’ai été entrainé là-dedans et j’en passe.

Dans ta tournée d’excuses t’en a oublié un, MOI!

La semaine passée, pendant une session de thérapie au CETAS (Centre d’entraide et de traitement des agressions sexuelles), on a fait une session d’hypnose où je fus replongé dans l’une des nombreuses soirées dans l’une des chambres d’hôtels où tu m’agressais. J’avais la chance de changer le courant de l’histoire et devine quoi? J’ai refait la même chose. Je me suis laissé faire, en faisant semblant d’être mort, tu sais pourquoi? Parce qu’on était en voyage, loin de la maison, loin de mes parents. J’avais peur d’être abandonné. Toronto, Niagara et Lake George. Ah oui, on est allé aussi à London en Ontario, mais j’ai dormi en sécurité au sous-sol avec ma cousine.

En passant au CETAS, ce sont des sessions thérapeutiques hebdomadaires de groupe et individuelle, et j’en ai pour une année et demie. C’est une bénédiction ce centre, j’aurais tellement souhaité que t’aille chercher de l’aide comme je fais, mais comme on dit; on ne peut pas obliger un agresseur se prendre en main, sauf les juges. LOL

Ah oui, il faut que je te raconte, pis ça ne vient pas de moi. Juré. Lors de la session d’hypnose, où j’étais mentalement dans la chambre d’hôtel, la thérapeute me demande: « Shannon, est-ce que je peux parler à ton oncle? ». J’ai sursauté, des larmes se sont mises à couler de mes yeux et j’ai catégoriquement refusé d’un geste rapide de la tête. « Non! » marmonnais-je.

J’étais terrifié à l’idée de partir une chicane avec matante et qu’on me laisse là!

C’est vers la fin de la thérapie et avec beaucoup d’insistance de la part de la professionnelle que , finalement, j’acceptais qu’elle lui parle. Ouf! Elle n’a pas été tendre! Je te rapporte ce qu’elle t’a dit, mais comme j’te dit, ça ne vient pas de moi!

Elle gronda mon oncle des paroles suivantes:

« mononcle tartempion, tu es un être minable. Jamais personne ne devrait agresser une personne et encore moins des enfants, et encore moins quand t’es en position d’autorité, encore moins si c’est ta propre famille, et encore moins si ça se passe ailleurs qu’au Québec. Tu es un crotté et tant qu’à moi, tu pourrirais en dedans mon dégueulasse! »

Hey que ça fait du bien.

J’aimerais te dire deux ou trois trucs que je n’ai jamais dits. À partir de 10 ans, j’ai refusé toutes les tentatives d’agressions (pas juste de toi), parce qu’on touche pas à tchagg. De mes 10 à 17 ans je t’ai revu à plusieurs reprises, même mon père est demeuré chez toi à la maison bleue. À chaque fois que mon regard se posait sur toi, j’avais une boule en dedans. J’ai su que ça représentait du dégoût. On soupait ensemble et je fixais le pouls de ta jugulaire et je fantasmais de savoir si c’était vrai que le sang est bleu lorsqu’on coupait cette veine. Tu me regardais en riant et tu me disais que j’étais laid comme un singe, ça ne t’a pas empêché de m’agresser.

À mon adolescence je réparais de temps en temps ton ordinateur,et comme récompense, maudit malade, t’essayais de m’embrasser partout. Crime, sais-tu ce que je fais lorsque j’ai la libido dans l’tapis…. j’me touche! Bing Bang, un p’tit Kleenex, pis j’blesse personne.

Quelques savais-tu?

  • Je souffre d’un TSPT (trouble de stress post traumatique), d’un TPL (trouble de personnalité limite) et de dépressions sévères chroniques, garni d’un beau cocktail de pilules à vie! En rémission, et je vais beaucoup mieux depuis le CETAS!
  • J’ai quelques tentatives de suicides, des internements en réadaptation, des problèmes de consommation, etc.
  • J’ai la phobie de voyager. J’ai fait un seul voyage en 25 ans.

Bon, le prochain arrêt sera ton arrestation. Parce que même si t’as un mandat d’arrêt et que ton nom figure dans le CPIC (Canadian Police Information Centre), ça ne t’a pas empêché d’aller à Atlantic City au New Jersey il y a quelques jours. Ne t’inquiète pas, le dossier tranquillement, après avoir passé par la police de St-Jérôme, par la Sureté du Québec de Lachute, l’Ontario Provincial Police et là la Police régional de Niagara, s’en va vient pour la GRC! Mais c’est long.

Après ton arrestation, y’aura le début de l’enquête préliminaire et après ça le procès. On m’a dit que c’est difficile d’obtenir une peine de prison, car il faut prouver hors de tout doute qu’il y a eu un crime de commis. Je tente quand même ma chance.

Sais-tu pourquoi, je ne lâche pas le morceau? Il y a plus d’un an mon père m’a dit que tout ce que je faisais, mes démarches, c’était pour rien. Car mononcle tartempion allait se suicider avant, au lieu de faire face à la musique. Hey, devine quoi? Y jouit encore de la vie s’testi-là.

Bon sur ce, je vais aller rejoindre ma magnifique petite famille, que je n’agresserais pas, sous prétexte que j’ai moi aussi été agressé. Mais que je vais élever et aimer du mieux que je peux et que je vais de toute mes forces, les protéger des hommes comme toi.

Bye-là!

Ton neveu qui t’haie,

tchagg tchaggensen


7 réponses à « Lettre à mon agresseur »

  1. Avatar de Louise Paquette
    Louise Paquette

    Bravo a toi d avoir dénoncer un hostie de malade. Bravo a toi de vouloir t’en sortir, tu es plus fort que tu penses ,continu lâche pas ton combat tu vas y arriver. Je te souhaite le meilleur a venir, Tu as ta petite famille qui te soutien,tes pas seul. Bravo tu es une belle personne. Xx

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de tchagg

      Wow! Merci beaucoup pour ces belles paroles, c’est très apprécié 😀 Xx

      J’aime

      1. Avatar de Ana
        Ana

        Wow! De tout cœur avec toi dans tes démarches. Ayant vécu des choses similaires et mon 1er garçon aussi, te lire m’a beaucoup touché. Une ancienne élève en tourisme de 2018-2019

        Aimé par 1 personne

  2. Avatar de Karine demers
    Karine demers

    Je lai connu…. il était souvent au dépanneur de ses beaux parents en face d’où je vivais et …déjà on aimait pas être en sa présence car il avait les mains longues …. 40 ans plus tard lire ça ouff …. Bravo à toi d’avoir dénoncé 🙏 tu n’es effectivement pas seul comme victime mais c’est toujours une de trop 😔

    Aimé par 1 personne

  3. Avatar de Melanie Lamoureux
    Melanie Lamoureux

    WoW !!! T hot 🤩félicitation vraiment !!… ton histoire me touche vraiment!! Si tout le monde était capable de faire comme toi Haut et fort … Un Gros Bravo 👏 💪🤩et je te souhaite le Meilleur à venir 🤩

    Aimé par 1 personne

  4. Avatar de Brigit

    j en connais un autre moi qui a ete en famille d accueille chez lui pi y est encore traumatisé

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de tchagg

      Ça ne me surprend pas! J’en ai entendu des histoires, mais elles ne m’appartiennent pas 😔

      J’aime

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Branches de Vie – La Pute et le Drogué

Avant de débuter ce récit, sachez que le titre accrocheur de cette branche de vie, ne parle pas de ma sœur et moi! Ha, euh, ha ha!?

La petite famille monoparentale composée de ma mère, ma sœur et moi, habitions une petite maison en location située sur la rue Maurice dans la municipalité de St-André-Est. Ça fait déjà presque qu’un an que nous y demeurons, et pour tout vous dire, ma mère n’y est pratiquement pas. En plus d’apprendre que son ex-mari est homosexuel, elle passe par un divorce et aucune pension alimentaire. Donc, elle n’était pas souvent là! On appelle ça de l’évitement ou de la dissociation cognitive pour les plus cérébraux.

Donc, c’est à ce moment que ma mère, par protection émotive et mentale, travaille plus de 60 heures par semaine comme préposée aux bénéficiaires dans une résidence pour personnes âgées, en plus de deux ou trois vétérans de guerre qu’elle lavait les fesses prenait soin et aussi quelques tâches ménagères chez des personnes en perte d’autonomie.

Tequila-Heineken, pas le temps de déprimer!

À l’extérieur de ces jobs-là, le peu de temps que ma mère avait, elle le passait là, à l’hôtel du Souvenir (un hôtel-bar) qui est devenu sa place de détente. Là-bas, elle s’hydrate bien à l’alcool, dépense ses payes dans des machines à sous pour « amusement seulement », et où elle a sa chambre à l’étage. Tout ça pour vous dire qu’à mes 13 ans, c’était souvent le free-for-all! Ma sœur en avait 11.

450-562-6925! Moi et ma cœur on connait ce numéro de téléphone par sœur!

« ..tel du Souvenir – Bonjour? » – dit avec empressement la barmaid de l’hôtel en décrocha le combiné.
« Oui, Suzanne soupla! » – Demanda soit moi ou ma sœur, dépendamment qui avait perdu le pari.
« Menute » – Marmonna la charmante employée. et aussitôt revient.
« Ça fait 5 minutes qu’est partie, bye ». En terminant sec l’appel.

Si j’avais eu 25 cennes pour chaque fois qu’on nous a dit qu’elle venait de partir, ben j’aurais une belle poignée de change, comme dans Fort Boyard!

Pour revenir à mon histoire, nous avions 2 chats pour lesquels nous avions, moi et ma sœur, énormément d’affection. Un matou gris dénommé Thunder et une chatte orangée à poil court et à l’allure affriolante répondant au nom de Pacha.

Thunder et Pacha

C’est cette dernière qu’on appelait affectueusement péjorativement « La Pute ». Le haut du corps un espèce d’orange « Garfield », des rayures l’abdomen et le postérieur les même tons, mais un motif de cible à 3 rayons du style « Bull’s eye » (Bonzaï pour certains Lachutois). Qu’avait-elle au centre de la cible? Je vous laisse deviner, mais dites-vous qu’elle était surnommée « La Pute ».

Bonzaï!!

C’était ma chatte! Elle sortait du matin au soir, mais dormait avec moi le soir, son proxénète bénévole. Elle était opérée et ça faisait bien mon affaire, imaginez l’usine à chats en plein village de St-André! Il arrivait fréquemment que je la croisait dans le secteur, et qu’un autre matou (pas Thunder) et elle était en train de faire la bête à deux dos! Chaque fois, un minou différent! Même si elle passait la journée à faire la rue, jamais elle n’arrivait avec une blessure. Ce qui me laissait croire qu’elle ne s’opposait à pas grand chose. Mais je n’étais pas jaloux, c’était avec moi qu’elle dormait… à chaque soir! 😉 Arrrouainr!

Le chat de ma sœur c’était l’autre, le Drogué. Lui, tout le contraire de ma belle Pacha. Des boules de poils (des klinkers pour les Lachutois), des patchs de poils arrachés et un air de gangster, il adoptait une attitude machiste de premier plan. Mais ma sœur l’adorait dont!

Un peu avant l’été 1993, j’ai décidé de faire pousser de l’herbe à chats « catnip » ou cataire, et la cour arrière fut cet été là, le théâtre d’un éternel party de félins. Thunder invita ses « chums » plusieurs fois durant l’été, d’autres matous avec les même valeurs, soig rester dans cours à consommer de l’herbe et à s’échanger des cartes de hockey. Des cartes de hockey? Ben kin! J’étais propriétaire d’un carabine à plombs, le même que j’avais tué mon chat (voir Branches de vie – TiBi, blanc et rouge), et je m’amusais à tirer sur des cartes de hockey Upper-Deck 1993 que j’avais en double. Lorsqu’elles tombaient par terre à force d’être criblées de plombs, un des chats s’en emparaient. Chacun avait son set, aucune idée ce qu’ils faisaient avec, mais j’suis certain qu’ils ne tiraient pas dessus!

Même si ma mère n’était pas très souvent à la maison, elle venait de temps en temps (aux semaines ou au deux semaines). Souvent fâchée parce qu’on avait pas fait la vaisselle, dès qu’on voyait son Monte Carlo 1982 reculer dans cours, on courrait illico presto débuter nos tâches ménagères. Désolé M’Man! Maudit qu’elle détestait nos chats, mais particulièrement Pacha. Elle ne les aimait pas parce qu’on s’en occupait pas, surtout la litière, et les chats ont commencé pisser dans la maison, mais surtout sur le plancher au sous-sol. Un jour, tanné de belle Pacha, ma mère lui refila un sale coup de pied aux fesses pour une conversion de 2 points.

La Pute pissa dans son lit!

C’en été trop pour ma mère, et c’est avec beaucoup de tristesse, d’injustice et de sanglots que, encore une fois, j’allais perdre une petite bête à laquelle je m’étais trop attachée. Il fallait m’en débarrasser au plus criss. Un de mes meilleurs amis, Ray (Grips), avait une voiture, et nous allâmes reconduire à plus de 20km, au fin fond de St-Hermas, ma chatte Pacha. Snif.

Nous avions toujours Thunder, le chat à ma sœur, mais ce n’était plus pareil.

Plusieurs semaines plus tard, vers la fin de l’été, au mois d’août je dormais paisiblement dans le lit du haut d’un superposé, et devinez quoi!? Tout-à-coup, en plein milieu de la nuit, je ressens un doux flattement sur mon visage. J’ouvre mon œil et devinez quoi? Pacha se frottait le visage sur le mien. Hein? Je rêve? Je retombe dans un sommeil profond avec un sentiment de bonheur total!!

Le lendemain matin j’entendis un cris de ma mère… « TA-BAR-NAK!! ». Pacha avait déchiré le moustiquaire et avait pissé encore dans le lit de ma mère.

What goes around comes around!

Mise-à-jour 11 juillet 2022

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Branches de vie – Rooftop killer

Pour celles et ceux qui me connaissent un peu savent que parfois je peux être un peu trop intense, dans mes paroles et dans mes actes. Sachez qu’il n’y rien de méchant dans tout ça… ben rarement! Mouhahaha!

Sachez, avant de commencer cette histoire, je n’ai pas toujours eu de bonnes relations et d’expériences avec mes ex-belles-mères, mais cette fois-ci, j’aurais pu vraiment l’échapper solide!


En novembre, la saison des couleurs étant fini, seuls les conifères mettant un peu de pigment à ces magnifiques montagnes. Ça fait déjà quelques semaines que fréquente cette magnifique femme que vous connaissez, Emilie (EF), celle qui allait devenir quelques années plus tard mon épouse et me donner 3 magnifiques garçons, et voilà que je suis invité à passer le weekend chez Kouki et Fox, un des membres de sa famille ainsi que son tendre.

Village de St-Zénon

C’est donc au chalet Fox, un chic et talentueux musicien, que nous allions séjourner pour quelques jours. Cet endroit est un lieu tout à fait charmant, situé au bas et au flanc d’une montagne tout près d’un populaire parc de randonnée pédestre situé à St-Zénon dans la région touristique de Lanaudière. Le village est aussi reconnu comme étant plus élevé (pas où l’on retrouve le plus de gens polis, mais bien en altitude) au Québec. Ce lieu de ressourcement est isolé, très isolé. Le voisin le plus près se trouve à plusieurs kilomètres de là. Le réseau cellulaire ne s’y rend pas ni même internet. Oups mon erreur, ils ont bel et bien internet, mais la connexion se fait par modem téléphonique 56k.

56k Modem

En entrant, après avoir passé une partie de la soirée au bord du feu à faire tous connaissance, les deux aiguilles de l’horloge grand-père pointant le 12, tous assis confortablement sur le Chesterfield (divan), nous avons regardé grâce à la télé par satellite Shaw Direct, le chef-d’œuvre cinématographique – La liste de Schindler. Frissons et larmes garantis, à chaque écoute. Aujourd’hui, connaissant nos sympathiques et loquaces hôtes, il était certain qu’on allait discuter et débattre pendant le film. En tout cas, nous avons eu de bonnes discussions animées sur un sujet aussi sensible.

Liam Neeson dans la Liste de Schindler

Épuisé par plus de trois heures de débats sémitismes, hitlériens et deuxièmeguerremondialiens, j’allais me coucher assez tard, avec la tête bien remplie.

Après une très belle nuit à dormir et à rêver comme un assembleur de nuées est habitué de faire, le lever au matin se déroula comme dans les films d’animation Disney, j’entendais presque l’air de Bambi résonner dans ma caboche encore en songes. Je descendis et me dirigea vers la salle à manger pour quémander un premier café. Nous étions les quatre à attendre le perco. Voilà la discussion qui s’amorce.

Le rêve de Kouki

Comme elle le sait très bien faire, Kouki nous raconte sa nuit mouvementée que je vous raconte en paraphrasant du mieux possible.

« Écoutez-ça, c’est bizarre » – Dit Kouki.

Elle poursuivit.

« J’pas sûr si c’est ma ménopause ou quoi, mais la nuit dernière j’avais de nombreuses bouffées de chaleur. J’ai eu chaud dans l’cou et j’étais en sueur toute la nuit! J’tournais d’un bord pis de l’autre. Je me rappelle des sentiments d’angoisse et de confusion, j’étais dans une espèce d’état de torpeur qui me causa des cauchemars et bien des tourments. Oh je me souviens! Oui! C’est mon rêve! Écoutez! »

Puis enchaine le récit onirique suivant.

« Une belle journée d’été, j’étais en train de prendre une marche seule dans un parc d’une grande ville, possiblement Montréal. Au loin, à travers le branchage des nombreux arbres du parc, il y a un scintillement douteux émanant d’un balcon du haut d’un édifice. En observant plus attentivement, j’ai pu distinguer que c’était le reflet de la lunette d’un sniper qui miroitait vers moi. »

Film – The Sniper (1923)

Et elle termina son anecdote.

« Prise de panique, toujours dans mon rêve, je courais « tout-bord-tout-côté » pour éviter d’être atteinte d’une balle. Mais le maitre fusilier ne bronchait pas et restait immobile comme tout bon sniper sait faire. Au bas du building de 4 ou cinq étages, j’aperçus une auto rouge stationnée! En tout cas, j’ai rarement « vécu » quelque chose d’intense comme ça! »

Je suis bouche bée. Les yeux ronds comme des piastres, je fixe Kouki d’un regard vide et lui dit le plus sérieusement du monde…

Kouki, dans ton rêve, c’était moi le tueur!!

Les trois me fusillèrent littéralement du regard!

Je leur devais quand même explications…aux 3!

Le rêve de tchagg

OK, si vous avez lu d’autres billets de ce blogue, vous savez probablement que depuis des années, je rêve à des choses morbides. Ça ne m’affecte très peu et rarement je me souviens de ces cauchemars. Mais celui-ci, je m’en rappelais. Pourquoi? Parce c’était le même que celui de Kouki! Excepté, je suis de l’autre côté du fusil. Yo soy el tirador! Je me rappelle, dans mon rêve, d’avoir été à plat ventre, dehors sur le balcon d’un édifice de cinq étages, et avec la lunette d’approche de mon fusil sniper, je scrutais les visages des gens dans un parc achalandé, à la recherche d’une cible particulière, mais certainement pas Kouki!

Après mon récit, c’est au tour des trois de me fixer de leurs yeux à eux! Horrifiés! Ma voiture était une Volkswagen Golf rouge! Pauvres Fox et Kouki :S

Char à tchagg

Un frisson parcourut mon corps comme si je recevais une décharge électrique. Comment tout ceci semblait tellement vrai? Est-ce que les deux rêves reliés? Non, impossible! Personnellement, je ne crois pas aux rêves astraux ou aux autres sciences occultes du genre. Mais avouez que c’est une coïncidence assez singulière! Vous? Vous en dites quoi?

Disons en terminant qu’aujourd’hui nous avons tus une magnifique relation. Ils savent que je suis un peu spécial, mais pour eux, ça passe 🙂 J’aurais vraiment pu l’échapper et traumatiser non seulement mes hôtes, mais aussi mon amoureuse!

tchagg tchaggensen AKA Rooftop Killer

PS: OK, je vous dois une petite explication supplémentaire. Le soir après le film et la discussion animée, j’ai rêvé que j’étais posté en sniper sur un balcon en hauteur, et j’attendais le passage inopiné de personnages historiquement méchants (Itleur, Binne La Dène, Nez Rond et mononcle tartempion).

Origine du titre – Grimskunk – Rooftop Killer – 1994

Mise à jour 14 juin 2022

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Monsieur Shannon

tchagg tchaggensen vue par EF

À plusieurs reprises mon prénom, particulièrement féminin, ne m’a pas facilité les choses. Près de 9 fois sur 10, ce prénom, Shannon, est attribué au sexe féminin ce qui me causa, plus souvent qu’autre chose, des difficultés administratives supplémentaires. Toutefois, il arrive à l’occasion d’y trouver un certain avantage, par exemple lorsque je vais chercher mes prescriptions à la pharmacie, j’aime qu’on parle de moi à la troisième personne, sans se soucier que c’est moi qui prends ce cocktail de pilules peu flatteur. Héhé 🙂

Shannon est le nom du plus long fleuve d’Irlande, le Shannon. Certains pensent que le nom vient de Sianann (du Old Irish), une déesse de la mythologie irlandaise. Il existe des variations toutes féminines telles que Shana, Shanna, Shannen, Shanon et Shannah.

Monsieur Shannon dans toute sa splendeur!

Pourquoi mon prénom m’a mit des bâton dans les roues? À quelques reprises j’ai demandé de l’aide auprès d’organismes soutenant les hommes comme moi, ayant vécus des choses horribles dans leur enfance. Lorsqu’on finit par me répondre, que ce soit au téléphone ou en courriel, tout le long on me nomme « Madame ».

Imaginez expliquer à chaque nouvelle personne qui ne me connais pas, que c’est bien moi.

Moi répondant au téléphone: Oui, bonjour!
L’autre: Je peux parler à Shannon?
Moi: C’est lui-même!
L’autre: Euh, OK? Est-ce que je peux parler à Madame!?
Moi: C’est moi « Madame », mais j’suis un gars!
L’autres: Euh? On va vérifier votre identité; date de naissance? lieu de naissance? numéro d’assurance sociale? prénom de jeune fille de votre mère? qu’avez-vous entre les jambes? – OK j’exagère!

Ma signature de courriel professionnel

Tant qu’à être dans les noms un peu spéciaux, voici le mien, ainsi que ceux de mes 3 garçons;

Shannon Jason James Bermingham AKA tchagg – Voici mon nom tel qu’inscrit sur mon acte de naissance ainsi que mon surnom depuis l’âge de 14 ans – tchagg. Shannon est un nom unisexe (autant pour une femme qu’un homme), mais largement utilisé comme prénom féminin. Le Shannon est le fleuve le plus important d’Irlande.

Limerick Terrence Shannon Jr. – Le plus vieux de mes héritiers. Étant donné mes racines paternelles irlandaises, et que le fleuve Shannon, le plus long fleuve de ce pays, Limerick est justement la première ville se trouvant sur ce cours d’eau. Ce grand gaillard de 5’11 » âgé seulement de 13 ans, est inscrit à un programme en informatique, sujet qu’il affectionne particulièrement. Le basketball fait aussi partie de ses passions. Les surnoms de Limerick venant de ma part sont: Limette, Lime Lime et Grisou.

Eli James Padraig Shannon Jr. – Mon enfant du milieu ou mon enfant « sandwich »! Avec son côté artistique très développé, c’est mon enfant le plus près de ses émotions. Ma conjointe voulait l’appeler à la base, Eli, que ce soit une fille ou un garçon. Mon arrière grand-père et mon grand père paternel se prénommaient tous les deux Edmund James, donc on a seulement gardé James! Eli James est un garçon extraordinaire! Les surnoms d’Eli James venant de ma part sont: Jebs et Ma p’tite Bitune.

Josh Trevor Shannon Jr. – Mon plus jeune garçon, le cadet de la famille. Le plus manuel et le plus macho (oh qu’il aime les femmes), ce garçon vient souder notre famille unie. Un futur humoriste, acteur ou peut-être même influenceur. Les surnoms de Josh venant de ma part sont: Pompidou et Joshounet


Quelques-uns de mes différents surnoms et leurs origines.

tchagg: Jamais de majuscule, car je ne le mérite pas, ce surnom me fût donné en secondaire III dans une classe de mathématique par un camarade (MAT). tchagg est un amalgame avec Shan, Shag et Shaq. Pourquoi Shag? Mon camarade supposa que, étant donné mon visage très poilu, j’avais le torse comme un tapis « shag ». Honnêtement, j’ai du poil dans face pis sur les fesses, that’s it! Concernant Shaq, c’était mon joueur de basketball préféré… Shaquille O’neal! J’avais ses albums de musique, son chandail lettré des Magik d’Orlando et ses souliers ADIDAS qui se gonfle avec une pompe à l’air comprimé. D’où l’origine de tchagg.

tchagg tchaggensen: Un dérivé de tchagg, mais avec un nom de famille à la norvégienne, que j’utilise lorsqu’on demande obligatoirement un nom de famille. Le suffixe -sen, signifie « fils de », comme si j’étais le fils de mon alter égo.


Même si ça me causa plus souvent qu’autre chose des problèmes, rien n’empêche qu’on me reconnait facilement avec un nom pareil. Toutes les autres Shannon que je connaisse, sont du sexe féminin. J’ai même une amie sur Facebook dans la grande région de NYC, et elle se nomme Shannon Bermingham, héhé.



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